La réforme des régimes spéciaux de retraite

Résumé du document

La question de la réforme des régimes spéciaux s'est déjà posée lors des précédents gouvernements. Alors pourquoi cette question ne se règle-t-elle pas ? Pourquoi est ce qu'elle revient tout le temps ? Pourquoi est-elle rejetée en bloc par les bénéficiaires de régimes spéciaux ? Pourquoi crée-t-elle un aussi vif mouvement ? Qui sont les personnes concernées par les régimes spéciaux ? Voici autant de question que nous nous sommes posés au vu de l'actualité. Nous allons plus précisément étudier la réforme des régimes spéciaux de retraites concernant les cheminots SNCF et RATP.
Afin de mieux comprendre les enjeux qui tournent autour de la réforme, nous vous expliquerons dans un premier temps quels sont les origines des régimes spéciaux, les acteurs concernés ainsi que les tentatives de réforme qu'il y eu. Dans une deuxième partie, nous allons étudier la réforme que le gouvernement essai de mettre en place avec les propositions, les enjeux économiques et les revendications des syndicats. Suite à cette volonté de réforme de la part du gouvernement, SNCF et RATP ont provoqués une grève assez importante. Il nous a paru nécessaire de consacrer cette dernière partie aux conséquences économiques, à différentes échelles, de la grève.

Extraits

[...] Le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, a évalué à près de 700.000 le nombre de manifestants, la police à 375.000 [ ] Source : Les échos - 21/11/07 Nous nous sommes intéressés aux grèves des cheminots qui ont débuté le 18 octobre et repris le 13 novembre. Plus particulièrement, nous nous sommes penchés sur la réforme des régimes spéciaux de retraite qui provoque le mécontentement à la RATP et SNCF qui souhaitent l'empêcher. La question de la réforme des régimes spéciaux s'est déjà posée lors des précédents gouvernements. [...]

[...] Les conséquences à grande échelle Les grèves des transports dues à la réforme des régimes spéciaux ont eu de sérieuses conséquences sur la vie économique du pays. La Confédération Générale des Petites et Moyennes Entreprises (CGPME) dénonce des mouvements sociaux qui nuisent gravement à l'économie française La présidente du Mouvement des Entreprises de France (MEDEF), Laurence Parisot a déclaré que beaucoup d'entreprises sont menacées dans leur rentabilité et donc dans leur pérennité ».Les villes, telles que Paris, sont extrêmement touchées, mais les entreprises concernées (SNCF, RATP) subissent aussi les conséquences économiques de la grève. [...]

[...] La SNCF estime la perte à 10 millions d'euros par jour de grève. Le Fret n'avait déjà pas une situation facile (260 millions d'euros de déficit en 2006) mais essayait de remonter la barre au premier semestre 2007 et prévoyait d'être à 220 millions d'euros de déficit cette année. Mais si les grèves continuent, le Fret pourrait replonger à 300 millions d'euros de déficit. En effet, la SNCF table ses pertes de 50 à 100 millions d'euros pour cette grève, auxquels s'ajoutent les 10 millions d'euros du 18 octobre 2007. [...]

[...] Les régimes de la fonction publique et des régimes spéciaux couvrent 4,8 millions de personnes, soit 20% des actifs. Ensemble, ils ont versé 62 milliards d'euros de prestations en 2006, soit du PIB, à 3,6 millions de retraités. Après avoir effectué un petit rappel définitionnel et historique sur les régimes spéciaux et la question des réformes de retraites, nous allons voir précisément les enjeux actuels. II. La réforme en cours Le gouvernement de François Fillon, premier ministre, tente de mettre en place une réforme pour les régimes spéciaux de retraites. [...]

[...] Les régimes spéciaux coûtent de l'argent A l'heure actuelle, les régimes spéciaux pèsent sur les caisses de retraite françaises. Les régimes spéciaux ont versé 13,2 milliards d'euros de pensions en 2006, soit DU PIB et de l'ensemble des retraites. Il compte plus de cotisants pour 1,3 million de bénéficiaires. Avec moins d'un cotisant pour deux bénéficiaires, contre 0,64 dans le régime général, le ratio entre cotisants et ayant droit est donc particulièrement dégradé. Il coûte donc très cher et pour compenser le manque financier on est obligé de piocher dans les caisses des contribuables. [...]