Alexis de Tocqueville, dans sa célèbre œuvre « De la démocratie en Amérique » cherche à réformer le système pénitentiaire français en s'inspirant du modèle américain. En effet, aux États-Unis, les détenus bénéficient de réelles aides lors de leur incarcération pour préparer leur réinsertion dans la société lors de leur sortie prochaine. Depuis la présidence de Bush, les détenus ont à leur disposition de nombreux outils d'aide, tels que des programmes d'éducation et de désintoxication à l'intérieur des prisons, ainsi que des mesures d'aide au logement, à l'emploi et à la vie en famille et en société après la mise en liberté des détenus. Un centre national de ressources sur la réinsertion sera en outre créé pour encourager l'adoption d'initiatives efficaces et assurer des stages de formation.
A contrario, la France n'est pas un modèle en termes de réinsertion, le taux important de récidive illustre très bien ce fait. De plus, la mauvaise réinsertion ne s'arrête pas là, beaucoup d'anciens prisonniers se retrouvent seuls, pauvres et sans emploi. Pour causes, les dispositions de l'administration pénitentiaire, l'intérêt politique et l'opinion publique traduisent un intérêt très négatif, et ne permettent pas de faire progresser ce diagnostic.
La France est donc défaillante en matière de réinsertion des détenus, contrairement à d'autres pays comme les États-Unis où cette question fait l'objet d'une réelle dynamique politique. Est-il possible, en France, d'envisager un tel investissement des différents acteurs concernés (État, associations, société civile, etc.) pour faire de la réinsertion des détenus un véritable enjeu de société ?
[...] Or celui-ci n'est pas le seul en cause. En effet, on constate dans cette affaire également un manque d'intérêt de la part du personnel pénitentiaire. En fait, il a été reconnu que le prisonnier se soit, à plusieurs reprises, pleins de ses troubles mentaux, or, il semble qu'aucune procédure médicale n'est été engage, ni du personnel pénitentiaire, ni de la part des tribunaux français déclarant qu'il n'y avait aucune faute commise. Pourtant, la loi stipule que les procédures n'ont pas été respectées. [...]
[...] Outre ceci, l'administration pénitentiaire n'est pas contrôlée pour ses dépenses chargées de solliciter différents experts internes. Ce qui signifie que la gestion n'est à aucun moment inspectée par un acteur externe au centre. Pour comprendre cette difficulté de définir le domaine d'action de ces deux acteurs, il est nécessaire de mentionner les décrets de 1982 qui ont fait des préfets de département et de région les ordonnateurs secondaires de toutes les dépenses de l'Etat, y compris celles relevant du fonctionnement des services placés sous la responsabilité du Garde des Sceaux[17]. [...]
[...] Lors de l'expérimentation, un poste de surveillant spécialement dédié au PSE a été créé dans chacun des quatre premiers sites. Mais, ultérieurement, tous les autres "surveillants PSE" ont été choisis parmi le personnel de surveillance des établissements supports. Pour les peines plus lourdes avec emprisonnement, on a créé à Rennes des maisons pour voir la famille. Le détenu y vient en premier et ensuite rentre la famille. Mais ces maisons restent très rares tout comme le recours aux peines alternatives. [...]
[...] La mission de garde est clairement affichée ainsi que celle de qui aide à la réinsertion. Mais seule la mission de garde semble être correctement appliquée. En effet selon les statistiques, la France fait face à 6.2 évasions sur 10000. Un chiffre moyen en Europe. La crainte de l'évasion semble encore primer aujourd'hui, par rapport à l'objectif de réinsertion. Lorsque les jeunes gardiens arrivent dans les prisons, on leur fait comprendre qu'ils ont intérêt à oublier "les sciences humaines" et la psychologie. Le principal étant qu'il n'y est pas d'évasion. [...]
[...] On n'a plus le temps de parler avec les détenus", témoigne M. Barraut.[12] Les événements du 23 février dernier illustrent bien ce problème de sécurité en effet deux jeunes hommes se sont donnés la mort (un jeune homme de 16ans à l'établissement pénitentiaire pour mineurs d'Orvault et un jeune homme de 23 ans à la maison d'arrêt Jacques-Cartier de Rennes dans la nuit de lundi à mardi.)[13] Malgré le fait qu'ils avaient été jugés suicidaires et donc tenus d'être sous haute surveillance. [...]
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