Le plus grand des maux et le pire des crimes, c'est la pauvreté », écrivait George Bernard Shaw en 1907. Un siècle plus tard, ce constat n'a jamais été aussi vrai, avec une pauvreté d'autant plus choquante et répréhensible qu'elle touche des pays prospères comme ceux de l'OCDE.
Pourtant, tous ces pays se soucient de la pauvreté et de l'exclusion, ne serait-ce que parce que, non contentes de détruire les ressources et les potentiels humains, elles empêchent aussi les pouvoirs publics de garantir la croissance économique, ainsi que la cohésion sociale et politique. Les gouvernements de l'OCDE doivent donc mener des politiques plus efficaces contre la pauvreté, et leur accorder la priorité. Les politiques traditionnelles n'ont traité que les symptômes de la pauvreté, par l'octroi de compléments de revenu. Elles ont pu atténuer les aspects les plus criants de la pauvreté, mais elles ont aussi contribué à l'entretenir, et ont laissé de côté l'ambition personnelle et la notion d'effort. Des politiques sociales plus volontaristes peuvent avoir des effets durables, en aidant les exclus à rebondir et à se prendre en charge, ainsi que leur famille. Les politiques sociales dites « actives » sont conçues pour aider ces personnes à accéder à l'emploi. Elles visent à mieux intégrer les services d'aide sociale et créent à l'égard des fournisseurs comme des destinataires de cette aide une obligation réciproque de coopérer au processus de réinsertion.
Comment mesure-t-on la pauvreté ? Le revenu n'est pas le seul critère, car il ne constitue pas tout le patrimoine, et il ne reflète pas les difficultés financières passagères. Il reste néanmoins capital pour échapper à la pauvreté, et le revenu disponible demeure le critère le plus significatif.
La notion de pauvreté peut être abordée sous deux angles. Tout d'abord, certaines personnes ne peuvent même pas accéder aux biens ou aux services de première nécessité. C'est la pauvreté absolue, en net recul dans les pays de l'OCDE selon la plupart des indicateurs – une baisse estimée, à l'aune d'un seuil de revenu relatif constant, à plus de 60 % entre le milieu des années 80 et 2000.
Lutter efficacement contre la pauvreté suppose d'identifier les racines de cette dernière (I) avant de se pencher sur les moyens de luttes contre la pauvreté (II).
[...] Tronquoy, Philippe directeur de publication.- Développement et mondialisation.- Cahiers français, 10/ p.98. Maurin, Louis / Savidan, Patrick.- Inégalités : il est temps de lever le voile.- Alternatives économiques, 10/ p.76-79. Castel, Odile.- La persistance des inégalités Nord-Sud.- Cahiers français, 12/ p.41-46. Charbit, Yves.- Le monde en développement : démographie et enjeux socio-économiques.- Notes et études documentaires - Documentation française, 11/ p.5-222. Assidon, Elsa.- Le renouvellement des théories économiques du développement.- Cahiers français, 10/ p.18-23. Gadrey, Jean.- Les controverses sur la mesure de la pauvreté.- Alternatives économiques, 06/ p.66-69. [...]
[...] Elles bénéficient d'avantages fiscaux relativement généreux. L'Allemagne, l'Australie, la Belgique, le Canada, la France, l'Islande, la Nouvelle- Zélande et les Pays- Bas ont récemment mis en place des programmes similaires. La seconde approche consiste à accroître la demande de travailleurs peu qualifiés, en combinant subventions générales le plus souvent en baissant les cotisations sociales patronales pour les travailleurs à bas salaires comme en France et aux Pays-Bas, et subventions spécifiques concernant les groupes difficilement employables, comme en Espagne et en Irlande. [...]
[...] Les gouvernements doivent également parvenir à lier entre eux les nombreux programmes existants. La multiplicité de programmes sociaux, axés chacun sur un problème spécifique comme le chômage, le handicap ou les difficultés de logement, peut conduire à négliger les besoins globaux de l'individu. Or, ce n'est pas parce qu'on a droit à une formation qu'on n'a pas aussi besoin d'un complément de loyer. Une trop grande fragmentation de l'aide sociale pourrait conduire les bénéficiaires à s'en méfier et à rejeter tout en bloc. [...]
[...] Ce système semble fonctionner. Le nombre de bénéficiaires des principales prestations sociales a chuté, par rapport aux niveaux record du milieu des années 90, de plus de la moitié au Royaume-Uni et aux États-Unis, d'au moins un tiers au Canada et aux Pays-Bas, et d'un quart en Finlande. Aux États-Unis, la plupart des personnes sorties des systèmes de prestations sociales travaillent, souvent à temps complet, et pour des salaires proches de la moyenne. De même, certains programmes en faveur des handicapés, tels que les programmes pilotes Pathways to Work au Royaume-Uni, ont donné d'assez bons résultats. [...]
[...] Comment mesure-t-on la pauvreté ? Le revenu n'est pas le seul critère, car il ne constitue pas tout le patrimoine, et il ne reflète pas les difficultés financières passagères. Il reste néanmoins capital pour échapper à la pauvreté, et le revenu disponible demeure le critère le plus significatif. La notion de pauvreté peut être abordée sous deux angles. Tout d'abord, certaines personnes ne peuvent même pas accéder aux biens ou aux services de première nécessité. C'est la pauvreté absolue, en net recul dans les pays de l'OCDE selon la plupart des indicateurs une baisse estimée, à l'aune d'un seuil de revenu relatif constant, à plus de entre le milieu des années 80 et 2000. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture