Aujourd'hui, la médecine est devenue une activité comme une autre et de plus en plus, on parle de santé comme économie. Il en est de même pour le secteur social. L'impératif de bien gérer ces secteurs apparaît au début des années 90 car les ressources sont devenues rares et le budget devient serré. De plus en plus de responsables d'établissements ne sont plus issus de formations sanitaires et sociales mais sont désormais des gestionnaires qui tendent à vouloir faire fonctionner les établissements comme des entreprises. Cela ne se fait pas sans difficulté puisque les établissements ne deviennent pas forcément rentables.
On peut se poser la question suivante : quels sont les facteurs susceptibles d'expliquer les difficultés rencontrées par la logique gestionnaire dans les organisations professionnelles du secteur sanitaire et social ?
[...] Socio-économie des politiques sanitaires et sociales Aujourd'hui, la médecine est devenue une activité comme une autre et de plus en plus, on parle de santé comme économie. Il en est de même pour le secteur social. L'impératif de bien gérer ces secteurs apparaît au début des années 90 car les ressources sont devenues rares et le budget devient serré. De plus en plus, de responsables d'établissements ne sont plus issus de formations sanitaires et sociales mais sont désormais des gestionnaires qui tendent à vouloir faire fonctionner les établissements comme des entreprises. [...]
[...] Le contexte général n'arrange pas les choses, les classes populaires sont particulièrement exposées aux risques sociaux (chômage, contrats précaires, pauvreté, ) On peut se demander : Quelles seront les conséquences à long terme, de cette logique gestionnaire ? [...]
[...] Cette autonomie empêche le succès d'une logique gestionnaire. C'est pourquoi on veut de plus en plus encadrer l'activité du professionnel par des normes, des standards. Les professionnels deviennent alors des employés. Les professionnels du secteur sanitaire et social sont aussi soumis à la notion de secret professionnel, ce qui s'oppose à la gestion. Cette dernière va d'ailleurs développer la notion de transparence, avec la mise en place d'indicateurs car on estime qu'il faut de la transparence, là ou il y avait de l'obscurité. [...]
[...] En conclusion, on peut dire que l'identité des professionnels, le type d'activité, le rapport au public et bien d'autres facteurs empêchent le succès d'une logique de gestion dans le secteur sanitaire et social. Les professionnels de la santé n'hésitent plus à manifester leur désapprobation pour protester contre la maîtrise des dépenses de santé, par des manifestations ponctuelles. De plus en plus, les patients ou les usagers se considèrent comme des clients, d'où la multiplication des procès. Les professionnels deviennent de plus en plus défensives (multiplication des examens, refus de pratiquer certains actes), et fait que de moins en moins d'étudiants choisissent d'exercer les spécialités à risque (chirurgie, obstétrique, anesthésie), par crainte des procès, et en raison du coût croissant et prohibitif des assurances en responsabilité médicale. [...]
[...] C'est l'idée d'un investissement moral, d'où l'importance de la vocation car il s'agit de la rencontre d'une conscience professionnelle (par l'élaboration de codes déontologiques qui prévoient de ne pas profiter de la faiblesse du patient) et d'une confiance. Tous ces aspects s'opposent ainsi à la gestion qui fait référence à la notion d'intérêt. Il faut ajouter que la profession valorise le monopole. Les médecins sont ainsi aujourd'hui les seuls à pouvoir exercer la médecine. Ils se sont fait garantir un monopole de soins par l'Etat. Cela est valable pour d'autres professions qui sont ainsi délimitées (ex : l'exclusion sociale pour l'assistante sociale). Ce n'est pas l'efficacité de la compétence qui prime. [...]
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