Le pouvoir politique face à la pauvreté dans les pays pauvres

Résumé du document

Comme le prouve le film 'la cité de Dieu', vivre pauvre dans les pays du Sud (en l'occurrence ici au Brésil dans les favelas) signifie vivre hors la loi ou plutôt sous la loi qui y prévaut c'est-à-dire le plus souvent la loi de la rue.
Le monde de la pauvreté se caractérise par une certaine autonomie vis-à-vis de l'Etat dans la mesure où les populations y semblent incontrôlables : ainsi il est souvent impossible de connaître le nombre d'habitants d'une ville à quelques millions près. La pauvreté est un vecteur de pénibilité des conditions de vie, de problèmes sanitaires, de tensions voir de violences sociales. La pauvreté engendre donc un ensemble de difficultés auxquelles le pouvoir politique doit réagir et qu'il se doit de régler. La pauvreté se concentre en ville dans les pays des Sud, en effet celle-ci attire les populations défavorisées qui pensent trouver là un moyen de s'en sortir. Ces populations migrantes s'entassent à leur arrivée d'une manière illégale et qu'ils pensent provisoire.
Comment le pouvoir politique peut-il gérer de telles situations dans la mesure où elles sont à la fois improvisées, illégales et imprévues? Devant agir dans l'urgence et l'improvisation, les pouvoirs publics sont souvent dépassés et ce qu'ils soient à l'échelle internationale (ONG, FMI), nationale (Etat), ou à l'échelle de la ville. Quelles sont les difficultés engendrées par la pauvreté dans les pays du Sud ? Comment sont-elles abordées et gérées : quelles sont les différentes manières dont elles sont traitées aujourd'hui ?

Extraits

[...] Les pouvoirs spontanés des organisations informelles Face à la pauvreté, on rencontre une certaine organisation des communautés démunies. Des réseaux de solidarité et d'entraide se tissent. Par exemple on peut voir la création d'emplois sur le secteur informel, les petites productions marchandes, les services aux riches, la vente d'eau ou de produits à l'unité . Dans certaines villes il existe une véritable organisation autonome en dehors de portée des pouvoirs publics. A Lima, on a découvert qu'une banque de microcrédit s'est mise en place parmi les habitants d'un bidonville, délivrant des prêts plus avantageux que les banques d'Etat. [...]

[...] Plus de habitants ont été délogés par les bulldozers. Malheureusement ce genre d'opérations n'a souvent que des effets éphémères et le bidonville se reconstruit au bout de quelques mois voire semaines dans la même misère et la même insalubrité. Une autre solution envisagée a été de supprimer ces interstices, ces vides dans la ville par des espaces verts mais il semble vain de colmater une ville face à des sans-abris désespérés. Le résultat est souvent qu'ils doivent trouver des abris plus dangereux encore. [...]

[...] Malgré le manque de moyens, les politiques étudiées présentent de nombreux aspects intéressants et les villes du sud ne subissent pas la situation. Les choses s'organisent mais pour les comprendre il faut savoir étudier la situation à différentes échelles. [...]

[...] Afin de limiter cette pauvreté, différents moyens sont utilisés. A Calcutta on a lancé une politique dite de new settlement qui consiste à reloger les populations dans les quartiers périphériques dont on a tenté une mise en valeur. Toutefois ces habitats sont rapidement revendus et repeuplés par les classes moyennes. La ville face à la crise urbaine : les signes de l'impuissance des pouvoirs politiques L'une des caractéristiques de la crise urbaine est le problème des transports. En effet, les rapports entre temps et distance sont souvent énormes dans les grandes villes dans les Sud en raison de l'étalement urbain. [...]

[...] Leurs missions sont très vastes et multiples : ségrégation, malnutrition, état sanitaire, épidémies. Malheureusement, faute de moyens leurs actions se concentrent sur des faits ponctuels et dans l'urgence comme les sécheresses du Sahel en 1968 et 1973. Enfin de nombreux forums sont organisés pour déterminer les objectifs et les défis à relever. Ainsi, le forum de Dakar en 2000 a défini 3 objectifs pour les 30 prochaines années dans les pays des Suds. Tout d'abord, l'égalité entre hommes et femmes face à l'éducation. Ensuite réduire l'analphabétisme de moitié. [...]