Aujourd'hui, chacun est au courant du déficit du système de protection sociale français. Cette organisation nationale connait une certaine crise financière mais aussi une crise en termes d'efficacité.
Le système de protection sociale a été créé car la solidarité de la sphère privée des individus n'était plus suffisante pour lutter efficacement contre les différents risques sociaux qui se définissent comme des conséquences économiques négatives empêchant un individu d'exercer partiellement ou totalement sa profession et entrainant ainsi une perte de revenu ainsi qu'une hausse de coûts supplémentaires (...)
[...] Les évolutions de la pauvreté en France sont aujourd'hui indéniables. On remarque tout d'abord que la pauvreté générale a diminué depuis 1970. A cette époque on comptabilisait 20,3% des ménages qui vivaient en dessous du seuil de pauvreté contre 14,5% des ménages en 1990 ; ceci avant d'avoir reçu une quelconque prestation de la sécurité sociale. On observe également dans la même tendance la baisse significative des ménages vivant en dessous du seuil de pauvreté après avoir perçu d'une aide. [...]
[...] Serge Paugam fait lui aussi une analyse à peu près similaire avec tout d'abord une période de vulnérabilité où l'individu bénéficie tout d'abord d'aides pour une période temporaire ; la dépendance, étape où il est assisté et ne peut pas vivre sans les aides qui lui sont accordées et enfin la marginalité où l'individu se retrouve exclu et refuse bien souvent les prestations proposées, il perd peu à peu tous ses statuts, victime de disqualification. Le RMI (revenu minimum d'insertion) a donc été créé en 1988 afin d'aider temporairement les personnes en difficulté et pour leur assurer une source supplémentaire de revenu car cette allocation est différentielle et vient compléter de trop faibles ressources pour subvenir aux différents besoins économiques. [...]
[...] Prenons l'exemple de la Suède qui a fondé son système de protection sociale sur l'assistance et qui met en place une politique de l'emploi pour lutter contre la pauvreté, l'exclusion ou encore les problèmes d'employabilité. L'Etat suède instaure de nombreux dispositifs pour faire reculer le manque d'intégration. En effet, il s'agit de programmes de formation dont les bénéficiaires touchent des allocations équivalentes aux paiements de l'assurance chômage mais aussi des incitations à l'embauche de groupes défavorisés avec des emplois arbitrés publics et des emplois dits semi- arbitrés privés, subventionnés par l'Etat. [...]
[...] Le système de protection sociale apportant aux personnes en difficultés, tente de faire reculer la pauvreté et parfois l'exclusion qu'elle peut engendrer. C'est avant tout le système de retraite au cours de la deuxième moitié du XXème siècle qui a permis de lutter efficacement contre la pauvreté. Le nombre de bénéficiaires du minimum vieillesse a connu une baisse trois fois plus importante entre 1990 et 2003. Le fait que le minimum vieillesse ne touche plus autant de personnes montre que leur niveau de vie a augmenté et qu'elles ne sont plus dans une situation difficile et instable. [...]
[...] En effet, on note que les évolutions du nombre de bénéficiaires des minima sociaux sont croissantes et même flagrantes. En France en 1990, ce sont 510 milliers de personnes qui bénéficient du RMI alors qu'en 2005, on comptait 1134,5 milliers de bénéficiaires, soit un chiffre qui a quasiment doublé en l'espace de quinze ans. La pauvreté et l'exclusion ont donc pris une place encore plus importante dans la société qu'auparavant. On en conclue ainsi un manque d'efficacité grandissant de la protection sociale pour faire reculer ce risque. [...]
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