« Tous les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit », voilà l'enseignement fondamental que délivre notre société démocratique à travers la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen. On prétend donc, que chaque individu a une chance égale d'atteindre la position sociale qu'il convoite car il est porté par des lois qui ne lui interdisent pas l'ascension sociale. Or, un enfant d'une classe populaire, bien qu'il dispose des droits similaires à ceux d'un enfant de classe plus élevée, n'est véritablement pas assuré d'évoluer au sein de la société. Il y a donc plusieurs facteurs qui ne tendent pas à gommer les inégalités.
En ce sens, on pourrait penser que l'école, l'institution qui porte l'enfant au sein de la vie active, crée des inégalités. Comment peut-on prouver la non-responsabilité de l'enseignement dans la reproduction sociale ? Au contraire, la position sociale d'un individu est-elle forcément décidée par son appartenance à un groupe social ?
Si l'enfant devenant élève n'est pas contraint par son origine sociale, c'est que l'école délivre des valeurs démocratiques, reprises ensuite par l'Etat. En revanche, ces institutions ont des limites et ne permettent finalement pas d'atténuer le fait qu'un clivage sociale se forme face à des héritages socioculturels.
[...] Pour n'importe quel enfant, l'héritage familial, qu'il acquiert lors de la socialisation primaire, est décisif. Dans un premier temps, reprenons la théorie de Bourdieu, qui montre l'incidence de la dotation en capital des parents sur la destinée de l'enfant. Nous disposons tous d'un capital économique (des revenus, du patrimoine), d'un capital social (des relations professionnelles par exemple) et d'un capital culturel (l'ensemble des connaissances, des savoir-faire acquis par les livres, le cinéma...). (...)
[...] Il sera plus avantageux d'arrêter les études pour travailler rapidement L'école et l'Etat ne gomment pas les inégalités Dans un autre temps, on s'aperçoit que l'école et l'Etat ne gomment pas les disparités liées à l'origine sociale. Au contraire, ils les accentuent de manière importante et ne comblent pas les différences de revenus et de positions sociales. L'école, organe aux valeurs démocratiques pèse sur le devenir des générations. Malgré une éducation générale et égale pour tous, les différences de capital vont modifier les chances de réussite. On dit que l'école reproduit les inégalités justes, mais le sont- elles vraiment ? [...]
[...] De plus, les parents pourront dispenser un soutien psychologique en poussant l'enfant à évoluer, ou en lui offrant des cours particuliers, ce qui n'est pas permis aux enfants des classes les plus pauvres. L'expression tel père, tel fils se mesure largement avec cette quasi-reproduction sociale systématique ou par une mobilité de proximité. Ainsi, les agriculteurs sont essentiellement des fils d'agriculteurs, tandis que les fils de cadres et professions intermédiaires restent accrochés à l'appartenance sociale de leurs parents. Souvent, l'accès à des grandes écoles se fait en déboursant beaucoup d'argent ce qui est difficile pour les familles les plus pauvres. Encore une fois, la position sociale est déterminée par l'origine. [...]
[...] B L'origine sociale détermine la position sociale 1. Un héritage familial déterminant Pour n'importe quel enfant, l'héritage familial, qu'il acquiert lors de la socialisation primaire, est décisif. Dans un premier temps, reprenons la théorie de Bourdieu, qui montre l'incidence de la dotation en capital des parents sur la destinée de l'enfant. Nous disposons tous d'un capital économique (des revenus, du patrimoine), d'un capital social (des relations professionnelles par exemple) et d'un capital culturel (l'ensemble des connaissances, des savoir-faire acquis par les livres, le cinéma Or, les classes les plus élevées telles que les cadres et professions intellectuelles supérieures, ont dans l'ensemble des savoirs plus importants et cela parce qu'ils ont enrichit leur capital culturel grâce à leur goût du savoir. [...]
[...] Si la démocratie prend la forme d'une méritocratie, alors l'origine sociale n'est pas déterminante pour quiconque. De plus, les valeurs essentielles de cet état social sont largement diffusées par l'Ecole de Jules Ferry. Dans un but de généralisation des savoirs, cette dernière rendue publique et laïque se destine à l'enseignement des jeunes quelque soit leur milieu d'origine. Plus tard, en 1975 avec les lois Haby, on fait du collège unique un gage d'égalité de la part des autorités. Il était d'ailleurs bien clair, lorsque les enfants prenaient leur blouse, qu'ils quittaient leur position sociale au vestiaire C'est à dire que les inégalités sociales, sexuelles et ethniques sont bannies, mais que d'autres, telles que les différences de performances ou de travail sont inhérentes au système éducatif. [...]
[...] En ce sens, on ne peut pas parler de déterminisme social : la société favorise la mobilité. La preuve des fils de cadres et professions intellectuelles supérieures sont devenus professions intermédiaires et 29% de fils dont le père était ouvrier sont devenus employés. Certes, c'est une mobilité de proximité, mais elle n'est pas négligeable au sein d'une société où l'emploi est en crise / Transition Qu'on ne parle pas de fracture sociale expression employée par Emmanuel Todd puis reprise par Jacques Chirac dans un discours à la présidentielle de 1995, au sein d'une société qui combat le fatalisme des positions sociales. [...]
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