La crise urbaine désigne les dysfonctionnements des villes comme les problèmes de transport, la ségrégation sociospatiale ou les problèmes de surpopulation et de logement. La prise de conscience de la crise urbaine remonte en France aux émeutes de Vaulx-en-Velin en 1981 et celles de Vénissieux dans la cité des Minguettes. Pour autant la crise urbaine ne se limite pas à la violence.
Au sein de la ville ce sont les plus pauvres qui sont les plus touchés par les crises urbaines. En effet, la pauvreté aggrave les conséquences de la crise urbaine selon une logique cyclique qu'il faudra analyser. De plus, il va falloir analyser les logiques qui créent la crise urbaine et en interpréter les conséquences. Quels sont les moyens pour les pauvres de sortir de la logique de la crise urbaine? Comment penser la ville pour la faire sortir de la crise urbaine ?
[...] Ces oppositions de richesses engendrent de véritables frontières intra- urbaines ce qui accentue encore la fragmentation de l'espace. A cet égard, la ville de Chicago est un exemple marquant car on ne trouve presque plus de classes moyennes dans cette ville. Chicago est marquée par l'absence de centralité dynamique et s'organise selon l'opposition entre des flaques de pauvreté dans lesquelles on trouve des enclos de richesse considérable. Ce type d'opposition se retrouve en France, par exemple dans le Val d'Oise en aval de Paris à la limite de la banlieue Ouest de la capitale. [...]
[...] L'organisation socio spatiale des villes est souvent le résultat de cette installation imprévue et improvisée qui semble responsable de la crise urbaine. Les logiques de ségrégation urbaine: une ville fragmentée et donc sans unité La ségrégation urbaine a pour conséquence de partitionner l'espace urbain et les villes commencent à s'organiser selon une logique hiérarchisée des quartiers. La principale ségrégation dans les villes modernes est la ségrégation socio-spatiale, c'est-à-dire la concentration des pauvres dans des quartiers propres à leurs conditions sociales et desquelles il est difficile de sortir. [...]
[...] La pauvreté est à nouveau un facteur aggravant de la crise urbaine. Par ailleurs, les voies de communication sont souvent un élément qui fracture l'espace et les logements pauvres sont parfois situés à proximité des voies de communication. A Paris, la A16 permet l'accès à la ville mais isole la ville de Sarcelles qui n'a pas d'échangeur à proximité. On a le même phénomène à Lyon avec l'autoroute qui traverse la ville de Lyon elle-même mais aussi rejette des banlieues comme celle de Vaulx-en-Velin. [...]
[...] On a parlé de croissance maladive devant ces phénomènes dans la mesure où le peuplement a été aussi massif qu'imprévu et rapide. En effet, comme l'illustre la situation de la ville de Bangkok qui est un corps obèse sur un squelette d'enfant, l'arrivée des populations s'est fait dans la plus grande précipitation ce qui a provoqué des déséquilibres urbains. On a alors assisté à une extension horizontale de la ville donnant parfois de véritables flaques urbaines. C'est le cas par exemple à Mexico où le bidonville de Netzahualcotk s'étend sur des kilomètres. [...]
[...] La ségrégation entraîne de profondes inégalités et des ruptures dans la cohésion urbaine. Les logiques d'exclusion du centre vers la banlieue : un nouvel ostracisme citadin? Le schéma directeur des villes actuelles ne correspond pas à l'idéal du polycentrisme radiocentrique mais à l'opposition centre-périphérie. Le centre-ville concentre les richesses et les activités tertiaires : c'est le cœur des activités économiques et l'ensemble des populations y converge pour travailler. Mais ; dans les CBD comme dans le Bund de Shangai, la valeur du foncier est trop importante pour les logements et on ne trouve principalement que des bureaux. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture