On aurait pu penser que puisque l'espérance de vivre en bonne santé ne cesse de progresser, on aurait pu imaginer que la santé, sans cesser d'être une priorité, serait devenue moins importante. Or, l'inverse se produit puisque plus les habitants des pays riches vivent vieux en bonne forme physique, plus ils sont préoccupés par le problème de santé.
En France, la santé est une question politique majeure notamment dans la mesure où elle occupe une part importante du budget de notre pays. En l'an 2000, les dépenses de santé ont atteint 10 % du PIB alors qu'elles n'étaient que de 4,2 % en 1960. La dépense nationale de santé par habitant est la sixième au monde derrière les États-Unis, la Suisse, le Canada, l'Allemagne et le Luxembourg.
[...] On peut citer la canicule de 2003 qui a pointé les carences du système de santé français. La réforme de 2005 sur la déclaration du médecin traitant. Loi 2009 hôpital, santé, territoire crée les agences régionales de santé (ARS) dans un but de régionalisation de la santé En moins d'un siècle (1900-2000), on est passé de 1 médecin pour 2400 habitants à 1 médecin pour 335 habitants. L'espérance de vie des femmes est passée de 47 à 84 ans, celle des hommes de 43 à 76 ans. [...]
[...] Date fondamentale : 4 octobre 1945 : une ordonnance institue la sécurité sociale 1946 : préambule de la 4e république la Nation garantit à tous, notamment à l'enfant, à la mère, ou vieux travailleur, la protection de la santé, la sécurité matérielle, le repos et les loisirs Ce système généreux a pu prospérer durant les Trente Glorieuses dans la mesure où la croissance économique a permis le développement de la protection sanitaire et sociale. Comme tous les pays occidentaux, à la fois la fin de l'Etat providence, la réduction des dépenses publiques, les crises en matière budgétaire ont entraîné une rationalisation de la santé qui passe notamment par une maîtrise des dépenses de santé. En 1991, on crée le HCS qui doit établir chaque année un bilan critique de la santé en France. En 1999, création de la CMU pour les plus démunis. [...]
[...] On peut espérer une nouvelle époque où les individus auront des droits et notamment, depuis la loi Kouchner, l'accès au dossier médical, mais aussi des devoirs comme la déclaration d'un médecin référent. [...]
[...] Le premier ennemi de la santé est la misère. L'ennemi de a protection sociale est l'égoïsme des individus Si la santé n'a pas de prix, elle a un coût. II. Les nouveaux défis de la santé A l'aube du XXIe siècle, plusieurs défis s'ouvrent. Globalement, il s'agit de rationaliser la santé en maîtrisant les dépenses. A. Les inégalités en matière de santé Un constat : on estime que le système médical n'entre que pour dans l'état de santé d'une population. [...]
[...] Le tout médical n'est pas la solution unique. B. Vers l'émergence d'une démocratie sanitaire La santé doit être intégrée dans les différents champs de compétence des collectivités locales parce que l'urbanisme, l'environnement, les transports, les affaires sociales, la petite enfance sont des domaines qui peuvent avoir une incidence sur l'état de santé des populations (régions compétentes pour les formations/départements pour la prévention par exemple). Depuis quelques années, le HCS s'efforce de populariser des concepts comme la démocratie sanitaire ou bien la citoyenneté en santé : l'approche purement technocratique montre ses limites. [...]
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