Les effets de la crise pétrolière et précisément la dégradation du marché de l'emploi ont contribué au changement de l'approche concernant les problèmes sociaux. A partir des années 70, le chômage devient rapidement le problème central et ainsi la perte de l'emploi génère une très forte angoisse collective dans une société où le salaire caractérise la stabilité sociale de l'individu. La nouvelle conjoncture économique crée ainsi un déséquilibre socio-économique progressif. Par là même, le développement du chômage de longue durée et la diversification des formes d'emploi favorisent parallèlement le développement de la précarité : celle-ci désigne une situation synonyme d'instabilité, d'incertitude, de fragilité, d'angoisse laissant l'individu dans l'incapacité de faire des projets. L'apparition de cette notion, a été à l'origine de ce qu'on a appelé vers le milieu des années 80 : une « nouvelle pauvreté » qui s'étend plus généralement à la classe populaire et non plus simplement aux catégories socioprofessionnelles les plus basses.
Cette nouvelle pauvreté se distingue de la grande pauvreté celle où l'individu n'a strictement aucun moyen pour subvenir à ses besoins et qui était beaucoup plus présente avant les années 60. La société se définissant comme étant la réunion d'individus vivants en groupe organisé avec des normes, des lois, et des modèles culturels, la société précaire, elle, désormais se présente comme une société où le lien social est en rupture. L'exclusion se construit par des ruptures successives. De fait, quelles relations, quel lien social peut-on observer dans une société précaire ? Y a-t-il des solutions réelles face aux problèmes qui le concernent ?
Pour répondre à cette problématique, nous essayerons de définir et caractériser la précarité, nous analyserons ensuite les relations entre les individus précaires et les autres individus de la société, pour finir dans une troisième partie sur l'étude des mesures sociales apportées par les pouvoirs publics pour le maintien de la solidarité, ainsi que les limites de cette action.
[...] ) Le RMI, on le sait, a été créé en 1988 pour combler les trous d'une protection sociale qui laissait passer à travers ses mailles les exclus du marché du travail qui, faute d'avoir cotisé ou de rentrer dans les catégories indemnisées, ne bénéficiaient d'aucun revenu ou de revenus dérisoires. La création du RMI est marquante en matière de mesure sociale car outre le fait de procurer un revenu de subsistance, il a pour but de favoriser la réinsertion des bénéficiaires, à la fois sur le plan professionnel et social. [...]
[...] Le chômage touchait en France près de en 2005. Et encore cela sans compter les chômeurs de longue durée. L'augmentation du chômage a notamment, pour conséquence une augmentation du nombre de Rmistes. Entre 1995 et 2004 le nombre de Rmistes passe environ de 980000 (neuf cent quatre et vingt mille) à 1200000 (un million deux cents milles) soit un taux d'évolution de plus de en 10 ans. Si on peut analyser la précarité selon les catégories socioprofessionnelles on peut aussi l'analyser selon l'âge et le sexe. [...]
[...] La situation actuelle n'empire-t-elle pas ce lien social déjà très controversé ? [...]
[...] Les solidarités liées à la famille sont présentes. Concernant la pauvreté marginale, les pauvres y constituent une fraction résiduelle (un petit nombre qui se détache de la population). Ces derniers sont pris en charge par l'assistance, stigmatisés et souvent considérés comme des cas sociaux Enfin il y a une pauvreté disqualifiante, elle se caractérise par une part grandissante de la population qui se voit refoulée du marché de l'emploi ou se trouve en situation de pauvreté. Il se développe alors dans les représentations collectives un sentiment général d'insécurité sociale. [...]
[...] Dès lors les conditions de complémentarités entre les individus sont remises en cause. L'individu reste dans la sphère privée et Il s'ensuit alors d'une tendance à une première rupture du lien social Cette 1ère rupture du lien social est accentuée par le déséquilibre des liens familiaux (divorce). Et l'instabilité des liens familiaux associée à la diminution des solidarités de proximités (de voisinages) ex : les associations : resto du cœur, contribue à l'isolement de l'individu face au reste de la société. [...]
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