Lutte contre la pauvreté, stratégie de croissance, politique sociale, PPTE, pays pauvres très endettés, FAOSTAT
Les pays pauvres très endettés (PPTE) ont longtemps cherché, et cherchent encore, un moyen de réduire la pauvreté et de stimuler leur croissance. Pour ce faire, ces derniers ont à leur disposition le Document de Stratégie pour la Réduction de la Pauvreté qui a pour but de permettre une lutte contre la pauvreté couplée à une croissance économique appropriée. Ils bénéficient de l'appui du Fond Monétaire International avec la Facilité pour la Réduction de la Pauvreté. Pourtant, durant les années 80, les stratégies de croissance du FMI et la Banque Mondiale étaient essentiellement axées sur les programmes de stabilisation et d'ajustement.
[...] S'ajoutent à ces dernières les problèmes de corruption et de mauvaise gouvernance qui entravent le processus de lutte contre la pauvreté et de croissance. De ce fait, nous ne parlons pas de développement en Afrique, mais de croissance. En effet, malgré la croissance, parfois faramineuse, que connaît le continent africain son développement n'est pas encore significatif. Or, comme nous l'avons démontré dans ce mémoire, le développement et la croissance commencent par le recul de la pauvreté et la réduction des inégalités. [...]
[...] Cependant cette théorie s'est avérée peu rentable, du fait que les pauvres ne bénéficiaient que d'une part minime de la croissance. Mais ce n'est qu'en 1974 que Chenery, alors économiste en chef de la Banque Mondiale, et Ahluwalia abordent de manière explicite la croissance pro-pauvre dans leur ouvrage Redistribution et croissance, en anglais Redistribution and growth. Et depuis les années 90, la croissance pro-pauvre connaît un regain de popularité parmi les économistes. Elle est présentée comme une alternative au trickle down effect et donc une solution à la réduction beaucoup trop lente de la pauvreté. [...]
[...] En revanche, nous pouvons dire que la réduction de la pauvreté monétaire peut stimuler la croissance économique. Lien entre la croissance et le développement humain (Relation Ce rapport a été étudié dès le premier rapport mondial sur développement humain en 1990 par le PNUD[3], où on retrouve notamment les anciennes idées reçues qui ne trouvent aucun lien entre ces deux entités et des pays avec un même IDH, mais avec des revenus différents, comme le Botswana et le Swaziland ou la Thaïlande et les Philippines[4]. [...]
[...] La détermination des indicateurs de bien-être peut se baser sur le revenu ou sur les dépenses. Cependant, il est préférable, et préféré, d'utiliser les dépenses comme base. En effet, elles permettent de déterminer avec plus de précisions le niveau de vie et les revenus des ménages. De plus, ces derniers peuvent provenir du secteur informel et de ce fait peuvent ne pas être déclarés. Ces indicateurs de bien-être sont ensuite utilisés pour déterminer le seuil de pauvreté. Il existe deux méthodes principales pour déterminer le seuil de pauvreté. [...]
[...] Ainsi donc cette définition se focalise sur l'augmentation des revenus, ici plus significative chez les pauvres que chez les riches. Malheureusement, cette définition subit diverses critiques. Parmi elles, celle selon laquelle si on prend en compte cette définition, une récession ayant moins touché les pauvres que les riches sera considérée comme une croissance pro-pauvre. Ainsi que celle selon laquelle cette définition encouragerait les États à intervenir pour réduire les inégalités sans prendre en compte les effets que ce type de politique pourrait avoir sur la croissance. [...]
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