Selon la définition du Haut Conseil à l'Intégration, un immigré est une personne née étrangère, à l'étranger et résidant en France. Donc, les personnes nées françaises à l'étranger et vivant en France ne sont pas comptabilisées. À l'inverse, certains immigrés ont pu devenir français, les autres restants étrangers.
Les populations étrangères et immigrées ne se confondent pas totalement : un immigré n'est pas nécessairement étranger et réciproquement, certains étrangers sont nés en France (essentiellement des mineurs). La qualité d'immigré est permanente : Un individu continue à appartenir à la population immigrée même s'il devient français par acquisition. C'est le pays de naissance, et non la nationalité à la naissance, qui définit l'origine géographique d'un immigré.
Cette définition purement juridique ne répond pas totalement à la question initiée en titre.
En effet, comme l'a souligné Abdelmalek Sayad, l'immigration est indissociable de son autre versant l'émigration. Ainsi, l'immigré est d'abord un émigré qui quitte son pays d'origine, c'est-à-dire le pays d'émigration, pour s'installer (provisoirement, durablement, voir définitivement) dans un autre pays, qui sera dès lors le pays d'immigration.
[...] Ils y acquièrent leurs personnalités, des valeurs et des normes leur sont inculquées. La famille transmet aux enfants un savoir, des traditions, une manière d'être et une conception du monde, souvent vécu comme universel. Les familles des jeunes d'origine maghrébine appartiennent à un groupe ethnique et culturel différent et dévalorisé dans la société d'accueil. Elles se réfèrent dans l'éducation de leurs enfants aux standards culturels du pays d'origine. Ici, ces enfants acquièrent une appartenance culturelle. Par la suite, leur socialisation se poursuit dans le cadre de l'école. [...]
[...] Ceci suppose une capacité de décision politique, qui est la plus grande là où est reconnu le principe de la souveraineté populaire. Touraine ajoute que l'idée française de la nation est associée à la démocratie, comprise ici au sens du respect de la diversité économique, culturelle et sociale. Il complète sa réflexion en énonçant qu'il ne peut y avoir d'action démocratique sans référence à l'ensemble historique et territorial à gérer, et donc aussi à une culture nationale que les minorités et les nouveaux venus doivent accepter et transformer en combinant leurs mémoires particulières avec leur présence dans un espace et dans une histoire spécifiques. [...]
[...] En effet, les jeunes issus de l'immigration maghrébine que j'ai interrogée se définissent comme Arabes et musulmans. Ils affirment là, simultanément, leur propre identité et celle de leur groupe. Pour une approche de la notion de groupe, on peut se référer à Guy Rocher. Pour lui, appartenir à un groupe, c'est partager avec les autres membres assez d'idées ou de traits communs pour se reconnaître dans le Nous qu'il forme [ c'est s'identifier assez à ce nous pour y puiser, du moins pour une part sa propre identité psychique et sociale (G.Rocher cité par Mohand Khellil dans Sociologue de l'intégration Ici, dans la définition du groupe, est induite l'idée de ressemblance nuancée par l'adverbe assez qui signifie que l'appartenance à un groupe ne nécessite pas une conformité absolue. [...]
[...] Nous allons tenter, à travers cette étude de mieux comprendre le phénomène de l'intégration, en appréhendant des notions qui lui sont liées comme l'identité, la culture, la nation, le social, etc. Notre problématique sera posée en ces termes : Quels sont les problématiques et processus d'intégration des minorités à l'intérieur de l'espace national français ? II - L'immigration maghrébine en France 1. Qu'est-ce qu'un immigré ? Selon la définition du Haut Conseil à l'Intégration, un immigré est une personne née étrangère, à l'étranger et résidant en France. Donc, les personnes nées françaises à l'étranger et vivant en France ne sont pas comptabilisées. [...]
[...] - Ou bien il tente de répondre à toutes les attentes contradictoires en fonction des situations qui se présentent. On comprend bien ici que l'individu confronté continuellement à des sollicitations et des pressions contradictoires, ne perçoit pas sa cohérence culturelle à travers son identité personnelle. Ceci se révèle traumatisant pour la formation de l'identité et explique le fait que les conflits de générations, typiques de la période d'adolescence, s'aggravent dans les familles d'origine immigrée Identité et appartenance au groupe Nous avons déjà évoqué le fait que l'identité est inséparable de l'idée d'altérité qui permet la différenciation. [...]
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