Cette organisation mixte aborde un sujet des plus controversés de nos jours ; la vie dans les banlieues. En effet, depuis quelques années, ces quartiers sont témoins d'une violence intense, de la loi du silence mais surtout de la souffrance des habitants et plus précisément des jeunes filles souvent « soumises » à des pressions trop lourdes pour leurs jeunes épaules. A travers son livre « Ni putes ni soumises », Fadela Amara nous dévoile la réalité de ces banlieues et du climat oppressant qui y règne. Confrontée elle-même à cette réalité, elle nous montre l'évolution qu'elle a pu observer à la fois en tant qu'habitante, femme, sœur, fille et militante.
Avant les années 1990, nous explique-t-elle, la vie dans les cités était une vie, sans doute plus modeste, mais calme. A cette époque, le père détenait l'autorité sur l'ensemble de la famille. Dans son cas, s'agissant d'une famille d'origine kabyle, une distinction était faite entre le rôle des filles et celui des garçons et ce, dès le plus jeune âge. Sans pour autant être une discrimination, cette distinction était acceptée et, au fur et à mesure, insérée dans l'inconscient comme une référence normale. L'ambiance entre frères et sœurs, garçons et filles était simple. Ils vivaient tous ensemble sans distinction vivace apparente. Les adolescentes se voyaient accorder une certaine liberté dans les limites d'un contrôle parental ordinaire.
L'apparition de haut taux de chômage, des années 1990, marqua toute la France. Mais c'est au sein de ces banlieues que celui-ci fit le plus de ravages. Dès lors, on a pu constater que la perte du travail du père correspondait également à celle de son rôle de patriarche. Celui-ci étant subtilisé par le fils aîné. Dès ce moment, ce dernier voulut utiliser cette autorité afin de protéger sa famille. Petit à petit, il surveilla davantage sa sœur et, en elle, l'honneur de la famille. En effet, dans la religion musulmane, la jeune fille doit préserver sa virginité jusqu'au mariage, c'est donc à ce titre que le frère intervenait.
[...] Finalement, il existe aussi des obstacles individuels. Nous désignons de la sorte le cas des personnes venant témoigner de leurs problèmes, de leurs souffrances tout en ne voulant en aucun cas, donner ni leur nom, ni leur adresse. Ces personnes ont pour seule intention de joindre les militants par téléphone. De cette façon, elle marque leur désir de ne pas rompre la loi du silence, de rester dans l'anonymat, et ce, souvent, par crainte de représailles. C'est un problème tragique et énorme. [...]
[...] L'organisation Ni putes ni Soumises Approche macrosociologique : Identité, opposition, enjeu (Touraine) Cette organisation mixte aborde un sujet des plus controversés de nos jours ; la vie dans les banlieues. En effet, depuis quelques années, ces quartiers sont témoins d'une violence intense, de la loi du silence, mais surtout de la souffrance des habitants et plus précisément des jeunes filles souvent soumises à des pressions trop lourdes pour leurs jeunes épaules. À travers son livre Ni putes ni soumises Fadela Amara nous dévoile la réalité de ces banlieues et du climat oppressant qui y règne. [...]
[...] Le militant, en contact régulier avec la situation, porte un autre regard. Il se rend compte que les débordements qui éclatent dans les cités sont les effets de trois phénomènes interconnectés ; Le chômage de masse (cf. supra) qui a donné une autre légitimité au fils aîné et puis peu à peu aux garçons, celle de protecteur, de garant de l'honneur familial. Et qui donne lieu à la loi du plus fort ceux qui tiennent les murs La discrimination à la fois raciale, mais aussi sociale dont ils font l'objet. [...]
[...] Mais c'est au sein de ces banlieues que celui-ci fit le plus de ravages. Dès lors, on a pu constater que la perte du travail du père correspondait également à celle de son rôle de patriarche. Celui-ci étant subtilisé par le fils aîné. Dès ce moment, ce dernier voulut utiliser cette autorité afin de protéger sa famille. Petit à petit, il surveilla davantage sa sœur et, en elle, l'honneur de la famille. En effet, dans la religion musulmane, la jeune fille doit préserver sa virginité jusqu'au mariage, c'est donc à ce titre que le frère intervenait. [...]
[...] Tout d'abord, le nom qu'il porte Ni Putes Ni Soumises est considéré comme provocateur voire révoltant. Certaines prostituées se sont indignées de voir leur profession en argot être employée. D'autres par contre ont tout de suite été solidaires avec ce slogan, car elles se rendent compte que la prostitution (prostitution forcée) sévit également dans les cités. D'autres personnes les accusent ainsi de stigmatiser les banlieues. À cela ils répondent que cette appellation n'a d'autres buts que d'exprimer un cri. Leur choix du nom est apparu lors de la grande marche de 2003, ils désiraient marquer les esprits, sensibiliser l'opinion publique, les autorités et surtout ouvrir les yeux des filles qui n'osaient pas parler. [...]
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