Contrairement aux politiques d'élévation du taux d'emploi, qui ont pour objet d'augmenter la proportion de personnes occupant un emploi au sein de la population active et reviennent principalement à lutter contre le chômage, les politiques d'élévation du taux d'activité visent à augmenter la population active en modifiant les comportements qui dissuadent ou empêchent certains acteurs de s'y insérer. Le taux d'activité se définit en effet comme le ratio entre la population active (actifs occupés et chômeurs) et la population totale concernée. Il est un des indicateurs les plus pertinents pour évaluer la contribution globale de la population d'un pays à la création de richesses. Ainsi, l'objectif de taux d'emploi fixé à 70% par la stratégie de Lisbonne peut apparaître incomplet car il néglige les situations de non-activité ou de sous-activité et les tensions démographiques qui menacent à terme la croissance de la population active.
Le débat autour du taux d'activité prend un relief particulier à l'heure des interrogations qui pèsent sur le financement des retraites et du système de santé français : pour des raisons démographiques, la population active française, qui a augmenté de manière continue et soutenue depuis les années 70, est en train de se stabiliser, alors même que le nombre de retraités augmente de manière plus rapide depuis 2007 en raison du début du retrait du marché du travail de la génération des « baby boomers ». Le taux de dépendance (retraités/inactifs) étant amené à augmenter dans des proportions menaçant le système social français, des politiques ciblées de modification des comportements d'activité ciblent les groupes les moins actifs (seniors, jeunes, exclus) afin de les rapprocher de l'emploi, dans un mouvement général de remise en cause des politiques de partage du travail pratiquées depuis 25 ans.
[...] Ces mesures, certes insuffisantes pour garantir à terme l'équilibre du système de retraites, ont d'ores et déjà initié une hausse perceptible du taux d'activité des 60-64 ans. Toutefois, le CAE propose de poursuivre la réforme par des mesures plus approfondies : suppression de l'âge maximal d'activité salariée et des limites au cumul entre revenus d'activité et pension, relèvement du taux de surcote et élimination des dispenses de recherche d'emploi. Ses propositions se rapprochent de celles de la commission Attali qui préconise de plus un effort sur la formation des séniors et des exonérations massives de charge pour inciter à les conserver au sein de l'entreprise[7]. [...]
[...] Il est un des indicateurs les plus pertinents pour évaluer la contribution globale de la population d'un pays à la création de richesses. Ainsi, l'objectif de taux d'emploi fixé à 70% par la stratégie de Lisbonne peut apparaître incomplet car il néglige les situations de non-activité ou de sous-activité et les tensions démographiques qui menacent à terme la croissance de la population active. Le débat autour du taux d'activité prend un relief particulier à l'heure des interrogations qui pèsent sur le financement des retraites et du système de santé français : pour des raisons démographiques, la population active française, qui a augmenté de manière continue et soutenue depuis les années 70, est en train de se stabiliser, alors même que le nombre de retraités augmente de manière plus rapide depuis 2007 en raison du début du retrait du marché du travail de la génération des baby boomers Le taux de dépendance (retraités/inactifs) étant amené à augmenter dans des proportions menaçant le système social français, des politiques ciblées de modification des comportements d'activité ciblent les groupes les moins actifs (seniors, jeunes, exclus) afin de les rapprocher de l'emploi, dans un mouvement général de remise en cause des politiques de partage du travail pratiquées depuis 25 ans. [...]
[...] En 2006, sa fréquence en France est de contre 40% au Danemark et 41% aux Pays-Bas. L'incitation à travailler est également plus faible par rapport à des pays (anglo –saxons par exemple) où les études sont plus onéreuses, mais des facteurs culturels rentrent également en ligne de compte. Le CAE évalue à emplois équivalents temps plein l'offre de travail qui pourrait être dégagée en portant la fréquence du cumul emploi-études à 30% en France[8]. Outre l'élévation du PIB par habitant et l'élévation de la croissance potentielle qui en résulterait, le développement de cette pratique aurait pour effet d'optimiser l'insertion des jeunes étudiants dans le marché du travail, au prix d'effets d'éviction prévisibles sur les jeunes actifs les moins qualifiés. [...]
[...] La variable à introduire reste alors la modification des comportements d'activité à travers des politiques ciblées. II/ Les politiques d'élévation du taux d'activité visent à rapprocher de l'emploi séniors, jeunes et exclus Fondement théorique : la fin du partage du travail Succinctement, on peut rappeler que les politiques de désincitation à l'activité, visant principalement les séniors[4], reposaient sur le postulat qu'une quantité quasi-fixe de travail est susceptible d'être partagée, et que le chômage des jeunes pourrait par exemple être réduit par le départ anticipé de séniors qui occupent leur place Mené à son terme, ce type de raisonnement pourrait valider la thèse selon laquelle les immigrés volent le travail des Français, alors que l'immigration de travail est justement une des pistes de relance du taux d'activité exploré par la Commission Attali[5]. [...]
[...] Dans les années personnes bénéficiaient de dispositifs de cessation anticipée d'activité. Le taux d'activité des plus de 60 ans de son côté particulièrement chuté après la mise en place de la retraite à 60 ans en 1982. Face aux menaces pesant sur les régimes de retraite, le gouvernement s'est résolument engagé dans une politique d'incitation à l'activité des seniors, même si des mesures désincitatives subsistent. Le nombre de bénéficiaires de préretraites publiques a certes nettement diminué depuis 1994 (de à 40 000), mais celui des bénéficiaires de dispenses de recherche d'emploi a considérablement augmenté (de à 410 000). [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture