Cours d'Ethnologie/Anthropologie. Etude sur la question du patrimoine et du port de Nice avec ses "pescadous". Comment une population, un métier, une passion locale peut-elle résister face à la mondialisation ?
[...] Dés lors, malgré les vicissitudes économiques, le port Lympia conserve son rôle de poumon économique de la ville autour de ses trois activités, industrielles, plaisancière et liaisons avec la Corse (plus de passagers par an). Mais depuis 1970, le développement touristique de la Côte d'Azur a ainsi peu à peu marginalisé la pêche, ce pilier de la culture niçoise. Ces entrepôts, fabriques, manufactures ont disparu depuis pour laisser place à des restaurants, des agences nautiques Et dans l'antique anse des Ponchettes, les baigneurs ont remplacés les pêcheurs qui jusqu'aux années 1950, y faisaient encore sécher leur filets. Le travail de ces derniers pescadous est actuellement menacé de disparition par un projet d'extension du port. [...]
[...] Il m'a surtout parlé de sa passion des pointus, de leurs histoires (le sien s'appelle Lou.Cada.Jou, typique provençal). Il nous a parlé des fêtes et des concours de pêches réservés aux détenteurs de pointus qu'il anime avec les autres membres. A la demande, il accueille les yachts qui accostent au port ou participe aux activités nautiques de la Baie des Anges, assurant au coté des pompiers la sécurité lors des bains de Noël et du Nouvel An. Il nous a fait part de quelques anecdotes qui lui tiennent à cœur et de ses inquiétudes. [...]
[...] Il m'a proposé de me communiquer le téléphone, sur l'accord de celui-ci, d'un pêcheur professionnel Niçois qu'il a interviewé. Grâce à ce contact j'ai pu avoir un entrevu avec trois pescadous Patrick et René- qui pêchent depuis près de trente ans. J'ai pu définir à travers leurs propos, leur identité avec leur mode de vie, tradition, culture et ont exprimé la dureté de pratiquer leur passion pour de multiples raisons. J'ai examiné depuis mars mon lieu d'étude. C'est ainsi que j'ai pu constater que peu de pêcheurs subsistent de la pêche de nos jours. [...]
[...] Un port exige de nombreux équipements annexes. Les ingénieurs qui se succèdent, pour concevoir et améliorer le port de Limpia projettent un nouveau quartier et des liaisons avec la ville. Le long de l'anse des Ponchettes, sont construites les maisonnettes des terrasses, destinées à abriter pêcheurs, métiers de la mer et entrepôts. Les témoignages architecturaux de cette époque occupent encore aujourd'hui la rive ouest du port. En 1844, on lance le percement de la rue Cassini et la construction des immeubles à portiques aux façades rouges rehaussées de bas-reliefs et de balcons Ile-de-beauté et de l'église. [...]
[...] Le littoral se voit soumis aux intentions générales d'aménagement du territoire. Le littoral en tant que territoire maritime, reste par essence un espace d'usages professionnels et récréatifs de plus en plus marginalisé, normé et médiatisé (par les réglementations des usages : plaisance, baignade, navigation). Les associations locales comme le club de la muette le développement de leur intervention, marquent une certaine rupture dans l'histoire sociale de cet espace par l'apparition de nouveaux acteurs aptes à mobiliser les compétences publiques et privées des situations conflictuelles. [...]
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