Le travail est-il une source d'épanouissement ?

Résumé du document

Dans la cité grecque, le travail est relégué aux esclaves et à quelques artisans dont se distingue radicalement l'homme libre qui doit sa liberté à son affranchissement à l'égard des servitudes matérielles et peut ainsi se consacrer à la seule activité jugée noble : la participation à la cité (...)

Extraits

[...] L'idée selon laquelle le travail est source d'épanouissement (bonheur et réalisation de soi) est récente dans notre société. Cette notion renvoie à l'évolution économique et sociale dans laquelle le travail est une valeur centrale. Nous débuterons notre analyse en abordant les différentes formes du travail au fil des siècles, puis nous poursuivrons en discutant sur les mutations du travail. I . LES DIFFERENETES FORMES DU TRAVAIL Les hommes ont toujours travaillé pour subvenir à leurs besoins. Cette situation fut longtemps perçue comme une obligation et comme une peine Travail et souffrance Dans la cité grecque, le travail est relégué aux esclaves et à quelques artisans dont se distingue radicalement l'homme libre qui doit sa liberté à son affranchissement à l'égard des servitudes matérielles et peut ainsi se consacrer à la seule activité jugée noble : la participation à la cité. [...]

[...] L'organisation du travail sollicite aujourd'hui une plus grande implication des individus auquel on ne demande plus seulement une présence ou une action morcelée mais une capacité d'intervention et de rectification sur un processus de production. Les méthodes de commandements traditionnelles sont remplacées par des méthodes d'animation d'équipes, ces dernières se voyant confier des moyens et des objectifs qu'elles ajusteront de façon optimale. L'obéissance passive des salariés, désormais mieux formés et plus exigeants, ne suffit plus dans des entreprises confrontées à des demandes complexes, supposant une réaction rapide Modifications du comportement au travail Apparition de nouvelles aspirations : celle du temps libre dans une société que l'on nomme à partir de 1960 société des loisirs et où le temps de travail baisse régulièrement (entre 1870 et 1970, le temps de travail moyen a été divisé par deux). [...]

[...] Les directions d'entreprises ont mis au point à la fin des années 1970 des démarches d'association et de travail en groupe plus connues sous le terme (faussement uniforme) de cercles de qualité Les lois dites Auroux (du nom du ministre du travail d'alors) ont en 1981rénové les relations professionnelles en organisant ce qu'elles appelaient les groupes d'expression des salariés Enfin, la réduction du temps de travail permet aux personnes de s'épanouir davantage dans un travail plus intense et moins répétitif. On travaille moins, mais on travaille mieux. L'épanouissement dans la sphère privée, permis par cette société du temps libre, rejaillit également sur la sphère professionnelle. [...]

[...] L'État interviendra en France en créant un droit du travail au début du XXe siècle, droit spécifique qui précise les droits et les devoirs des parties en présence. II. LA MUTATION DU TRAVAIL Le travail connait actuellement une mutation sous l'effet de deux principaux facteurs Changement des modes de production Les innovations techniques et leurs cortèges de robotisation tendent à remplacer l'intervention humaine ou du moins à en modifier la nature. Le travail évolue ainsi, il est de moins en moins un travail de manipulation et de transformation de matières, et de plus en plus traitement d'informations. La frontière entre travail industriel et administratif s'estompe. [...]

[...] Le mot travail provient du terme latin de tripalium, qui est un instrument de torture. La tradition biblique assimile le travail à une malédiction : tu travailleras à la sueur de ton front est-il écrit dans la Genèse. Mais alors qu'auparavant le travail relevait des esclaves, il devient le tragique destin des hommes avec l'avènement du christianisme Les temps modernes et le travail en miettes Durant des siècles, le travail sera labeur, travail physique de transformation de la matière et source de souffrance. [...]