Les personnes âgées dépendantes, fiche d'1 page en questions sociales
En 1962 le rapport Laroque souligne l'importance de la question que pose à la société et aux pouvoirs publics le nombre croissant de personnes âgées aux prises avec des difficultés spécifiques à leur groupe. Il fixe alors l'orientation générale d'une politique de la vieillesse : maintenir le plus longtemps possible les personnes âgées dans leur autonomie.
[...] - Le vieillissement de la population ne pose aux pouvoirs publics un problème grave qu'à partir de 1945 quand l'inflation à réduit à néant l'épargne de précaution, quand ne fonctionne pas à plein le système de retraites par répartition, quand l'urbanisation jette à bas les solidarités familiales et quand le spectacle désolant des hospices mouroirs devient insupportable. - En 1956, l'aide sociale traditionnelle ne suffisant plus, le Fonds National de Solidarité (FNS) est créé. - En 1962 paraît le rapport Laroque : dans ses conclusions il définit les moyens pour assurer une autonomie financière et, par là même, il offre la possibilité de vivre chez soi en évitant l'hospice. Il freine la dépendance totale précoce. - Ultérieurement, le rapport Braun ne s'éloigne pas de ces mêmes perspectives, mais il les adapte au nombre croissant de P.A.D. [...]
[...] Maintenir au maximum l'autonomie de vie pour des personnes qui perdent cette autonomie, le plus souvent de manière progressive, exige des structures souples qui puissent s'adapter à des situations diverses, et assurent les transitions du maintien à domicile à l'installation dans des établissements d'hébergement collectif. Face au problème nouveau des personnes âgées dépendantes, des mesures qui s'inscrivent dans une continuité. La montée imprévue d'une catégorie de population aux problèmes spécifiques, les P.A.D - à l'intérieur du vieillissement de la population, une situation nouvelle apparaît : la vieillesse s'allonge et le nombre des grands vieillards croît. Une surprise pour les démographes, celle de la chute de la mortalité aux âges élevés. [...]
[...] Toutes les mesures nouvelles prises dans le domaine délicat des conditions de vie des personnes âgées demeurent très précaires. Il ne faut pas séparer les problèmes propres aux P.A.D. de ceux des personnes déjà âgées mais encore autonomes. Il faut impérativement concilier l'hébergement collectif avec la personnalisation des relations, concilier également le maintien d'une vie de relations sociales minimales, développer largement les soins médicaux dans des logement individualisés. [...]
[...] Les mesures prise pour l'hébergement collectif temporaire ou définitif, avec l'idée de jumeler le caractère social et le caractère sanitaire : - les maisons de retraite avec secteur de cure médicale, - la transformation des anciens hospices, - la mise en place du "Placement familial" qui constitue une nouveauté, - le développement de structures de long séjour, tant dans le secteur gériatrique de l'hôpital qu'en établissement psychiatrique, mais en évitant la confusion entre vieillards, infirmes, handicapés et malades incurables. Une contrainte majeure : la difficulté de trouver les limites entre le temporaire et le définitif. Certes, des efforts ont été accomplis et des recherches nouvelles engagées, mais les résultats demeurent insuffisants, notamment du fait de la persistance des problèmes financiers de l'assurance maladie comme des caisses de retraite. Il faudrait également assouplir la dévolution des prises en charge. [...]
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