Nous sommes tous au même titre les acteurs de la protection sociale. En effet, le travail, les maladies, la santé, le risque chômage, la garantie de revenus minimale. Tous les risques dits « sociaux » sont couverts par la protection sociale française. Nous sommes d'ailleurs l'un des pays le mieux couverts au niveau de la protection sociale même si cela n'a pas toujours été vrai. En effet, la France dispose d'un système de protection sociale complet, mais il n'est que l'aboutissement d'une lente évolution.
La protection sociale, formidable instrument de solidarité et de cohésion sociale qui imprègne notre société représente un ensemble de mécanismes de prévoyance collective destinés à couvrir les charges liées à la survenance de certains risques (maladie, maternité, accidents du travail et maladies professionnelles, vieillesse, décès, chômage, charges de famille).
Depuis 1945, avec la généralisation de la sécurité sociale, ce système prend en compte tous les risques sociaux, d'où l'appellation d'État-providence. On assiste cependant à une hausse des cotisations versées et contradictoirement à un besoin de financement. Le système de protection sociale français est qualifié de «système intermédiaire ». En effet, il existe deux types d'état providence ; les États providence bismarckiens et les États providence Beveridgiens. Le système français lui est fondamentalement d'inspiration bismarckienne, mais il comprend également des éléments beveridgiens, ce qui en fait un système dit de «système intermédiaire ».
[...] La France, qui arrive en tête en Europe pour les dépenses de santé par habitant, risque, par conséquent, de connaître une forte aggravation des problèmes financiers de sa branche maladie dans les années à venir. Surtout, le vieillissement dégrade le rapport entre cotisants et retraités dans les régimes de retraite qui sont établis sur le mode de la répartition (les actifs d'aujourd'hui cotisent pour les retraités d'aujourd'hui). On prévoit qu'il y aura 560 inactifs âgés pour 1000 actifs en 2025, contre seulement 363 en 1990. Le déséquilibre financier de ces régimes s'aggravera à partir des années 2005-2010, lorsque les classes d'âge nombreuses d'après-guerre commenceront à prendre leur retraite. [...]
[...] Puis les prestations servies par les organismes de sécurité sociale sont améliorées et diversifiées. - Puis la mise en place de dispositifs innovants de protection sociale permet la densification d'interventions dans tous les domaines sociaux. Ainsi différents systèmes complémentaires comme le risque chômage, le risque retraite, le risque santé etc . Enfin des revenus minimums sont installés en faveur des handicapés, des personnes âgées, et des personnes isolées notamment. Comme toute grande révolution sociale , la protection sociale a connu de grands auteurs qui ont théorisé ce système. [...]
[...] En effet la France dispose d'un système de protection sociale complet, mais il n'est que l'aboutissement d'une lente évolution. La protection sociale, formidable instrument de solidarité et de cohésion sociale qui imprègne notre société représente un ensemble de mécanismes de prévoyance collective destinés à couvrir les charges liées à la survenance de certains risques (maladie, maternité, accidents du travail et maladies professionnelles, vieillesse, décès, chômage, charges de famille). Depuis 1945, avec la généralisation de la sécurité sociale, ce système prend en compte tous les risques sociaux, d'où l'appellation d'état providence. [...]
[...] Les caisses d'allocations familiales, par exemple, gèrent 23 prestations. Dans le domaine de la vieillesse, il existe 120 régimes de base et quelque 600 régimes complémentaires. On est très loin du principe d'uniformisation des régimes prévu par l'ordonnance de 1945. Pour l'assurance maladie, le droit a été progressivement généralisé (les allocataires du RMI bénéficient gratuitement des soins médicaux depuis 1992), mais il a fallu attendre 1997 pour que le principe de la fiscalisation de la cotisation des salariés à cette branche, par recours à la CSG, soit adopté. [...]
[...] Le plafonnement des cotisations d'assurance vieillesse n'est pas non plus très juste, car il limite les contributions des personnes à haut revenu, alors qu'elles ont souvent une espérance de vie plus longue que celle des ouvriers, qui ont commencé à travailler très jeunes et qui profitent moins longtemps de leur retraite. Il est temps de prendre en compte les différences d'espérance de vie des catégories sociales, comme l'a fait la Suède en 1994. De même il est urgent de mettre en place une comptabilité des transferts sociaux par catégories de bénéficiaires pour savoir quels sont les véritables gagnants et perdants après transferts et impôts. La poursuite des réformes portant sur les prélèvements obligatoires y gagnerait en lisibilité et en adhésion de la part du public. [...]
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