À chaque fois qu'il y a mécontentement et insatisfaction, il n'y a pas forcément action collective. Il faut qu'un certain nombre de conditions soient réunies. Il faut d'abord des antagonismes très forts qui opposent un groupe à un autre, et aussi une prise de conscience de la nécessité d'agir. On peut citer des antagonismes de frustration. Dans cette perspective, on assiste à une division de la société entre ceux qui possèdent et ceux qui ne possèdent pas. De là naît un sentiment de convoitise et d'envie qui existe aussi bien à l'intérieur d'un pays qu'au niveau international. Ces frustrations concernent aussi bien des objets de consommation dont l'acquisition dépend du niveau de vie que des biens plus immatériels tels que la culture, le savoir-faire, la compétence, la bonne réputation.
Ensuite, on peut citer des antagonismes de dépendance, qui apparaissent lorsque des individus ont à la fois des intérêts opposés et des avantages communs à préserver. Au sein d'une entreprise, le patron souhaite obtenir un maximum de rendement pour une rémunération la moins élevée possible. A l'inverse, le salarié souhaite obtenir la meilleure rémunération possible avec la réalisation de tâches les moins ardues possible. Ils ont cependant un intérêt commun : la survie et l'expansion de l'entreprise. Les liens entre tous ces individus sont complexes, et mêlent à la fois opposition et convergence d'intérêts. Cela veut aussi dire que quand un conflit survient, ce conflit doit être limité et compatible avec le maintien du lien entre le patron et le salarié.
[...] L'influence de ces groupes d'intérêts a été très forte dans trois grands secteurs : l'agriculture, les organisations de salariés et les organisations patronales de l'industrie et du commerce. - Les organisations de salariés. Ce mouvement syndical s'est construit à partir de la lutte des ouvriers pour obtenir de meilleures conditions de travail. Ce syndicalisme ouvrier est le premier à s'être constitué. Il a été numériquement le plus important, mais d'autres catégories de salariés ont compris les avantages qu'il y avait à se syndiquer. C'est le cas, par exemple, des cadres. Les cadres ont créé des syndicats spécifiques. [...]
[...] Il peut également s'agir de l'association des groupes d'intérêt à la prise de décision. L'inconvénient de ce schéma est de donner une grande importance à ces groupes de pression, et de risquer de se trouver face à un interlocuteur qui n'est pas représentatif. Plus rarement, la pression peut être plus forte, allant jusqu'à une quasi-menace à l'encontre des pouvoirs publics. On trouve ce type de pression, notamment, en période électorale. Au-delà de ces formes de pressions légales, il y a également des pressions illégales, par exemple la corruption. [...]
[...] La typologie des groupes de pression 1. Les groupes d'intérêt et les groupes d'idées - Aujourd'hui, il n'y a quasiment aucune profession qui n'a pas d'organe de défense ou de représentation. Ces organes sont ce que l'on appelle des syndicats. Un syndicat se définit comme un groupement de certaines catégories de personne ayant pour objectif la défense de leurs intérêts professionnels. Ces syndicats apparaissent souvent comme un contre-pouvoir face au pouvoir en place. Ils essaient d'obtenir de lui certains avantages matériels. [...]
[...] La participation protestataire 1. Les conditions de l'émergence d'une action collective - A chaque fois qu'il y a mécontentement et insatisfaction, il n'y a pas forcément action collective. Il faut qu'un certain nombre de conditions soient réunies. Il faut d'abord des antagonismes très forts qui opposent un groupe à un autre, et aussi une prise de conscience de la nécessité d'agir. - On peut citer des antagonismes de frustration. Dans cette perspective, on assiste à une division de la société entre ceux qui possèdent et ceux qui ne possèdent pas. [...]
[...] Le déroulement de ces actions est donc le produit d'une interaction entre des groupes opposés. - Il arrive que l'on assiste à un regroupement de plusieurs groupes, qui, initialement, sont engagés dans une action pour des intérêts différents. Pour que ce rassemblement ait lieu, il faut qu'il y ait un intérêt conjoncturellement compatible. Cela veut dire que les actions collectives protestataires ne peuvent pas être considérées comme des mouvements réellement unifiés par un objectif commun et selon des stratégies définies initialement. [...]
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