En France, les pouvoirs publics introduisent progressivement la capitalisation en complément de la répartition et s'interrogent sur une possible introduction de fonds de pension. En effet des doutes subsistent quant à la capacité des fonds de pension à assurer la qualité et l'universalité de l'assurance-vieillesse ainsi que leur volonté de constituer des partenaires stables pour les entreprises. Il s'agit donc de vérifier si les fonds de pension correspondent véritablement aux avantages qu'on leur prête et s'il est souhaitable de les introduire en France
[...] La capitalisation comme complément de la répartition Une substitution pure impossible La répartition correspond à un choix de société, la solidarité intergénérationnelle Impératif technique: On ne peut pas sortir d'un régime de retraites par répartition sauf si on fait cotiser deux fois une même génération (une fois pour la génération précédente et une fois pour elle-même) Il faut donc développer un système mixte, d'autant plus que la complémentarité des deux formules est évidente: elles ne sont pas sensibles aux mêmes risques: La capitalisation craint l'inflation et la dégradation des actifs patrimoniaux La répartition est tributaire de l'évolution économique et démographique Les choix français -Projets d'épargne salariale, intéressement, Plan d'épargne entreprise, proposition Barrot, Thomas, Madelin B. Les fonds de pension : capitalisation poussée à l'extrême 1. Prestations définies ou cotisations définies Choix exclusif : soit le fond garantit au cotisant un montant de rente fixé à l'avance et le montant des cotisations est aléatoire (prestations définies), soit il fixe le montant des cotisations et le montant de la rente est aléatoire (cotisations définies). [...]
[...] Or rapidement, affrontement de 2 logiques: responsabilité socio-économique et loi du marché (maximisation du rendement financier des actifs sous contrainte du risque) Constat aux USA: Le souci de LT des "Pension funds" passe aussi par des exigences à CT Leur stratégie financière s'adapte de plus en plus à la volatilité des marchés financiers, ils peuvent faire des arbitrages immédiats, c'est pourquoi on ne peut pas toujours les considérer comme des actionnaires stables et de référence: ex lors d'1 réunion des actionnaires principaux pour mettre place une stratégie anti-OPA, les représentants des fonds de pension voteront systématiquement contre c'est à dire en faveur d'une OPA qui fait grimper les prix de l'action et améliore les liquidités. Les fonds de pension, parmi d'autres investisseurs institutionnels, ont été mis en cause par le FMI pour leur responsabilité dans la crise asiatique. [...]
[...] Un fond de pension est une institution financière autonome chargée de collecter, détenir, et investir des actifs dans un cadre indépendant de l'entreprise qui l'a créé en vue d'en assurer le paiement futur de prestations aux adhérents. Son objectif est de garantir un revenu viager et revalorisé de retraites complétant les régimes de retraite légaux et obligatoires. En collectant et en amassant l'épargne des ménages, les fonds de pension dont la mission première est de garantir des revenus futurs revalorisés aux adhérents constituent aussi un enjeu pour l'économie. [...]
[...] En France, les pouvoirs publics introduisent progressivement la capitalisation en complément de la répartition et s'interrogent sur une possible introduction de fonds de pension. En effet des doutes subsistent quant à la capacité des fonds de pension à assurer la qualité et l'universalité de l'assurance-vieillesse ainsi que leur volonté de constituer des partenaires stables pour les entreprises. Il s'agit donc de vérifier si les fonds de pension correspondent véritablement aux avantages qu'on leur prête et s'il est souhaitable de les introduire en France. I La capitalisation, une solution au problème des retraites à géométrie variable A. [...]
[...] Enfin la sûreté et le caractère long de l'épargne gérés par les fonds de pension sont discutables: Comment l'épargne longue représentée par les fonds de pension pourrait stabiliser les financements boursiers quand la détention moyenne d'un titre par les fonds de pension ne dépasse pas 7 mois. N'est-ce pas là la preuve de l'exigence d'une profitabilité immédiate ? La pérennité et l'universalité des fonds de pension en cause. Inégalités sociales : aux USA, sur 135 millions d'actifs, le 1/3 bénéficie de retraites par les fonds de pension privés bénéficie d'un régime spécifique aux fonctionnaires et les reste se contente de leur épargne personnelle et du modeste minimum vieillesse de l'Etat. [...]
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