Le mot féminisme, qui désignait à l'origine les hommes aux attributs masculins peu développés, comme l'absence de barbe, a été pour la première fois utilisé par Alexandre Dumas fils, pour ridiculiser les militantes qui luttaient pour les droits des femmes en France, à la fin du XIXème siècle.
De nos jours, le mot «féminisme» fait parfois peur, et bien peu de femmes s'en réclament, la phrase « je ne suis pas féministe, mais... » est monnaie courante. Si le mot "féminisme" est entré dans le langage courant, le mouvement féministe est plutôt mal connu.
[...] Selon Olympe de Gouges, cette conception des Droits de l'Homme présente une violation des droits humains des femmes. Elle rédige donc la Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne Les femmes étaient alors constituées comme sexe et la séparation des sexes était établie autour de deux sphères: aux hommes, l'espace public, c'est-à-dire le travail, et l'espace politique; aux femmes, l'espace privé: elles s'occupent de l'éducation des enfants, ont la responsabilité de la maison et du travail domestique. [...]
[...] La réflexion de la Marche Mondiale des Femmes s'est intéressée, déjà en 2000, sur les conditions faites aux femmes dans les situations de guerre et de sortie de conflit viols, homicides, mutilations, prostitution ou stérilisation forcée représentent les actes criminels les plus couramment pratiqués par les hommes sur les femmes en temps de guerre Des trafics de femmes et de jeunes filles ont été signalés dans 85% des zones de conflit selon Amnesty International. Au-delà des violences physiques exercées contre les femmes, on note aussi que les soins quotidiens qu'elles exercent sont rendus plus dangereux par les guerres. Les discriminations dans la représentation politique persistent également. Depuis la mise en œuvre de la loi dite de parité, en France par exemple, de nouveaux mécanismes d'exclusion par les partis sont apparus lors des constitutions de listes à l'occasion des différentes élections. [...]
[...] Il ne s'agit pas là d'une éternelle insatisfaction féminine. En effet, une fois le ménage législatif effectué, les nouvelles lois qui sont votées, tout en constituant une avancée, contribuent aussi à marquer un temps d'arrêt. On dira aux féministes qu'elles ont tort, qu'après plus d'un siècle de réformes légales et après l'introduction du suffrage universel, les femmes ont à présent les mêmes droits civils et politiques que les hommes. Le féminisme n'aurait donc plus rien, ou presque, à apporter à la théorie et à la pratique démocratiques . [...]
[...] En Angleterre, il existait une autre dimension au mouvement des suffragettes : la volonté de modifier profondément la nature des rapports entre femmes et hommes, femmes et société et cette dimension visait également à transformer autant la place des femmes dans la société que la société elle-même. Ce mouvement s'éteint avec l'instauration du droit de vote pour les femmes Grande-Bretagne en 1928, Québec en 1940, France en 1944. Le féminisme n'aurait plus de raison d'être, d'autant plus que l'ONU proclame la non-discrimination sexuelle dans sa charte en tant que norme internationale. Pourtant, la plupart des femmes des années 1960- 1970 ont le sentiment que tout reste à faire. [...]
[...] Les luttes menées par les féministes radicales ont permis d'obtenir des lois concernant trois domaines principaux : l'éducation, la contraception, et le travail. Durant toute la décennie, les discriminations faites au femmes sont analysées entre autres, du point de vue du travail et particulièrement des discriminations dans les rémunérations . En France, le mouvement obtient le vote de la loi sur l'IVG en 1979, après avoir obtenu en 1965 une loi permettant aux femmes mariées de gérer leurs biens, de travailler, et d'ouvrir un compte en banque sans le consentement de leur mari. [...]
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