Normalisation de la santé, élément fondamental du bien-être, société pathologisante, Organisation mondiale de la santé, aisance matérielle, société contemporaine, épanouissement individuel, chronicisation des maladies, santé publique, droit collectif
"Une santé parfaite, voilà un avantage que nul rang, nulle richesse ne sauraient remplacer", soulignait Arthur Schopenhauer dans son ouvrage "Aphorismes sur la sagesse dans la vie", en 1851, rejoignant en cela les nombreux courants de pensée qui tendent à valoriser la santé, souvent présentée comme préalable incontournable au bien-être. Alors que René Leriche définissait de manière restrictive la santé comme "la vie dans le silence des organes" en 1937, neuf ans plus tard le concept est révolutionné par la définition positive de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), qui l'énonce comme un "état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en l'absence de maladie ou d'infirmité".
Cette acception semble à première vue tout à fait assimilable, et donc indispensable, à l'idée contemporaine du bien-être, conçu comme un état agréable résultant de la satisfaction des besoins du corps et du calme de l'esprit, une aisance matérielle qui permet une existence agréable. En ce sens, le bien-être est corrélé à l'idée de qualité de vie, pour laquelle l'OMS a tenté de donner une définition en 1994. On le comprend donc aisément à la lumière de ces brèves définitions : la santé est une composante essentielle du bien-être, mais elle ne peut lui suffire. Néanmoins, la société contemporaine dans laquelle nous évoluons nous pousse à envisager de plus en plus de phénomènes sous l'angle de la santé, créant alors un climat de médicalisation, tel que le théorisait l'historien Philippe Ariès, voire de pathologisation.
[...] “Corriger” les comportements humains, objectifs de l'hygiénisme, doit alors s'entendre dans les deux acceptions du verbe : amender et punir. Celui qui ne souscrit pas au nouvel impératif sanitaire et moral encourt la réprobation collective et la condamnation Une pathologisation à outrance qui nous rendrait tous malades En 1975, le philosophe autrichien Ivan Illich affirmait que : « l'entreprise médicale menace la santé »[22]. Il faisait alors le constat d'une médicalisation généralisée et d'une époque où tout homme se voit transformé en patient à vie. [...]
[...] A. Physique, mental et social B. Économique, mental et physique C. Physique, professionnel et social Thème 2 : percevoir la santé Question 4. La sensation de bonne santé : (expliquez les réponses fausses) A. par un individu et par un professionnel peut être variable B. Est objective, c'est-à-dire qu'elle dépend de la personne concernée C. [...]
[...] Dès lors, le malade incarne un acteur incontestable de la relation de soin revendiquant le droit à l'autonomie, l'information claire loyale et appropriée, le consentement libre et éclairé et le secret médical (qui ne lui est pas opposable). Ainsi, le développement de ces droits individuels autour de la santé vient confirmer cette idée que celle- ci est un élément premier dans l'idée générale du bien-être recherché par tous. C'est parce que socialement nous considérons la santé comme un préalable nécessaire à notre bien-être que la collectivité investit autant d'énergie à garantir son accès et sa préservation à chacun par l'extension de droits individuels notamment. [...]
[...] Quel est l'artiste parrainant cette association ? 4. Dans quelle ville se situe le siège de l'association ? 5. Parmi les partenaires de l'association, présentez un acteur agissant dans le secteur sanitaire et social (n'hésitez pas à élargir votre recherche pour présenter cet acteur) 6. À quelle aventure inédite des enfants ont-ils participé en mars dernier ? 7. [...]
[...] C'est ainsi que l'OMS a recensé cinq éléments clés pour parvenir à l'objectif ultime d'une amélioration de la santé pour tous grâce aux soins de santé primaires. Ces cinq mesures sont les suivantes : La réduction de l'exclusion et des disparités sociales dans le domaine de la santé (exemple de l'universalisation de l'accès aux soins mis en place avec la Couverture Maladie universelle depuis 2000 en France) L'intégration de la santé dans tous les secteurs (nécessité d'une réforme des politiques publiques par le biais de législations comme la loi portant réforme de l'hôpital et relative aux patients, à la santé et aux territoires, de 2009) L'organisation des services de santé autour des besoins et des attentes des populations (nécessité d'une réforme de la prestation de services sanitaires) Le suivi des modèles de collaboration et de dialogue politique (nécessité d'une réforme dans la direction et la gouvernance des politiques publiques de santé) L'augmentation de la participation des acteurs concernés (exemple de la Conférence nationale de santé en France) La santé est donc bien érigée au rang de composante essentielle à la préservation de la quantité et de la qualité de vie. [...]
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