Le système éducatif a pendant longtemps été inégalitaire. C'est à partir des années 1970, avec la massification scolaire, qu'apparaît une volonté générale d'ouvrir une école pour tous, permettant à tous milieux sociaux d'aller au collège et de poursuivre des études. En 1985, Jean-Pierre Chevènement déclare la volonté gouvernementale d'amener 80 % d'une génération au niveau du baccalauréat. Aujourd'hui, dans un contexte de chômage élevé et de marché du travail précarisé, l'école et les qualifications qu'elles apportent apparaissent pour les familles et leurs enfants le seul moyen ultime de mobilité sociale. Les positions sociales se méritent, ayant comme origine implication et l'effort de chacun, et n'apparaissent plus comme étant un héritage de son milieu social d'appartenance. Aujourd'hui, quel que soit son statut, sa classe, chaque personne peut ou croit pouvoir accéder à une formation longue. Cependant, des inégalités persistent toujours : difficultés de financement de plus en plus important, obligation de cumuler emploi études, pour atteindre une mobilité sociale espérée…Suite aux alertes récurrentes de diverses associations, on prend actuellement conscience de la précarité qui s'installe chez les étudiants : selon l'observatoire de vie étudiant en 2006, on comptabilisait 100 000 étudiants sous le seuil de précarité, un étudiant sur deux salariés, crise du logement étudiant, un accès aux soins de plus en plus difficile…
[...] PAUGAM Serge, Le salarié de la précarité, Paris, PUF Magazine étudiant : K'libres, Angers, Mars 2008 L'Union Nationale des Étudiants de France : http://www.unef.fr/ L'Observatoire de la Vie Étudiante : http://www.ove-national.education.fr/ - Enquête condition de vie des étudiants Ministère de l'Éducation Nationale : http://www.education.gouv.fr/cid769/lycee-delambre-a-amiens.html BOURDIEU Pierre, PASSERON Jean-Claude, Les héritiers : les étudiants et la culture, Paris, Les éditions de Minuit BOUDON Raymond, L'In柩污瑩⃩敤档湡散ⱳ倠牡獩牁慭摮䌠汯湩㤱㌷ȍ栠瑴㩰⼯睷瑥摵慩瑮朮畯牦瀯摩〲 ㌵⼹潴瑵獥氭獥愭瑣慵楬整瑨汭ȍ栠瑴㩰⼯睷摥捵瑡潩潧癵昮⽲楣㝤㤶氯捹敥搭汥浡 牢ⵥⵡ浡敩獮栮浴൬ 䅃呓䱅删扯牥䐠鉬湩楤敧据⃠égalité des chances, Paris, Armand Colin http://www.etudiant.gouv.fr/pid20539/toutes-les-actualites.html http://www.education.gouv.fr/cid769/lycee-delambre-a-amiens.html CASTEL Robert. De l'indigence à l'exclusion, la désaffiliation.- in face à l'exclusion. Le modèle Français.- Paris : Esprit, 1991.- Page 157 CASTEL Robert. De l'indigence à l'exclusion, la désaffilition.- in face à l'exclusion. Le modèle francais.- Paris : Esprit, 1991.- Pges 137 à 138 http://www.unef.fr/ Magazine étudiant : K'libres, Angers, Mars 2008 SIMON Marie-Odile, Op. cit., p.44. [...]
[...] PARTIE 1 : Une inégalité des chances Une approche théorique De génération en génération, les individus cherchent à maintenir ou améliorer leur position sociale. Pour Pierre Bourdieu, le capital culturel (connaissances, niveau de savoir), le capital économique (revenu et le patrimoine matériel) et le capital social (réseau relationnel) définissent les classes sociales. Dans les sociétés traditionnelles, l'héritage économique ou les stratégies matrimoniales permettaient d'assurer la reproduction sociale. Aujourd'hui, le diplôme est le passeport indispensable à l'obtention d'un emploi. Les stratégies de reproduction doivent donc évoluer. [...]
[...] Au sein du système scolaire, les familles sont confrontées à des choix d'orientation. Puisqu'ils sont rationnels pour effectuer ses choix, ils évaluent les avantages, les coûts et les risques liés à chaque alternative. Par exemple, la poursuite d'études longues est coûteuse et risquée, mais permet de tenir un emploi bien rémunéré. Les stratégies sont influencées par l'origine sociale. Boudon insiste, sur le fait que les catégories supérieures connaissent les avantages d'un diplôme, supportent facilement les coûts de scolarité, savent gérer les risques de l'échec scolaire. [...]
[...] Pourquoi le système éducatif ne répond plus à ses objectifs premiers, qui sont d'assurer l'égalité des chances pour tous ? INTRODUCTION Le système éducatif a pendant longtemps été inégalitaire. C'est à partir des années 1970, avec la massification scolaire, qu'apparaît une volonté générale d'ouvrir une école pour tous, permettant à tous milieux sociaux d'aller au collège et de poursuivre des études. En 1985, Jean- Pierre Chevènement déclare la volonté gouvernementale d'amener d'une génération au niveau du baccalauréat. Aujourd'hui, dans un contexte de chômage élevé et de marché du travail précarisé, l'école et les qualifications qu'elles apportent apparaît pour les familles et leurs enfants le seul moyen ultime de mobilité sociale. [...]
[...] Il existe aussi une crise du logement étudiant, obligeant certains à chercher hors des logements universitaires et donc augmentant fortement leurs dépenses de loyers. Concernant la question du logement universitaire, le gouvernement s'engage à construire logements et réhabiliter logements dans les dix ans à venir[3]. Au-delà des aides financières, afin de favoriser l'accès des étudiants aux grandes écoles, Institut d'Étude Politique par exemple, a mis en place une politique de discrimination positive destinée à favoriser l'accès aux étudiants boursiers ou de Zones d'Éducation Prioritaire sur dossier puis entretien, les autres élèves ont quant à eux, un examen d'entrée. [...]
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