Le système de retraites majoritaire en France est celui de la répartition. Il se base sur la solidarité intergénérationnelle, les personnes actives cotisant en échange de droits sur les générations futures. La somme des cotisations perçues est quant à elle redistribuée aux retraités sous forme de pensions. Depuis plusieurs années, la caisse nationale des retraites est déficitaire amenant différentes révisions de la loi française afin d'augmenter la durée du temps de travail et donc des cotisations. En effet, le mécanisme de redistribution fonctionne parfaitement tant que le nombre d'actifs et de futurs actifs est supérieur à celui des retraités.
Cela amène de nombreuses interrogations. À travers la Constitution, l'État français a l'obligation d'assurer un niveau de vie décent aux personnes ne pouvant plus travailler. Mais à partir de quel moment une personne n'est-elle plus capable de travailler ? La solidarité intergénérationnelle est-elle menacée ?
[...] Les départs massifs à la retraite de la génération des baby boomers ne font qu'accentuer le problème. On peut donc supposer qu'en l'état actuel des choses, la situation ne peut que se dégrader jusqu'en 2035 (date à laquelle tous les baby boomers seront arrivés à la retraite). les fameux régimes spéciaux. Ces régimes maintenus en 1945 à titre provisoire devaient initialement s'éteindre pour laisser place au régime général dès 1947 (loi du 13 septembre 1946). Mais la volonté d'uniformisation du législateur n'a pas été respectée et on observe encore aujourd'hui la persistance de certains de ces régimes spéciaux (dans la marine, le notariat, l'armée Ces régimes permettant un départ à la retraite avant l'âge légal, ont accentué et accentuent encore la dégradation du ratio actifs/retraités. [...]
[...] C'est là le fondement du pacte intergénérationnel. L'idée selon laquelle les jeunes générations financent le repos de leurs aînés en contrepartie de quoi elles acquièrent des droits à la retraite. Ces moyens d'existences sont collectés et reversés au prorata des revenus de chacun par la CNAV (Caisse Nationale d'Assurance Vieillesse qui est une branche indépendante de la Sécurité sociale). Ce principe montre ses limites dès lors que les capitaux récoltés aujourd'hui ne suffisent plus à rémunérer ceux collectés hier. C'est le problème actuel. [...]
[...] La Caisse nationale d'assurance vieillesse préconise la création d'une caisse d'aménagement du temps finançant les périodes de formation, de congés à temps plein ou partiel, l'inactivité de fin de vie Toutes les périodes d'arrêt du temps de travail au cours de la vie d'un individu lui permettrait de personnaliser et de maîtriser l'ensemble des différents temps sociaux de sa vie III/ les points negatifs de ces nouveaux modèles L'ENA a réalisé un séminaire sur le lien entre le vieillissement de la population et les relations entre les générations. Aujourd'hui les liens intergénérationnels sont le ciment de la cohésion sociale, le coeur du pacte social. Non seulement ils permettent le bon déroulement de la redistribution des richesses (n'oublions pas que le système français des retraites est basé sur la répartition) mais en plus les générations plus âgées sont passeurs de savoir, de valeurs et de mémoire. [...]
[...] À travers la constitution, l'État français a l'obligation d'assurer un niveau de vie décent aux personnes ne pouvant plus travailler. Mais à partir de quel moment une personne n'est-elle plus capable de travailler? La solidarité intergénérationnelle est-elle menacée? Le système actuel et les problèmes qu'il pose Le droit à la retraite, car il s'agit bien d'un droit, est défini par le préambule de la Constitution française d'octobre 1946 (P1 du dossier) comme la garantie aux vieux travailleurs de la protection de la santé, de la sécurité matérielle, du repos et du loisir. [...]
[...] Il faut savoir accepter et prendre en charge cette période de la vie. L'un des enjeux de la pluriactivité et des temps de travail est d'adapter l'âge de la retraite en fonction de chaque individu. Certains peuvent être vieux à 50 ans, d'autre à 80 ans. L'enjeu est de se réapproprier son temps de la vie, de revaloriser le vieillissement et de donner un sens à l'avance en âge (Xavier Gaullier, Le temps des retraites) tout en permettant à la collectivité la capacité de financer les pensions. [...]
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