Le mérite de certains chiffres est d'avoir la valeur de symboles. Tel est le cas du taux de chômage, à la fois témoin de la santé de l'économie et de l'efficacité du gouvernement aux affaires. En effet, la lutte contre le chômage est devenue, depuis la fin des années 70, une des principales problématiques auxquelles tentent de répondre les partis politiques. Ceci s'explique par la forte augmentation du taux, qui est passé de moins de 3% au début des années 70 à environ 9% ces dernières années.
Le chômage représente, au sens large, l'inactivité des personnes souhaitant travailler. Mais sa définition exacte, et la mesure de son taux qui en découle, donnent lieu à de nombreuses divergences. Selon le Bureau International du Travail (BIT), est chômeur toute personne en âge de travailler (plus de 15 ans), qui est sans travail, c'est-à-dire sans aucune activité pendant la semaine de référence, qui est disponible pour travailler dans les 15 jours, et qui recherche activement un emploi. Le taux de chômage est alors le rapport entre le nombre de chômeurs et la population active. Ce taux de chômage au sens du BIT est calculé en France par l'INSEE. Mais le ministère du travail élabore aussi un taux de chômage mensuel, calculé à partir du nombre de demandeurs d'emploi en fin de mois enregistrés par l'Agence Nationale Pour l'Emploi (ANPE).
Quelle que soit sa méthode de calcul, un des objectifs principaux des gouvernements de ces dernières années a été de faire baisser le taux de chômage. Cela passe par des politiques de l'emploi, que l'on peut séparer en deux groupes. Les premières sont les politiques actives, qui cherchent à accroître le niveau de l'emploi dans l'économie. Les secondes sont les politiques passives dont l'objectif est de limiter le chômage sans accroître la demande de travail de l'économie, et de le rendre plus supportable.
On parle aussi de « traitement social du chômage » pour désigner les politiques passives, conjoncturelles, destinées à corriger les déséquilibres les plus criants du marché du travail et à endiguer la montée du taux de chômage. A l'opposé, les politiques actives seraient des dispositifs plus ambitieux, ayant une fonction plus large de régulation du marché du travail et de modification en profondeur des comportements des entreprises en matière d'organisation et de gestion du personnel.
Il est clair aujourd'hui que ces politiques, qui ont été employées et déclinées par les gouvernements successifs en France, n'ont pas permis de retrouver la situation de plein emploi qui caractérisait les Trente Glorieuses. Mais on ne peut pas pour autant parler d'un échec total sans analyser leur mise en œuvre et leur impact. Ainsi, quelle a été l'évolution des politiques de l'emploi en France, et quel est le bilan de leur efficacité ?
Nous verrons que la politique de lutte contre le chômage s'est articulée autour de deux axes. La première tentative, c'est-à-dire le traitement social du chômage, s'est soldée par un échec, comme nous le verrons dans une première partie. Puis nous analyserons la révolution silencieuse qui s'est traduite par des politiques de l'emploi plus globales, pour un bilan mitigé.
[...] Les premières sont les politiques actives, qui cherchent à accroître le niveau de l'emploi dans l'économie. Les secondes sont les politiques passives dont l'objectif est de limiter le chômage sans accroître la demande de travail de l'économie, et de le rendre plus supportable. On parle aussi de traitement social du chômage pour désigner les politiques passives, conjoncturelles, destinées à corriger les déséquilibres les plus criants du marché du travail et à endiguer la montée du taux de chômage. A l'opposé, les politiques actives seraient des dispositifs plus ambitieux, ayant une fonction plus large de régulation du marché du travail et de modification en profondeur des comportements des entreprises en matière d'organisation et de gestion du personnel. [...]
[...] On estime que sur deux ans cela s'est traduit par une augmentation de 6 à de leurs effectifs. Au niveau national cela correspond à créations d'emplois à la fin de l'année 2000. Les analyses de l'impact global des 35h sur l'emploi sont très variées : elles aboutissent à des conclusions allant de à créations d'emplois. On peut donc penser que les 35h sont loin d'avoir atteint l'objectif annoncé ( créations d'emplois), mais qu'elles ont pesé assez considérablement en faveur de l'emploi. [...]
[...] En effet, les jeunes peu ou pas qualifiés et les chômeurs de longue durée apparaissent comme les deux catégories en difficulté. Les gouvernements successifs vont donc mettre en place des dispositifs d'aide et de réinsertion de ces deux groupes. On peut citer en exemple la création du Contrat Emploi Solidarité en 1989, dont les bénéficiaires sont rémunérés sur la base du SMIC horaire et employés à mi- temps dans des institutions publiques. De nouvelles problématiques apparaissent également à cette époque, à savoir les rigidités et le coût du travail qui pèseraient sur le chômage. [...]
[...] On parle ainsi de volontarisme en matière d'emploi. Cette première tentative d'action globale contre le chômage sera cependant un échec. La réduction du temps de travail hebdomadaire d'une seule heure ne suffit pas pour agir sur la demande d'emploi, elle se transforme davantage en mesure de protection sociale. L'objectif des 35h hebdomadaires est abandonné. Ce souci de modifier en profondeur les comportements des entreprises en matière d'organisation du travail et de gestion du personnel se heurte à des contraintes économiques et financières dès 1982. [...]
[...] L'objectif du nouveau gouvernement de ramener le taux de chômage à à l'horizon 2012 semble pour l'instant un défi conséquent. Bibliographie : Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES) : 40 ans de politique de l'emploi, la Documentation Française, Paris Gautié Jérôme: Les politiques de l'emploi : les marges étroites de la lutte contre le chômage, Vuibert, Paris Gautié Jérôme et Barbier Jean-Claude: Les politiques de l'emploi en Europe et aux Etats-Unis, Presses Universitaires de France, Paris Grangeas Geneviève et Le Page Jean-Marie : Les politiques de l'emploi, Que sais-je ? [...]
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