Avant de commencer notre dossier, il convient de préciser un point important pour une bonne compréhension. En effet, nous sommes conscientes que les termes « forces de l'ordre » comprennent différents types de professions ; cependant, dans notre dossier, nous utiliserons ce terme pour parler uniquement de la police et de la gendarmerie. Les forces de l'ordre sont au cœur de l'actualité. En effet, lors d'une manifestation contre le G20 à Londres, un homme qui ne participait pas à celle-ci est décédé à cause de coups portés par la police, ce qui a entraîné une hémorragie.
Nous souhaitons réaliser notre dossier sur les professions de gendarmes et de policiers, car ceux-ci ont avant tout des actes de sécurité envers la population. Malgré cela, pourquoi sont-ils mal perçus par certains citoyens ? Nous nous sommes demandé si les représentations des policiers et des gendarmes dépendent uniquement des caractéristiques de ces deux professions.
Les policiers et les gendarmes sont des fonctionnaires qui n'ont pas le droit de grève. Tout comme les fonctionnaires de la police nationale, les militaires de la gendarmerie ont pour mission de constater les infractions, procéder aux enquêtes nécessaires, identifier et interpeller les auteurs pour les mettre à la disposition de la justice.
Que ce soit les policiers ou les gendarmes, tous deux affirment avoir une certaine autonomie. D'après Christian Mounana dans « faire le gendarme : de la souplesse informelle à la rigueur bureaucratique », les gendarmes se sentent autonomes quand ils sont sur le terrain, même si d'après eux leur hiérarchie est trop présente.
[...] Le policier est vu comme un fonctionnaire qui fait ses heures de travail ‘‘tranquillement '' et rentre chez lui, alors que le gendarme, lui, est considéré comme un militaire (ce qu'il est). Cependant, c'est aussi un fonctionnaire, mais la population oublie souvent ce côté, car il reste souvent en caserne et doit être disponible out le temps contrairement aux policiers. De ce fait, il renvoie une image beaucoup plus positive, car il est militaire avant toute autre chose. Il protège le pays, car par exemple en cas de guerre, il peut être amené à combattre. L'estime de la population sera beaucoup plus forte envers le gendarme que le policier. [...]
[...] Mais les policiers et les gendarmes sont perçus par certaines personnes de façon positive. En effet, certaines personnes reconnaissent à ces derniers leur rôle sécuritaire et protecteur qui leur semble indispensable. De plus, elles sont conscientes que les gendarmes contrairement aux policiers doivent vivre en caserne et être entièrement disponibles. Par conséquent, cela implique qu'ils ont des difficultés à séparer vie privée et professionnelle. Cela a pour effet de les revaloriser aux yeux de la société. C'est une des raisons pour laquelle les gendarmes ont une meilleure image que les policiers par la société Nous pouvons donc dire que les images qu'ont la population des forces de l'ordre ne dépendent pas seulement des caractéristiques spécifiques à ces professions, mais d'autres facteurs sont en jeu Nous pouvons nous demander su, la décision prise par Michelle Alliât Marie pour mettre en place les unités territoriales de quartiers pour que les forces de l'ordre soient au plus près de la population dans les quartiers dits ‘‘sensibles '' engendrera un changement de perception par rapport à la police ? [...]
[...] La police nationale assure dans les zones urbaines la sécurité des personnes et des biens et la protection des institutions, alors que la gendarmerie, son action s'exerce sur l'ensemble du territoire national ainsi qu'aux armées. Elles ont un rôle de prévention, mais aussi de répression. Elles constatent les infractions et en recherchent les auteurs. Elles reçoivent les plaintes des victimes 24 h/24 et 365 jours par an. Des divergences entre ces deux professions Les policiers sont civils alors que les gendarmes sont militaires. [...]
[...] Étant informé, le public a des pouvoirs de pression à l'égard de la politique et de la police. En effet, en période d'élections présidentielles, il est fréquent de voir des scènes de violences dans des quartiers sensibles, les personnes vont se sentir en insécurité et tout ceci va influencer sur leur choix politique. Autre facteur d'une image négative de la police, le racisme. En 2004, la commission nationale de déontologie de la sécurité a publié une étude concernant le comportement raciste des policiers envers les jeunes immigrés. [...]
[...] Nathalie Petiteau (professeur d'histoire contemporaine à l'université de Poitiers) a fait une analyse sur les représentations du gendarme dans la société et l'image qu'il cherche à renvoyer de lui. Pour elle, la gendarmerie cherche à affirmer une identité essentiellement militaire. Ils se considèrent comme une élite dont ils possèdent la confiance de la population. Au fur et à mesure, le gendarme comme le policier ont su donner d'eux une image de personne avec des qualités humaines et professionnelles. L'auteur constate que la gendarmerie met l'accent pour avoir une image positive d'eux sur le fait que ce sont des personnes morales qui sont toujours prêts-à-porter assistance et secours. [...]
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