Dans la société actuelle française, diverses associations telles que les « Restos du Coeur » ou « Les Enfants de Don Quichotte » sont là pour maintenir une certaine solidarité collective et lutter contre l'exclusion sociale de certains groupes de personnes (les sans-abris par exemple).
L'exclusion est un processus, elle ne touche pas les individus du jour au lendemain. C'est une succession de ruptures qui mènent, au final, à la rupture du lien social, lorsque l'individu n'est plus intégré à la société, lorsqu'il ne partage plus de normes, valeurs, statuts et rôles (...)
[...] Si je veux m'intégrer à cette société et consommer, il faut que je travaille et ai un revenu. Mais lorsque l'emploi n'est pas garanti, la position sociale est très basse, le statut est peu important, dévalorisé et l'individu n'a pas d'appartenance particulière à un groupe si ce n'est le groupe des précaires et des chômeurs. Cependant, ces derniers n'ont pas de conscience collective ni de liens de solidarité entre eux, bien qu'ils aient des situations communes. Ce qui fait que l'individu précaire ou chômeur ne va pouvoir partager des normes et valeurs, et donc ne pourra pas créer de liens de solidarité, sociaux. [...]
[...] Comment peut-on expliquer l'exclusion sociale aujourd'hui ? Dans la société actuelle française, diverses associations telles que les Restos du Cœur ou Les Enfants de Don Quichotte sont là pour maintenir une certaine solidarité collective et lutter contre l'exclusion sociale de certains groupes de personnes (les sans-abris par exemple). L'exclusion est un processus, elle ne touche pas les individus du jour au lendemain. C'est une succession de ruptures qui mènent, au final, à la rupture du lien social, lorsque l'individu n'est plus intégré à la société, lorsqu'il ne partage plus de normes, valeurs, statuts et rôles. [...]
[...] En quoi les mutations de l'emploi expliquent-elles l'exclusion ? Tout d'abord car l'emploi, notre travail, nous donne une identité qui nous fait appartenir à la société. On dit que le travail est le grand intégrateur or si l'on a un emploi précaire, notre intégration l'est aussi les emplois précaires interdisent tout installation dans la société doc.1). Le travail nous donne un statut social et une position sociale. Nous nous définissons tous par notre travail (notre Catégorie Socio-Professionnelle CSP), c'est notre identité, notre rôle dans la société. [...]
[...] Nous avons donc vu en quoi les transformations de l'emploi sont le déclencheur du processus d'exclusion et comment elles peuvent avoir des conséquences catastrophiques Nous avons aussi vu comment se succèdent les ruptures du processus d'exclusion jusqu'à la rupture de tout lien social qui raccrochait l'individu à la société, à la raison de son existence. E. Durkheim voyait d'ailleurs encore plus loin que l'exclusion sociale : il parlait du suicide comme la suite de l'exclusion car l'individu se sentait inutile à la société. BIBLIOGRAPHIE DES DOCUMENTS SUR LAQUELLE EST APPUYEE LA DISSERTATION - Doc.1 : François Dubet, Inclus/exclus : une opposition pertinente ? IN Cahiers français n°314, mai-juin 2003 - Doc.2 : schéma disqualification d'après J. Brémond, A. Gélédan, Dictionnaire des Sciences Economiques et Sociales, éd. [...]
[...] Précarité, chômage longue durée, il reçoit le RMI financé par l'impôt des plus riches et n'espère plus trouver un emploi à ce stade de ceux qui reçoivent le RMI, le reçoivent depuis plus de trois ans (doc.4), il y a donc bien dépendance. Enfin, l'individu entre dans la phase d'exclusion où il n'y a plus de lien social, ni d'espoir d'ascension. Ce processus est ce que Paugam appelle la disqualification (doc.2). Bien que l'exclusion sociale soit souvent due à la situation de l'emploi, ce dernier n'est en fait que la première rupture parmi la succession de ruptures qui mènent à l'exclusion sociale. [...]
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