Il y a 5 critiques que nous verrons ici. Ces critiques ne détruisent pas, n'annulent pas l'intérêt de la Sociologie et des Sciences sociales. Ces critiques ont simplement pour but de donner, d'un point de vue épistémologique, une vision honnête, lucide de ces sciences. Par contre, la Sociologie et les Sciences sociales permettent de comprendre mieux les phénomènes sociaux et non de les comprendre d'une façon absolue car la société est en mouvement perpétuel. Ces objections permettent d'attester ce que nous avons déjà dit, il y a bien 2 catégories de sciences : les sciences de la matière (qui permettent de vérifier de la façon la plus objective possible une hypothèse) en quelque sorte garanties par les expériences (physique...), et les sciences humaines qui ne sont pas garanties par les mêmes méthodes. Les méthodes sont utiles, mais n'ont pas la rigueur des sciences expérimentales (...)
[...] Pourtant tout en ayant travaillé sur la même époque, sur un événement commun même à savoir la révolution ouvrière de 1848 en France, ces deux auteurs arrivent à des résultats totalement incompatibles les uns par rapport aux autres. Ce qui veut dire que la qualité scientifique en sociologie peut être présente chez des auteurs qui ont des conceptions idéologiques et politiques opposées. Encore aujourd'hui un certain nombre d'auteurs de sociologie se rattache à une idéologie particulière. Bourdieu était très influencé par la sociologie marxiste. Ceci ne peut ne pas transparaître dans leurs travaux. II- Les travaux de Max Weber : la conception wébérienne de la sociologie Weber né en 1864-1920, contemporain de Durkheim. [...]
[...] Weber baptise sa méthode: utopie rationnelle. 2ème série de correction apportée à la méthode positiviste: Elle porte sur un problème central pour Weber qui est la réintroduction des valeurs, des croyances, des représentations collectives dans l'analyse sociologique. Lorsque qu'il parle des valeurs il ne fait pas allusion au jugement de valeur et à la subjectivité du sociologue, les valeurs ce sont ce qui détermine le comportement des individus dans les groupes. Celles-ci avaient été écartées par les positivistes du champ de l'analyse sociologique car c'était des objets trop abstrait, insaisissable que l'on ne voulait pas transformer en chose et qui comporter le risque de laisser trop de place au jugement subjectif. [...]
[...] Il va poser les bases, les fondements de la sociologie contemporaine. C'est un sociologue qui s'est intéressé plus que Durkheim et Comte aux problèmes politiques. Les deux ouvrages majeurs qu'il a produit sont l'éthique Protestante et l'esprit du capitalisme publiés en 1904 et publié en 1919 Le savant et le politique. Weber va apporter au positivisme deux grandes séries de correction, tout en se reconnaissant malgré cette critique comme sociologue: 1ère série: elle fait appel à une vision des faits sociaux très différentes de celle qu'avait les positivistes, pour lui les faits sociaux sont inépuisables et infinis et sont en perpétuelle mutation, perpétuel changement. [...]
[...] Il expliquait dans cet article que ce qu'on appelait opinion publique n'existe nulle part et ce que l'on fait parler sur tous les sujets. Pour que cette dernière existe, il faut la construire. 4ème critique: La réalité sociale obéit-elle véritablement à des lois que le sociologue pourrait découvrir? Il n a pas de lois sociales au même titre qu'il y a des lois physique. Ce que l'on peut découvrir ce sont des constantes, des régularités, c'est-à- dire que pendant un certain temps et dans un contexte donné les mêmes causes sociales produisent les mêmes effets sociaux. Il faut se contenter de ces constantes. [...]
[...] Le certain est hors de portée du sociologue. Weber utilise dans ses travaux une méthode radicalement différente de celle utilisée par Durkheim c'est ce que l'on appelle la méthode de l'idéal type. Cela signifie que Weber lorsqu'il veut travailler sur un objet sociologique, il va réaliser une sorte de modèle théorique qu'il appelle lui-même une réalisation utopique de cet objet et ce n'est qu'ensuite que Weber redescend vers la réalité en gardant à l'esprit une seule idée qui est de mesurer l'écart entre le modèle idéal duquel il est parti et la réalité que lui montre la vision empirique (observation du terrain). [...]
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