Scolarisation des filles et rôles sociaux dévolus aux femmes

Résumé du document

Plus performantes dans le système éducatif que les jeunes gens, les jeunes filles perdent leur avantage sur le marché du travail. Pourquoi ? Sont-elles mal préparées pour affronter la vie professionnelle ? Pourtant, on ne peut s'empêcher de remarquer des transformations sur le marché du travail avec une féminisation des emplois et une discrimination envers les femmes toujours présente. Par exemple, « le niveau des salaires masculins reste toujours plus élevé que celui des salaires féminins - un tiers en moins en moyenne - et paradoxalement l'écart croît avec le niveau de qualification. » Autre paradoxe :les professions les plus féminisées, celles du secteur tertiaire, connaissent depuis trente ans un essor important, alors que les professions à dominante masculine régressent. L'insertion professionnelle des femmes est largement facilitée, mais elle l'est pour des emplois, des postes de travail moins rentables que ceux des hommes.

Extraits

[...] La discrimination des femmes sur le marché du travail. Les formations reçues par les filles seraient d'une moindre rentabilité dans l'emploi alors que pourtant, de par les filières suivies (souvent les lettres et les sciences humaines) elles ont un esprit plus critique de la société qui nous entoure, que les hommes. Leurs formations leur jouent du tort et, elles sont aussi handicapées sur le marché du travail quand elles se lancent dans des professions masculines. Elles sont pénalisées et s'entendent dire que si elles avaient choisi une formation classique elles se seraient mieux insérées.[10] C'est à ne rien y comprendre ! [...]

[...] Les postes destinés aux femmes sont donc mal rétribués, peu ou pas qualifiés et sans possibilité de promotion.[12] Selon Margaret Maruani, les femmes connaissent une discrimination horizontale (ghettos d'emplois) et elles connaissent aussi une discrimination verticale c'est-à-dire qu'elles ont droit à des emplois inférieurs dans la hiérarchie. On peut alors s'interroger sur les raisons de cette adaptation du marché du travail envers les femmes. Celles-ci bénéficient-elles d'avantages à être plutôt employées en temps partiel ? Si oui, la femme avec son activité professionnelle, peut-elle concilier et construire en parallèle sa vie familiale ? Vie professionnelle et vie familiale 1. [...]

[...] Mais, l'arrivée des nouvelles technologies, en particulier l'informatique, a changé les donnes concernant les secteurs d'activité dédiées aux femmes.[8] Aujourd'hui, les femmes ont changé de secteur d'activité. En effet, d'après une enquête de l'Insee en France métropolitaine auprès des actifs occupés de 15 ans et plus en 2004 ; on remarque que les femmes sont nombreuses dans les secteurs du social et de l'éducation et de l'enseignement. En 2004, la part des femmes dans le secteur des services aux particuliers est de 60,7%. [...]

[...] Le chiffre le plus marquant est le taux de fécondité des femmes de 30-34 ans :en 1980 il est de 37% contre 60,5% en 2004.Il y a donc baisse de la fécondité et recul de l'âge moyen d'avoir un enfant (allongement des études des filles).[22] Cette baisse de la fécondité a certainement pour raison l'augmentation du nombre de divorces. En effet, la nouvelle femme active est souvent trop épuisée ou trop énervée pour entretenir un climat accueillant dans son couple, dans sa famille. Remarquons cependant que l'activité professionnelle de la mère peut lui permettre dans certains cas de créer une atmosphère plus heureuse puisque se sentant plus épanouie. Mais, souvent, l'organisation de la vie familiale et les relations entre les époux sont touchés par le travail professionnel de l'épouse. [...]

[...] Claudine Baudoux et Claude Zaidman. Marie Duru-Bellat. Maria Immita Cornaz, Travail professionnel de la mère et vie familiale, Ed. Payot Annie Gauvin et Henri Jacot, Temps de travail et temps sociaux, Ed. Liaisons Marie Duru-Bellat. www.insee.fr , enquêtes emploi, Population active occupée en temps partiel Annie Gauvin et Henri Jacot. Gérard Mermet, Francoscopie 2003, Larousse www.insee.fr, Enquête permanente sur les conditions de vie, Pratiques culturelles à l'âge adulte selon l'âge et le sexe, échantillon :personnes de 15 ou plus. Maria Immita Cornaz. [...]