Réquisitoire, suppression des prisons, système démocratique, système carcéral, besoins vitaux, réinsertion, éducation des populations, accompagnement personnel, budget pénitentiaire, injustice sociale
Dans notre système démocratique et social d'aujourd'hui, le système carcéral est le mauvais élève du groupe. Déjà dans l'imaginaire populaire, il en fait bouder plus d'un. La prison, un lieu hostile, froid, où des centaines d'hommes tatoués et édentés s'entassent dans des minuscules cellules en béton, a de quoi faire rechigner même un étudiant parisien à la recherche urgente d'un logement. Le pire, c'est lorsque cet imaginaire populaire s'accorde avec la réalité des faits. Les prisons doivent accueillir de plus en plus de personnes sans pour autant gagner en espace. Les prisonniers, pour dire le moins, sont gardés dans des conditions inhumaines et dégradantes, où leurs besoins vitaux sont tout juste respectés.
[...] Déjà dans l'imaginaire populaire, il en fait bouder plus d'un. La prison, un lieu hostile, froid, où des centaines d'hommes tatoués et édentés s'entassent dans des minuscules cellules en béton, a de quoi faire rechigner même un étudiant parisien à la recherche urgente d'un logement. Le pire, c'est lorsque cet imaginaire populaire s'accorde avec la réalité des faits. Les prisons doivent accueillir de plus en plus de personnes sans pour autant gagner en espace. Les prisonniers, pour dire le moins, sont gardés dans des conditions inhumaines et dégradantes, où leurs besoins vitaux sont tout juste respectés. [...]
[...] Sans entrer plus loin dans les détails, abolir totalement le crime est donc une entreprise vouée à l'échec, sans avenir. Ceci étant dit, on ne peut que penser autrement la présence et la nécessité des prisons. Si personne ne se sent réellement en danger face à un simple petit vol à l'étalage, qu'en est-il des assassins, des violeurs, des pédophiles ? On ne peut et on ne voudrait certainement pas les laisser évoluer dans notre société, autour de nous (sauf s'ils font des films primés aux Oscars apparemment). [...]
[...] L'utilité des prisons Vous vous dites donc, avec tout cela, que les prisons ne servent à rien, qu'elles doivent être par conséquent fermées et oubliées à jamais, et que le meilleur moyen de faire prospérer la justice au sein d'un État est d'éduquer et d'aider sa population en amont, par l'école, l'accompagnement personnel, les aides foncières et financières ? Pourtant, malgré toute la bonté que l'État puisse déployer, pensez-vous cela réalisable concrètement ? Ne serait-ce pas utopique de penser un monde comme suit : sans prisons, sans délinquance, sans crimes ? Lorsqu'on y réfléchit plus de cinq minutes, on sait qu'une telle société ne peut être qu'imaginaire. Non pas que je sois persuadée de la malfaisance et de la corruption possible de tous les hommes et de toutes les femmes qui peuplent cette Terre, non. [...]
[...] Et dans une époque où l'injustice sociale bat son plein -dans la rue, dans le milieu professionnel, dans son cercle intime- c'est quelque chose qu'il est bon d'avoir en tête. Plutôt que d'aller à l'encontre du système carcéral, en se focalisant uniquement sur ses lacunes, il serait préférable de l'accompagner et de l'aider. Afin que lui aussi puisse aider les détenus. La prison peut redorer son blason, j'en suis sûre, et, si on lui en donne les moyens, être une véritable aide pour les détenus et la société. [...]
[...] Mais à la différence de la suppression des prisons et des crimes, elle n'est pas utopique. Bien au contraire. Bien sûr, je ne prétends pas qu'avec des fonds supplémentaires la prison deviendra un espace vertueux qui encadre de manière optimale et à 100% tous ses détenus. Mais les conditions de vie de ces derniers ne pourront être que grandement améliorées : le suivi social, psychologique et matériel pourra être plus assidu et régulier, les conditions de vie et de détention plus respectueuses. [...]
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