« Chacun de nous est aussi profondément attaché à la terre de notre beau pays que sont les fameux jacarandas de Pretoria et les mimosas du Veld… une nation arc-en-ciel en paix avec elle-même et le monde ». En dépit de son caractère quelque peu métaphorique, cette citation de Nelson Mandela semble être bon préambule quant à la difficile et complexe tentative d'étude des relations entre les peuples noirs et blancs d'Afrique du Sud ; d'ailleurs qui d'autre de plus symbolique et de plus emblématique pourrait être cité pour aborder ce sujet ?
En cette année 2010, l'Afrique du Sud est plus que jamais au centre des projecteurs mondiaux. Portée notamment par la très médiatique coupe du monde de foot, première du nom à se dérouler sur le continent africain, sans oublier le 7e art qui lui a voué deux films cette année. Le quelque peu utopique et lisse Invictus réalisé par Clint Eastwood et l'excellent, mais beaucoup plus sombre Disgrace de Steve Jacob, adapté de l'œuvre éponyme de Coetzee, prix Nobel de littérature en 1993 pour cette oeuvre peignant avec finesse et justesse la complexité de la situation raciale actuelle en Afrique du Sud. L'ambivalence entre ces deux films, l'un clairement utopiste surfant pleinement dans la vague d'espoir appelée Mandela (et à juste titre), l'autre clairement plus réaliste donc évidemment plus sombre, semble être une juste introduction quant à l'extrême complexité et divergence de la représentation et de l'actuelle réalité de la société sud-africaine multi raciale d'aujourd'hui. En février 2010, on célébrait avec vigueur en Afrique du Sud, mais aussi dans le monde entier, les 20 ans de la libération du prophète de la nation arc-en-ciel, l'instigateur de la nouvelle Afrique du Sud postapartheid, Nelson Mandela, après 27 ans passés dans les geôles blanches.
[...] Les relations interraciales entre blancs et noirs comme il a été vu, sont caractérisées, point fondamental, selon la multiplicité des dynamiques démographiques, géographiques et économiques. Près de vingt ans après la fin du régime ségrégationniste, les écarts, mais aussi les tensions sont encore vifs entre noirs et blancs comme l'a montrée l'organisation spatiale, mais aussi économique. Il semble intéressant maintenant, après avoir tenté de faire un état des lieux de relation ethnique entre noirs et blanc, de se pencher sur l'ère Mandela et ses velléités raciales, qui ont permis, l'avènement d'une démocratie multi raciale. [...]
[...] Par cette dynamique urbaine, les relations interraciales étaient limitées à l'extrême durant l'apartheid. Depuis la fin de l'apartheid, il convient à juste titre de se demander comment l'organisation spatiale sud-africaine a évolué, organisation spatiale qui est un facteur fondamental des relations entre populations noires et blanches. Il serait quelque peu simpliste d'affirmer que la ségrégation raciale a laissé place à une ségrégation sociale dans l'espace urbain, bien que cela soit tout de même assez proche de la réalité. La transition spatiale urbaine postapartheid répond à une dynamique plus complexe, qui peut être articulée autour deux points. [...]
[...] C'est réellement l'architecte principal d'une démocratie multiraciale. C'est surtout l'instigateur d'une transition pacifique, évitant la guerre civile, fait considérable. Peut-être n'a t il pas assez rétribué les richesses envers la frange de population la plus pauvre. Sûrement que faire asseoir côte à côte dans un stade blancs et noirs ne résout pas tout, que la Comité Vérité Reconciliation n'a pas effacé le poids dramatique du passé. Mais il faut souligner et répéter aux détracteurs de Mandela que ce dernier a évité une situation du type Israël/Palestine. [...]
[...] Il explique que quand la bourgeoisie noire émigre dans les quartiers blancs, il n'y a pas de mélanges réels, les blancs et les noirs vivant chacun dans une société communautaire, sans aucune relation. Il convient d'ajouter que c'est surtout cette nouvelle bourgeoisie noire qui est farouchement opposée à la construction à proximité des quartiers riches de logements sociaux. La ville sud-africaine est un excellent marqueur des relations entre noirs et blancs, qui relève toute la complexité et la tension des rapports interethniques. Mais c'est une généralité, et il semble intéressant de se demander si cela s'applique à la ville du Cap, ville quelque peut à part. [...]
[...] page 1999-2008, Thabo Mbeki, avatar de Mandela dans ses positions racialespage 14 III. L'ère Jacob Zuma, fin de l'utopie d'une coexistence raciale pacifique? . page Une nouvelle garde de l'ANC au pouvoir loin des préceptes pacifiques non racistes de Mandela . page L'émergence de nouveaux problèmes et tensions raciales . page 17 A )Une pauvreté blanche en pleine expansion . page 17 L'exode blanc . page Quel avenir pour une coexistence raciale pacifique en Afrique du Sud!page 18 Les velléités extrémistes afrikaners : la création d'un état afrikaner . [...]
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