Société patriarcale et misogynie

Résumé du document

«Il semble que plus une société patriarcale se montre dure à l'égard du sexe féminin, plus elle exprime sa peur.» (Elisabeth Badinter)
Cette phrase d'Elisabeth Badinter illustre parfaitement les fondements de la misogynie et de la discrimination envers les femmes. La misogynie est un sentiment d'hostilité, de dédain à l'égard des femmes qui pourrait bien être le résultat de la peur de la femme. En effet, un mécanisme pour lutter contre la peur de quelque chose est de minimiser l'objet de notre peur, le mettre à l'écart et chercher à le contrôler.

Ceci, Élisabeth Badinter l'a bien compris. À travers sa réflexion, nourrie par la philosophie de Simone de Beauvoir, elle cherche à réévaluer la place de la femme dans la société. Ceci nous amène à nous poser la question de l'égalité des sexes dans la société française mais aussi au sein des autres sociétés. Jusqu'à présent, on a surtout parlé des phénomènes de société français mais je ne pense pas qu'il soit pertinent de traiter un tel sujet en s'intéressant uniquement au sort des femmes françaises. Je vais donc élargir le sujet.

Extraits

[...] Depuis peu, on a vu se développer le féminisme musulman. Margot Badran affirme que le féminisme islamiste revendique une conception égalitaire de l'oumma, ou communauté des croyants. Le Koweït est le dernier pays en date à avoir accordé le droit de vote aux femmes en 2005. En Iran les femmes votent et sont scolarisées mais toujours soumises à des lois archaïques comme la lapidation. En Arabie Saoudite les femmes doivent sortir accompagnées d'un homme, sont privées de droits civiques et l'accès à l'éducation très restreint puisque 40% sont analphabètes. [...]

[...] Les femmes représentent les 2/3 du nombre total. Conséquence de la discrimination, les filles ont moins de chances d'aller à l'école. Or les niveaux d'éducation chez les femmes sont liés à la survie et au développement des enfants. L'autonomisation grâce au travail Il est important pour leur autonomie que les femmes puissent travailler et être indépendantes financièrement. Cependant, elles ont plus de difficultés à trouver leur place sur le marché du travail. Je m'appuie pour cette partie sur des travaux de Dominique Méda. [...]

[...] Tout d'abord, il y a le problème de l'écart des revenus. À formation similaire, la rémunération diffère. Les estimations fondées sur les écarts de salaires indiquent que le revenu du travail des femmes représente 40% en Amérique latine et en Asie en Afrique subsaharienne et 60% environ dans les pays industrialisés. Il y a aussi le problème du temps partiel, présenté aux femmes comme la solution miracle pour concilier vie de famille et vie professionnelle. Il renforce d'emblée le binôme femme/famille et délivre l'homme des charges qu'on pourrait vouloir lui faire partager. [...]

[...] Annonce de plan Nous allons traiter de l'autonomisation des femmes. Parmi les Objectifs du Millénaire pour le Développement de l'ONU, figure en effet en troisième position la promotion de l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes. L'autonomisation implique une consolidation de la confiance en soi, l'expansion des possibilités de choix, l'engagement dans les prises de décisions qui influent sur leur vie, de la famille aux instances les plus élevées du gouvernement, et une plus grande facilité d'accès et de contrôle des ressources. [...]

[...] L'intégrité physique et la maitrise de son corps L'intégrité physique est l'un des premiers droits de l'homme. Or, les violences faites aux femmes le contestent trop souvent. Selon une enquête de l'INSEE réalisée début des femmes ont été l'objet d'injures sexistes ont été agressées physiquement et ont déclaré avoir subi un viol ou une tentative de viol. En France, tous les trois jours, une femme meurt sous les coups de son compagnon. Par rapport à la maitrise du corps, cette autonomisation s'exprime par le choix d'être mère. [...]