Tout être vivant communique pourtant l'homme garde le privilège de la parole. Bien communiquer à l'oral, c'est faire passer des messages à l'aide d'un langage choisi, en utilisant une voix bien placée, en jouant de ses émotions, en utilisant intelligemment son corps pour que son public, respecté et pris en compte, accepte le message émis et y adhère.
La communication impliquant au moins deux personnes, tout sujet qui communique au moyen du langage maîtrise les règles de ce langage. Ces règles varient selon le type de communication.
Physiquement, la classe est un espace de communication particulier. Dans la classe, sont concentrés pendant des heures une trentaine de personnes dans un espace restreint et clos. Dans ces conditions, il n'y a de « périmètre intime » ni pour les élèves ni pour le professeur.
La marge de manoeuvre des occupants de la classe est donc réduite et toute activité est soumise au regard des autres (...)
[...] Outre la fait que cela facilite le rôle d'instigateur de l'enseignant, cette situation matérialise l'autorité de ce dernier. De plus, le professeur est la seule personne du groupe à pouvoir déambuler, émettre un jugement sur les travaux de chacun, féliciter ou sanctionner. Cependant, l'enseignant doit veiller à ne pas faire d'excès de zèle, ce qui pourrait alors devenir de l'intimidation autoritaire obstacle au bon apprentissage des élèves par le manque de communication qu'elle induirait entre les protagonistes. Dans La République Platon disait : l'enseignement sera donné sous une forme exempte de contrainte. [...]
[...] Une participation orale de qualité insuffisante Dès le début de l'année nous avons constaté un engouement particulier à la pratique de l'oral de la part de nos élèves. Ceux–ci ne sont donc pas pour la plupart tétanisé par la timidité, bien au contraire. Ceci est un avantage pour le professeur uniquement lorsque cette participation est de qualité. En effet, nous avons d'abord pensé que nous n'aurions pas à nous battre pour extirper quelques phrases de ces élèves mais nous avons rapidement constaté que leurs participations étaient de niveau très médiocre. [...]
[...] Pour aucun élève il n'a été remarqué que les effets de la grille d'évaluation ont été opposées aux résultats que nous souhaitions obtenir. Cependant, chez quelques élèves, n'a été notée aucune évolution durant l‘expérimentation. Charles J. ne participe que très rarement, même s'il est sollicité, du fait du regard de la classe sur cet élève mal intégré dans le groupe et ne souhaitant pas s'y intégrer plus que cela. Laura bonne élève à l'écrit mais de nature très réservée, éprouve toujours des difficultés pour prendre la parole devant ses camarades. [...]
[...] D'après les résultats finaux, la participation orale ainsi que la perception de l'oral en classe de SVT a globalement été amélioré. Les élèves ont aussi beaucoup moins d'aprehension par rapport à la pratique de l'oral. Reste un petit nombre d'élèves sur lesquelles notre expérimentation est restée sans effet. Ce sont en majorité des élèves qui ne sont pas du tout intéressé par les Sciences de la Vie et de la Terre. [...]
[...] On peut noter que des élèves considèrent toujours que l'oral ne sert à rien. Concernant la fréquence et la facilité de la prise de parole nous avons posé la question suivante : Pour vous, maintenant, la prise de parole en classe est : spontanée facile difficile impossible Avant expérimentation Après expérimentation Les interventions spontanées ont beaucoup diminuées (de facilité de l'intervention( de % à à à profit de la On se rend compte aussi que plus aucun élève n'éprouve de difficultés à prendre la parole. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture