Tous les candidats à la présidentielle l'ont, pour le moins, évoquée dans leur programme : la culture, à l'heure où l'Etat lui accorde moins d'1% de son budget, doit retrouver une place importante dans la vie des Français. Si les propositions des différents candidats sont parfois contestables, la nécessité de favoriser l'accès à la culture l'est difficilement. En effet, elle permet de s'identifier, de s'épanouir, mais aussi de favoriser l'apprentissage de nouvelles connaissances : un enfant ayant une culture générale développée aura, par sa connaissance du monde, plus de facilité à retenir, par exemple, une leçon de géographie, par les liens qui se créeront automatiquement entre ses connaissances antérieures et les nouvelles. La culture est ainsi essentielle dans notre société, parce qu'elle crée du lien social et qu'elle est un facteur important de rassemblement, de rencontres, de reconnaissance et de compréhension du monde qui nous entoure et des autres.
Qu'entendons-nous par “culture” ? Il semble important de préciser qu'aucune culture ne vaut mieux qu'une autre et que leurs confrontations ne peuvent que les enrichir réciproquement. Mais une certaine culture, que l'on pourrait qualifier de “culture d'élite” parce qu'elle est la seule référence reconnue, prédomine, dans notre pays, sur les autres. Ainsi, on assimile le terme “culture” à celui de “culture générale”, qui regroupe des connaissances et un intérêt pour l'histoire, la politique, l'économie, l'actualité, l'art ou encore les questions de sociétés. Pourtant, la pluralité du mot “culture” prouve une diversité qu'on ne peut négliger : on admet ainsi que chaque pays, voire chaque ethnie ou population régionale, a sa propre culture, et qu'il y a donc des cultures, mais on emploie le terme quasiment exclusivement au singulier (on parlera ainsi des Maisons des Jeunes et de LA Culture par exemple). Il y a bien un début de reconnaissance d'une “culture jeune”, comprenant par exemple les musiques d'origine américaine tels le hip-hop ou le ragga et les lectures de mangas ou d'auteurs non reconnus par la “culture d'élite”, comme Jamais sans ma fille de Betty Mahmoody, mais cela reste traiter comme un “phénomène”, comme une mode des jeunes, et non comme une véritable culture. Toutefois, la culture urbaine, issue des quartiers et qui invente de nouveaux rapports entre l'art et la société commence à émerger. En effet, elle est depuis peu reconnue par le ministère de la Culture, parce qu'elle favorise la démocratie culturelle sur un territoire, et très souvent soutenue par la politique de la ville. Nous nous intéresserons donc à la culture dans le sens de “culture générale”, mais aussi à cette nouvelle culture qui émerge, dans le traitement de notre étude.
On associe souvent “culture” à “égalité des chances”, notamment parce que les populations rurales et les populations urbaines, ainsi que les différentes classes sociales, n'ont pas accès de la même façon à la culture. On peut par exemple noter que 48% des jeunes fréquentant les théâtres sont des enfants issus des catégories socioprofessionnelles supérieures tels les cadres. Nous avons choisi d'orienter notre travail sur les jeunes âgés de 6 à 20 ans - population particulièrement incitée, par l'école, les initiatives des villes et/ou des régions, à s'ouvrir à la culture - de toutes classes socioculturelles. Ainsi, nous nous demanderons quels moyens mis en place par la politique de la ville permettent aux jeunes, quelques soient leurs origines sociales, un accès à la culture.
Après avoir étudié les différents dispositifs proposés par la ville pour facilité l'accès des jeunes à la culture, nous en établirons une critique, en nous basant sur l'efficacité des dispositifs, leurs points forts et ce qui devrait être amélioré et/ou créé pour une accessibilité réelle et universelle à la culture, pour tous les jeunes.
[...] Qu'entendons-nous par “culture” ? Il semble important de préciser qu'aucune culture ne vaut mieux qu'une autre et que leurs confrontations ne peuvent que les enrichir réciproquement. Mais une certaine culture, que l'on pourrait qualifier de “culture d'élite” parce qu'elle est la seule référence reconnue, prédomine, dans notre pays, sur les autres. Ainsi, on assimile le terme “culture” à celui de “culture générale”, qui regroupe des connaissances et un intérêt pour l'histoire, la politique, l'économie, l'actualité, l'art ou encore les questions de sociétés. [...]
[...] Quel rôle la politique de la ville joue-t-elle dans l'accès des jeunes à la culture ? Sommaire Introduction I. Les différents modes d'accès à la culture pour les jeunes Les fondations et associations à caractère culturel. Les projets municipaux, départementaux et régionaux à destination exclusive des jeunes. L'émergence d'une nouvelle culture, soutenue par la ville et l'Etat : la culture urbaine. II. [...]
[...] Tout en découvrant la technique de la photographie, les enfants redécouvraient leur environnement, leur territoire. A l'issue de ce travail, qui s'est déroulé tout au long de l'année dans des ateliers, les enfants ont défilé avec la collection de vêtements qu'ils avaient ainsi créée. Une exposition a également été organisée. De même, en Aquitaine, seize jeunes en grande difficulté, pour la plupart en rupture familiale, ont participé à un programme comprenant des cours de percussion, des ateliers d'écriture, des actions de formation, d'accès aux soins, etc., et qui leur a permis de monter un spectacle, joué dans différentes villes de la région. [...]
[...] Cette initiative de la ville est donc un point très positif pour les enfants, mais aussi pour l'orchestre national qui, comme l'expliquait son directeur Jean-Claude Casadesus, s'assure du “public de demain”. Outre les différents partenariats, les écoles dispensent un enseignement culturel non négligeable, soumis au contrôle du ministère de l'Éducation nationale. Arts plastiques, éducation sportive et chorale sont ainsi dispensés aux élèves quatre heures et demie par semaine (six il y a encore quelques années). Notons cependant que les classes à Projet d'Action Culturelle créées en 2001 pour permettre aux jeunes de rencontrer un artiste, qui les aidera à finaliser leur projet culturel pendant huit à quinze heures sur l'année (en plus d'un travail régulier dirigé par l'enseignant), disparaissent peu à peu des écoles, malgré leur succès, depuis que Luc Ferry a été nommé ministre de l'Éducation nationale, en 2004. [...]
[...] D'autre part, de nombreux départements et régions mettent en place, depuis quelques années, des projets pour les jeunes leur permettant d'accéder à la culture de façon plus aisée. Prenons l'exemple du département de l'Essonne, qui, depuis 2003, a attribué à jeunes une “carte jeune Essonne”, dispositif offrant un accès à la culture, aux loisirs et à la formation. Le principe est simple : contre une participation de dix euros, les jeunes de 16 à 19 ans habitant l'Essonne reçoivent un chéquier de 150 euros, qu'ils peuvent dépenser dans les librairies, chez les disquaires, dans les musées, les cinémas, les salles de concert, les théâtres, certains parcs d'attractions, ou encore dans les auto-écoles participant à l'opération. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture