Le terme syndicalisme vient du grec sun, « avec », « ensemble » et dikê, « justice ». Cette étymologie explique que l'objectif du syndicat soit la défense d'intérêts communs à des travailleurs ou des employeurs associés. On convient de distinguer dans l'action syndicale deux cas de figure : l'action directe de régulation des rapports sociaux autour du conflit et de la négociation, et l'action indirecte de représentation par laquelle le syndicat joue alors un rôle de « fonctionnaire du social » en se présentant comme une institution quasi publique, c'est la part croissante prise par cette seconde modalité qui a conduit certains à voir dans « l'institutionnalisation » du syndicalisme la raison essentielle de la crise dont il est victime. L'émergence de coordinations ponctuelles, sans lien avec les grandes centrales syndicales, ni même avec les syndicats plus catégoriels à l'image de la FNSEA pour les agriculteurs ou le MEDEF pour le patronat, en est une preuve.
Un panorama du syndicalisme en France induit de s'attarder sur l'histoire du mouvement syndical (I), les structures des organisations (II), puis les problèmes auxquels est confronté le syndicalisme contemporain (III).
[...] De ces rencontres sont sortis des avis communs sur la formation et l'éducation, les perspectives du marché du travail. De plus, une négociation sectorielle européenne s'amorce : le septième congrès de la CES (1991) a renforcé le rôle des comités syndicaux européens qui ont en charge un secteur d'activité économique (agriculture, transports, formation professionnelle, etc.). Un troisième niveau de négociation européenne est apparu dans des groupes multinationaux, des comités d'entreprise européens se sont constitués. Bibliographie - MOURIAUX René, Le syndicalisme en France, Que sais-je ? [...]
[...] L'émergence de coordinations ponctuelles, sans lien avec les grandes centrales syndicales, ni même avec les syndicats plus catégoriels à l'image de la FNSEA pour les agriculteurs ou le MEDEF pour le patronat, en est une preuve. Un panorama du syndicalisme en France induit de s'attarder sur l'histoire du mouvement syndical les structures des organisations puis les problèmes auxquels est confronté le syndicalisme contemporain (III). I. Histoire du mouvement syndical L'origine du syndicalisme en France remonte aux corporations, confréries et compagnonnages, nés au Moyen Âge, et qui restent jusqu'au XVIIIe siècle les seules associations ouvrières. [...]
[...] - La propension à la syndicalisation des femmes, dont la part dans la population active s'accroît, est plus faible que celle des hommes. - Reste également à considérer la catégorie des chômeurs ; la crise n'intervient pas seulement de façon mécanique en sapant la base de recrutement des organisations syndicales, elle joue aussi psychologiquement en suscitant chez les travailleurs qui conservent leur emploi des comportements de prudence. Ce serait en effet faire preuve d'angélisme que d'oublier la modification des rapports de force et les conséquences qui peuvent en résulter quant aux stratégies patronales et aux réactions du salariat. [...]
[...] Mais ce cadre, trop corporatiste, est très vite débordé: les syndicats s'ouvrent à tous, et un nouveau type d'action, la grève de masse, naît alors. Les deux types de syndicalisme La question des structures syndicales oppose les tenants du syndicalisme de métier, la forme la plus ancienne, et ceux du syndicalisme d'industrie, lié à la seconde révolution industrielle, marquée par le phénomène de la taylorisation et l'irruption, de ce fait même, des ouvriers spécialisés sur la scène économique. La seconde tendance l'emporte en France. [...]
[...] Les oppositions sociales s'atténuent. Le retrait vis-à- vis de l'engagement collectif affecte toutes les formes de représentation. Tentatives pour sortir de la crise syndicale - le syndicalisme de services : les organisations syndicales tentent de répondre à la désyndicalisation par des services de retraites, d'assistance juridique et fiscale, de logements, de loisirs, de formation professionnelle - le syndicalisme de négociation, surtout concernant l'emploi, qu'il s'agisse d'en limiter le volume par les opérations de dégraissage qui se sont multipliées depuis la crise ou d'en transformer la structure avec les négociations de réduction-aménagement du temps de travail - le syndicalisme de mobilisation : les nouvelles formes de solidarité peuvent prendre la forme du partage du travail pour résoudre en partie le problème du chômage et lutter contre l'exclusion sociale 2. [...]
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