D'après notre opinion "le tourisme gourmand" se définit par rapport aux touristes qui mangent Ailleurs la nourriture de l'Autre à travers laquelle ils découvrent les plats propres à une région, son histoire, son savoir-faire ainsi que les talents et l'ingéniosité de ses artisans.
En fait, le tourisme gourmand est l'expression de nos racines culinaires et s'associe bien avec le tourisme culturel. "Le voyage alimentaire est la rencontre de deux modèles alimentaires et nous confronte aux limites de notre identité sociale. Ce faisant, il peut nous apprendre autant sur l'autre que sur nous même" (...)
[...] La parution de guides des restaurants, de livres culinaires et de magazines spécialisés ainsi que l'essor des médias et des technologies de l'information qui permettent de diffuser l'information à un plus grand nombre contribuent à la promotion du tourisme gastronomique. De nous jours, un site Internet sur le tourisme dans un pays ne peut se permettre d'ignorer la place de la gastronomie qui exerce un attrait sur le grand public et dont les informations sont désormais considérées indispensables à la préparation de tout voyage. Avant tout voyage, on s'informe des sites gastronomiques dans tel ou tel pays au même titre que des autres sites touristiques. Des fois c'est la réputation d'un chef qui attire le touriste vers un pays. [...]
[...] Tout au long du XIX° siècle paraissent de nombreux guides en France, des guides du voyageur, du dîneur, du gourmand ou encore des plaisirs. L'essor de l'automobile donne le vent en poupe à la gastronomie française. En effet, avec la démocratisation de l'usage de l'automobile, commence à naître le tourisme gastronomique. Sur les routes de France, alors très peu nombreuses (seules les nationales 6 et 7 joignant les grandes villes de Paris et de Marseille jusqu'à Nice), les français découvrent les recettes du terroir. [...]
[...] Vu comme une filière complexe, le tourisme gastronomique paraît correspondre plutôt à toutes les activités autour du terroir - de la visite d'un musée thématique (musée des vins, maison des fromages etc.) à une visite sur un site de production de produits régionaux en se choisissant bien des touristes élevés, qui ont le goût éduqué, qui ont aussi de l'argent, qui cherchent le nouveau et le différent pour faire preuve de leur condition et statut social différents. Nous considérons que c'est bien opportun d'insister ici sur le fait que la gastronomie n'est pas aperçue comme pratique touristique par toutes les catégories sociales. [...]
[...] Et on voit qu'ils trouvent la réponse à leur quête à travers la fréquentation touristique des espaces ruraux et l'engouement généralisé pour terroir” qui sont conçus comme une évasion, comme une aspiration à un complément de la vie urbaine. Le et ses divers composants identitaires, sociaux, environnementaux etc. semblent aujourd'hui structurer l'imaginaire des citadins. Valeur- refuge, mode de vie idéal, il se charge de positivité déclinant de multiples images de réconciliation ou de compensation identitaire. Le développement de l'industrie agro-alimentaire, la standardisation des aliments comme l'érosion des pratiques alimentaires traditionnelles suscitent en opposition des aspirations composites, à la fois mythiques, passéistes et inédites pour la gastronomie et les produits de contribuant au renversement de la sensibilité alimentaire. [...]
[...] Le début du siècle voit aussi sortir les premiers ouvrages culinaires avec par exemple, La grande cuisine illustrée, de Prosper Montagné en 1900. En effet, les français se plaisent à parler de ce qu'ils mangent et de ce qu'ils boivent, et ce, à tout époque. En France, peut-être plus qu'ailleurs, la culture orale ou écrite de la bonne chère et du bon vin soutient l'évolution de la gastronomie française que ce soit par l'intermédiaire de chansons populaires, de poèmes, de la critique ou encore de la philosophie. [...]
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