Dissertation ayant pour sujet: "Quelles politiques publiques pour lutter contre les inégalités ?". Le plan adopté est en trois parties : il s'interroge en premier lieu sur la définition des inégalités et leurs causes, puis tour à tour sur les modes d'action possibles : l'action sur la formation des revenus, puis sur la redistribution.
[...] Meny et Thoenig ont souligné cinq traits caractéristiques des politiques publiques . Tout d'abord, elles ont un contenu, c'est-à-dire des objectifs ; puis un programme qui consiste en moyens d'action ; un cadre normatif qui sous-entend certaines valeurs ou préférences ; un public et enfin une fonction de coercition. C'est donc par les politiques publiques que les Etats peuvent lutter contre les inégalités. Or, le problème est précisément là : si l'Etat doit mettre en œuvre des politiques publiques afin de corriger les inégalités, reste à savoir lesquelles. [...]
[...] Ces pays sont en fait fondés sur un système d'imposition élevé dans lequel les prestations sociales sont versées à tous (donc un système beveridgien) ce qui permet de lutter efficacement contre les inégalités. Le recours à des prestations sociales contribue donc à réduire les inégalités. Or, celles-ci ne se font pas qu'en argent (allocation chômage, aides au logement, etc.) mais également en nature grâce aux services publics. Le développement des services publics, et notamment l'éducation est donc un facteur à prendre en compte. D'autre part, une politique publique pour lutter contre les inégalités serait une politique incitative pour l'emploi : il s'agit de rendre le travail actif. [...]
[...] Ces phénomènes qui avaient plus ou moins disparu durant les Trente Glorieuses ont resurgi : aujourd'hui, le taux de pauvreté en France est d'environ 15%. Or, le revenu annuel moyen par foyer s'est stabilisé depuis le début de 1980 : s'il y a eu hausse des inégalités, ce ne peut donc être que par le bas. Quels facteurs pourraient donc expliquer une telle évolution ? La première cause, qui est par ailleurs souvent considérée comme la plus importante, est la mondialisation. [...]
[...] Une lutte contre les inégalités face à l'emploi supposerait donc de faire accéder les jeunes et les femmes (principales victimes du chômage), de même que les individus des milieux les plus défavorisés à des emplois stables et pour cela, une formation est indispensable ; formation qui dans ses effets peut être accompagnée d'une discrimination positive Conclusion Les inégalités proviennent donc de la mondialisation, du biais technologique et des phénomènes de dérégulation des économies. Or, des phénomènes sociaux peuvent accentuer ces inégalités. Quelles politiques publiques pour lutter contre les inégalités ? Deux politiques sont envisageables : celle qui agit sur la formation des revenus grâce à la fiscalité et à la garantie d'un salaire minimum ; puis celle qui touche la redistribution grâce aux prestations sociales et à l'incitation d'embaucher qui permettrait ainsi d'engendrer de nouveaux revenus. [...]
[...] D'une part, celui de Bismarck dont la logique est assurantielle (fondé en 1889) et d'autre part, celui de Beveridge dont la logique est non-universaliste (fondé quant à lui en 1942). En France, la répartition se fait en un double mouvement : on prélève (par les prélèvements obligatoires) puis on redistribue sous forme de prestations sociales et c'est ainsi que le modèle français se donne les fins de Beveridge avec les moyens de Bismarck (B. Palier). Or, la proportion des ménages à bas revenus après al redistribution sous forme de prestations sociales est nettement inférieure à celle postérieure à la redistribution : en 1997, les prestations sociales constituent près de 40% du revenu des ménages pauvres et réduisent la pauvreté de moitié Les prestations sociales permettent donc de corriger les disparités économiques, c'est-à-dire les carences du marché. [...]
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