Durant des années, des personnes vivant avec le VIH/Sida (PVV) ont souffert le martyre de la part de certaines communautés chargées d'assurer leur prise en charge. En effet, grâce au fond mis à leur disposition par l'Agence de financement des initiatives de base (Agefib), les PVV devraient être assistées par les communautés à la base. Hélas ! Le financement communautaire est souvent détourné de sa destination principale.
Dilapidation des fonds mis en place par l'Agefib au sein de la communauté pour assurer la prise en charge des malades du Sida : non-paiement des frais d'analyse médicale dans certains cas ; intimidation ; trafic d'influence… Les personnes vivant avec le VIH/Sida ne gardent pas de meilleurs souvenirs de la première phase du Projet plurisectoriel de lutte contre le Sida (Ppls) qui a identifié l'Agefib pour le financement communautaire de la prise en charge des malades du Sida.
[...] Malgré quelques insuffisances, le bilan est globalement positif Quand on fait le diagnostic participatif, on élit un comité de gestion du plan d'action du village composé de neuf membres. Le chef du village en est le président. Les membres du comité sont formés par l'Agefib sur la procédure de gestion du projet et la tenue des documents de gestion explique le chargé des opérations Sida pour le Ppls à l'antenne régionale Ouémé-Plateau. Après, poursuit-il, les membres du comité organisent une formation en direction des relais communautaires, chargés de faire des sensibilisations. Quitte à eux d'exécuter librement leur plan d'action. Ils ont un budget qu'ils doivent suivre par activités. [...]
[...] Dans les villages, tout le monde ne manifeste pas le même enthousiasme pour se faire dépister. Certains craignent que leur état sérologique n'affecte leur famille. Même des cadres ne sont pas convaincus de l'existence du sida. Mon cas et celui d'autres personnes doivent certainement déchanter les incrédules témoigne M. Pierre Dossa Akérékoro, la quarantaine environ, et porteur du VIH/Sida. Il vit dans la commune de Sèmè-Podji. Depuis que moi je suis porteur du virus, je n'ai jamais bénéficié d'un quelconque appui de l'Agefib. [...]
[...] C'est primordial et cela constitue un acquis pour l'Agefib. Quant aux fonds mis à leur disposition, il y a bel et bien des communautés qui ont été de bons gestionnaires avec de bons résultats. Le système utilisé a responsabilisé les communautés. Au cours du projet, il y a eu des communautés que nous avons suspendues pour des cas de malversations. Le système qu'il faut utiliser pour que cette prise en charge soit effective, c'est la caisse de solidarité par commune. [...]
[...] Ceux ou celles qui disent n'avoir bénéficié de l'assistance financière de ces fonds, sont les personnes qui n'ont pas voulu se rapprocher de leur communauté de base pour exprimer leur besoin soutient Marcellin Aïgbé, président du Jsf Ong, l'organisme d'appui au lancement ayant intervenu à la commune de Sèmè-Podji. «S'ils restent dans leur petit coin, comment les gens peuvent les dénicher s'interroge M. Aïgbé. Bien avant le Jsf-Ong, il y a eu de la mauvaise gestion. Nous ne sommes pas la toute première Oal qui à travailler dans Sèmè-Podji. On a hérité un terrain défaillant. [...]
[...] Prise en charge des malades du Sida et le difficile accès au financement communautaire Durant des années, des personnes vivant avec le VIH/Sida (PVV) ont souffert le martyre de la part de certaines communautés chargées d'assurer leur prise en charge. En effet, grâce au fond mis à leur disposition par l'Agence de financement des initiatives de base (Agefib), les PVV devraient être assistées par les communautés à la base. Hélas ! Le financement communautaire est souvent détourné de sa destination principale. [...]
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