Dans la société actuelle française, diverses associations telles que les « Restos du Cœur » ou « Les Enfants de Don Quichotte » sont là pour maintenir une certaine solidarité collective et lutter contre l'exclusion sociale de certains groupes de personnes (les sans-abris par exemple).
L'exclusion est un processus, elle ne touche pas les individus du jour au lendemain. C'est une succession de ruptures qui mènent, au final, à la rupture du lien social, lorsque l'individu n'est plus intégré à la société, lorsqu'il ne partage plus de normes, valeurs, statuts et rôles.
Comment ce processus se met-il en marche ? Quels en sont les facteurs déclencheurs ?
[...] Le chômeur va alors rompre volontairement les liens professionnels (doc.3). Cette perte du lien professionnel va vite entraîner une perte du lien avec la société, une perte de l'engagement citoyen. Car l'individu n'aura plus de raison de militer pour des droits du travail, il n'en a plus. Il existe des syndicats de chômeurs, mais ils sont minoritaires et ont peu d'intérêts. Enfin, le chômeur n'adhère plus à des associations, car il ne se sent plus y appartenir (n'a plus les mêmes valeurs), doc.3. [...]
[...] En quoi les mutations de l'emploi expliquent-elles l'exclusion ? Tout d'abord, car l'emploi, notre travail, nous donnons une identité qui nous fait appartenir à la société. On dit que le travail est le grand intégrateur or si l'on a un emploi précaire, notre intégration l'est aussi les emplois précaires interdisent tout installation dans la société doc.1). Le travail nous donne un statut social et une position sociale. Nous nous définissons tous par notre travail (notre Catégorie Socio-Professionnelle CSP), c'est notre identité, notre rôle dans la société. [...]
[...] Enfin, l'individu entre dans la phase d'exclusion où il n'y a plus de lien social, ni d'espoir d'ascension. Ce processus est ce que Paugam appelle la disqualification (doc.2). Bien que l'exclusion sociale soit souvent due à la situation de l'emploi, ce dernier n'est en fait que la première rupture parmi la succession de ruptures qui mènent à l'exclusion sociale. D'après Castel et sa théorie de la désaffiliation, il y a exclusion lorsque le travail et le relationnel tombent dans le négatif. [...]
[...] Comment peut-on expliquer l'exclusion sociale aujourd'hui ? Dans la société actuelle française, diverses associations telles que les Restos du Cœur ou Les Enfants de Don Quichotte sont là pour maintenir une certaine solidarité collective et lutter contre l'exclusion sociale de certains groupes de personnes (les sans-abris par exemple). L'exclusion est un processus, elle ne touche pas les individus du jour au lendemain. C'est une succession de ruptures qui mènent, au final, à la rupture du lien social, lorsque l'individu n'est plus intégré à la société, lorsqu'il ne partage plus de normes, valeurs, statuts et rôles. [...]
[...] Si je veux m'intégrer à cette société et consommer, il faut que je travaille et ai un revenu. Mais lorsque l'emploi n'est pas garanti, la position sociale est très basse, le statut est peu important, dévalorisé et l'individu n'a pas d'appartenance particulière à un groupe si ce n'est le groupe des précaires et des chômeurs. Cependant, ces derniers n'ont pas de conscience collective ni de liens de solidarité entre eux, bien qu'ils aient des situations communes. Ce qui fait que l'individu précaire ou chômeur ne va pouvoir partager des normes et valeurs, et donc ne pourra pas créer de liens de solidarité, sociaux. [...]
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