La persistance du chômage de masse dans les années 1990 a montré l'échec d'un système d'assurance chômage déconnecté de la question du retour à l'emploi. Cet échec a montré qu'il ne suffit plus d'indemniser les chômeurs, il faut aussi les aider activement à retrouver un emploi. Pour se faire il était indispensable de coordonner les actions de l'Etat, des organismes gérant l'indemnisation du chômage (Unédic et Assedic) et de l'ANPE qui s'occupe de l'accompagnement des demandeurs d'emploi en vue de leur réinsertion dans le marché du travail.
La mise en place du Plan d'Aide de Retour à l'Emploi (PARE) en 2001 s'inscrit dans cette nouvelle vision de la politique de retour à l'emploi. Une étude critique de ce dispositif nous permettra donc d'observer si la coordination entre les différents acteurs de la politique de l'emploi fonctionne correctement et permet aux demandeurs d'emploi un retour vers l'emploi plus aisé. On peut aussi se demander si cette contractualisation des relations entre les chômeurs et les organismes d'indemnisation et de recherche d'emploi est légitime et permet un retour à l'emploi dans les meilleures conditions.
[...] Ainsi le plan de retour à l'emploi à l'emploi ne peut concerner que 46% des chômeurs. Plus de 6 millions de demandeurs d'emplois ont pu bénéficier du PARE mais plus de des allocataires) d'entre eux ont vu leur contrat passé avec l'ANPE et les ASSEDIC modifié par la convention du 20 décembre. En effet face à un déficit important de l'Unédic, les partenaires sociaux ont décidé de durcir les conditions d'accès aux indemnisations chômage et ont raccourci fortement la durée d'indemnisation pour ces chômeurs connus sous le nom des recalculés Cette crise a fortement discrédité le PARE auprès des demandeurs d'emploi. [...]
[...] La mise en place du Plan d'Aide de Retour à l'Emploi (PARE) en 2001 s'inscrit dans cette nouvelle vision de la politique de retour à l'emploi. Une étude critique de ce dispositif nous permettra donc d'observer si la coordination entre les différents acteurs de la politique de l'emploi fonctionne correctement et permet aux demandeurs d'emploi un retour vers l'emploi plus aisé. On peut aussi se demander si cette contractualisation des relations entre les chômeurs et les organismes d'indemnisation et de recherche d'emploi est légitime et permet un retour à l'emploi dans les meilleures conditions. [...]
[...] Pour que la Convention entre partenaires sociaux entre véritablement en œuvre, il fallait un accord entre les différents acteurs de la politique de retour à l'emploi. En effet, la politique du retour à l'emploi est divisée entre différents acteurs. C'est l'Unédic qui verse les indemnités chômages tandis que l'ANPE est l'agence chargée d'aider les demandeurs d'emploi dans leurs recherches tandis que seul le préfet est compétent pour exclure un chômeur indemnisé. Une convention Etat-Unédic-ANPE a été donc été signée le 13 juin 2001 (et une autre convention ANPE-Unédic le même jour) pour mettre en place le système du PARE/PAP. [...]
[...] Seulement quelques dizaines de formations ont été effectuées pour une dotation de plus de 500 millions d'euros. De plus, la fin de la dégressivité à eu un effet négatif car cela n'a pas incité les demandeurs d'emploi à retourner rapidement dans le monde du travail L'abandon de l'aspect assurancielle des indemnisations chômage a aussi été fortement critiquée. Alors que par l'ancienne logique assurancielle, les indemnisations de l'assurance chômage étaient justifiées par les cotisations passées des employés, le changement de logique à l'œuvre dans les politiques de retour à l'emploi a fait se rapprocher de l'assistanat, en effet, quand dans l'ancien système on perdait son emploi, on avait le droit à des indemnités du fait de ses anciennes cotisations, aujourd'hui la logique de conditionnalité au suivi d'un parcours fait que les allocations se rapprochent des aides. [...]
[...] En conclusion il est possible de dire que le plan d'aide au retour à l'emploi est loin d'avoir atteint ses objectifs ambitieux. Même si l'on peut partiellement rejeter en rejeter la faute sur la crise économique et la hausse brutale du chômage depuis 2003, il n'en reste pas moins que le plan a à la fois été un poids financier pour les caisses de l'Unédic et a apporté de nombreuses contraintes pour les demandeurs d'emplois sans leur apporter les moyens d'une réinsertion facilitée dans le monde du travail. [...]
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