La parité a pour objectif de lutter contre une inégalité tant dans le domaine de la représentativité dans les institutions que dans les salaires. L'article 1 de la Constitution française de 1958 dispose que « La loi favorise l'égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives, ainsi qu'aux responsabilités professionnelles et sociales ». Pourtant, de nombreuses disparités subsistent.
Selon Janine Mossuz-Lavau, les Françaises ont en effet obtenu le droit de vote beaucoup plus tard que dans certains pays européens (1944 en France, contre 1918 au Royaume-Uni, 1919 aux Etats-Unis …). Et, leur abstention jusqu'aux années 1960 a été massive. Une différence dans le vote des électeurs (hommes et femmes) de gauche demeure jusqu'aux années 1970, même si elle diminue. Enfin, les électrices les plus âgées, et donc ayant souvent moins fait d'études, sont plus nombreuses à s'abstenir de voter. Ainsi, il leur a été plus difficile de s'insérer dans ce champ alors même qu'elles étaient citoyennes à part entière depuis peu.
[...] Enfin, les électrices les plus âgées, et donc ayant souvent moins fait d'études, sont plus nombreuses à s'abstenir de voter. Ainsi, il leur a été plus difficile de s'insérer dans ce champ alors même qu'elles étaient citoyennes à part entière depuis peu. Mariette Sineau, a quant à elle dénoncé la main mise des hommes politiques sur l'attribution des postes clefs. Selon elle, les femmes restent tributaires du bon vouloir des mentors des partis politiques. Puis, il est plus difficile pour elles d'obtenir un fief électoral si elles n'ont pas de fonctions ministérielles contrairement aux hommes. [...]
[...] Il faut surtout laisser le temps aux mentalités d'évoluer. L'ancien premier ministre, J-P Raffarin rappelle également que les discriminations politiques ne sont qu'une partie de l'iceberg, et les femmes sont aussi défavorisées dans de nombreux domaines. Une loi pour égalité des salaires entre hommes et femmes est actuellement en cours de rédaction car on observe encore de grandes différences entre les femmes et les hommes dans le monde professionnel. Bibliographie La parité de Réjane Sénac-Slawinski. L'égalité introuvable : La parité, les féministes et la République d' Eléonore Lépinard. [...]
[...] Selon elle, les sénateurs se sont montrés quelque peu conservateurs. Ensuite, on a mis en avant leur condition de femmes, mais comme la rappelle Christine Guionnet, si les femmes veulent remporter la victoire, elles doivent mettre en place des stratégies, le contexte doit leur être favorable (époque, volonté politique, type de scrutin considéré). Enfin, ce postulat leur confère un rôle assez statique. On note un contournement de la loi sur la parité. C. Fabre montre que les hommes comme les femmes se sont accommodés de cette loi. [...]
[...] L'auteur remarque aussi que le débat qu'avait suscité cette loi a perdu de son intérêt. Enfin, l'article 3 de la Constitution française favorisait l'accès égal aux fonctions et mandats électoraux tout comme la loi qui a été votée. De plus, le maintien de l'observatoire de la parité (crée en 1995), et ce, même après le vote de la loi (en 1999) montre que rien n'est encore acquis, que tout reste à faire en dépit de l'existence de lois. Des disparités existent entre les hommes et les femmes dans la sphère de la politique, et, ce malgré la Constitution française qui se prononce en faveur de leur égalité. [...]
[...] Les changements de la société ont permis que des mesures soient prises pour favoriser leur élection. II Des avancées certaines Le statut des femmes en politique évolue sous la 5e République, et est davantage pris en compte avec le vote de la loi sur la parité et l'existence d'une instance veillant à son respect. Tout au long de la 5e République, on a constaté une amélioration des conditions des femmes en politique. En effet, Mariette Sineau souligne que le nombre de femmes ministres n'a cessé d'augmenter. [...]
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