Pourtant vieille de près de 2000 ans, la contrefaçon est un phénomène qui a su perdurer et se développer et qui ne cesse d'inquiéter la société mondiale.
Consistant dans le fait de reproduire par copie ou par imitation une œuvre littéraire, artistique ou industrielle et ce, au préjudice de son créateur ou de son inventeur, la contrefaçon vise principalement à créer la confusion dans l'esprit des consommateurs. Concrètement, la contrefaçon consiste à reprendre une ou plusieurs caractéristiques emblématiques d'un modèle afin de créer l'illusion de la réalité et donc la confusion auprès d'un œil non averti.
De plus, la contrefaçon s'est étendue et n'épargne aujourd'hui aucun secteur d'activité : le secteur alimentaire, les jouets, les cosmétiques, les pièces détachées de véhicules automobiles, les appareils portatifs de téléphonie et même les médicaments ou le matériel médical sont désormais concernés. Afin de gagner en rentabilité, les contrefacteurs n'hésitent pas à négliger les normes de fabrication et de sécurité des produits qu'ils copient. Les gammes de produits contrefaits ne cessant de se diversifier, des préoccupations d'ordre public telles que la santé ou la sécurité des consommateurs viennent s'ajouter aux préoccupations économiques et sociales déjà présentes. Le commerce des produits contrefaits représentant aujourd'hui 10% du commerce mondial, il convient de se demander, au regard des causes et des effets de la contrefaçon au 21e siècle, quels sont les remèdes envisageables.
[...] De grands réseaux internationaux, organisés, et souvent liés au grand banditisme et à la drogue, ont été identifiés. Par leur importance, ces réseaux sont équipés d'outils de production, de plus en plus performants, leur permettant d'améliorer leurs copies de produits authentiques et d'étendre leur production à d'autres secteurs de l'économie. La contrefaçon entraîne donc une baisse du CA, une perte de parts de marché et de réseaux de distribution, qui peuvent ainsi "tuer" non seulement le produit authentique mais aussi la marque même, par abandon du consommateur. [...]
[...] Dans ce cas précis les salariés sont les victimes d'un système où l'entreprise a peu ou pas d'influence. De plus ce nouveau facteur pourrait être un motif supplémentaire pour l'entreprise pour délocaliser sa production dans des pays émergents ce qui créerait donc encore plus de chômage. Par conséquent, la contrefaçon Nous pouvons dire que la contrefaçon est un système de plus en plus utilisé par les organisations mafieuses, criminelles ou terroristes car moins risquée et apparemment très rentable. Cependant, elle a une influence préjudiciable sur l'entreprise, les salariés et les consommateurs. [...]
[...] Par conséquent, les contrefacteurs profitent de la mondialisation, de la diversification, et de la numérisation pour produire toujours plus et avancer dans un anonymat leur assurant une certaine sécurité. La dernière source de contrefaçon concerne cette fois les contrefacteurs eux-mêmes. En effet, il est utile de rappeler que cette pratique alarmante génère des profits considérables pour leurs auteurs. Aussi, de nombreux réseaux mafieux y puisent leurs ressources et financent ainsi des activités illicites voire terroristes. La contrefaçon permet donc de financer des réseaux criminels, d'autant plus que cette activité s'avère moins risquée qu'une autre sur le plan pénal dans la mesure où elle est encore insuffisamment punie. [...]
[...] La troisième source de la contrefaçon recouvre une dimension plus technique et industrielle : il s'agit de la massification des productions via une industrialisation poussée. En effet, comme le souligne l'IRPI dans son étude, la contrefaçon n'est plus une activité isolée et artisanale mais bien une véritable industrie dotée d'installations à la pointe de la technologie Cette industrialisation et cette amélioration des systèmes de production conduisent ainsi à une inondation du marché mondial par les contrefaçons. A cette massification de production s'ajoute un autre facteur : la distribution. [...]
[...] La contrefaçon a une influence sur les comptes de l'entreprise. En effet, si l'on ajoute les non-ventes réalisées dues à la contrefaçon, les dépenses liées à la protection de ces produits (système d'authentification pour le client, brevets ) et dans certains cas des moyens humains, financiers et logistiques pour mieux se défendre. Tous ces facteurs feront baisser le chiffre d'affaires dû aux non-ventes, augmenteront les coûts (protection des produits et lutte anticontrefaçon), et donc feront baisser la rentabilité de l'entreprise et la mettront en danger. [...]
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