L'obésité infantile

Résumé du document

Longtemps l'obésité a été présentée en France comme un fléau spécifiquement américain. Nous nous sommes crus protégés par notre mode de vie et notre gastronomie. Mais c'est de moins en moins le cas aujourd'hui. En 2003, 11,3 % des Français étaient obèses (5,4 millions), soit une augmentation de 5 % par an. En d'autres termes, en 6 ans, 1,5 million de cas d'obésité sont apparus en France ! Parallèlement, le surpoids concerne 30,3 % des Français (soit environ 13 millions). Ces chiffres auront doublé dans vingt ans !

Avant toute réflexion sur ce sujet, il convient de se poser la question qui suit : qu'est-ce que le surpoids ou l'obésité ? Scientifiquement, l'obésité est un excès de masse grasse dans le corps, résultat d'un déséquilibre entre l'apport calorique quotidien et les dépenses énergétiques : l'organisme reçoit plus qu'il ne dépense et donc "stocke" une partie du surplus.

Les raisons de l'obésité sont complexes et multiples. Nous distinguons les déséquilibres d'ordre nutritionnel, génétique (cela concerne 30 % des enfants obèses, mais nous ne l'aborderons pas dans ce dossier), métabolique, psychologique et social. Le changement des habitudes alimentaires, aussi bien du point de vue quantitatif que qualitatif, à favorisé ce problème de poids. De plus cela a été accentué par l'installation de la sédentarité et par un manque d'activité physique (...)

Extraits

[...] Source : Guide pédagogique Alimentation Atout prix, CERIN. Procéder par un système de récompense chantage lié à la nourriture Si t'es gentil, t'auras un bonbon : si t'es pas sage, tu seras privé de dessert La nourriture est une source de plaisir, elle ne doit pas devenir l'objet d'un conflit Apporter des solutions visant à réduire leurs surpoids La prise de poids chez l'enfant ne se résume pas à son alimentation. Il y a une relation significative entre la durée du sommeil et l'obésité. [...]

[...] Comment la collation favorise-t-elle l'obésité infantile ? Sachant que leur enfant reçoit une collation à son arrivée à l'école, certains parents ne lui donnent plus, faute de temps, de petit déjeuner le matin. Pendant la durée de la maternelle, l'enfant ne mange plus chez lui le matin. En primaire, bien souvent la collation s'arrête, et l'enfant a perdu l'habitude de petit déjeuner. Si l'enfant ne mange pas de petit déjeuner avant de partir à l'école, il va être obligé de se rattraper plus tard. [...]

[...] L'association entre la télévision et l'obésité a été confirmée. Par ailleurs, les enfants obèses ont une perception accrue de l'importance des messages télévisuels, ce qui signifie qu'ils sont plus vulnérables, alors que les enfants plus minces y sont indifférents. Dans quelques familles avec des enfants obèses, le pouvoir de la télévision est plus fort que celui des parents pour façonner les règles du comportement. Le pouvoir de la télévision est–il trop fort pour être amoindri par celui des parents ? [...]

[...] Il est donc indispensable d'en restreindre la consommation par la fiscalité. Dans ce cas, il faut réviser les taux de TVA applicables. En matière de produits alimentaires dont l'abus peut être nocif, l'état de la réglementation européenne sur les taux de TVA (6e directive du conseil européen du 17 mai 1977) prend assez peu en considération les implications de santé du régime fiscal : les sodas sucrés et les matières grasses végétales relèvent du taux réduit de le chocolat et les confiseries sont au taux intermédiaire de mais si dans une barre de chocolat on ajoute des céréales et/ou des matières grasses végétales, le taux réduit de s'applique au produit. [...]

[...] Ceci avec un taux significatif, comme celui de l'imposition sur le tabac. Autres lois luttant contre l'obésité La circulaire de juin 2001 relative à la composition des repas et à la sécurité des aliments, co-signée par huit ministres, traite des besoins nutritionnels des enfants et des adolescents et énonce des recommandations pour garantir l'équilibre alimentaire. Ses principaux objectifs sont : mettre à la disposition un outil de référence pour les professionnels de la restauration scolaire et les équipes éducatives (initiative et créativité des équipes), laisser l'autonomie aux établissements et ne pas ajouter de contraintes à celles qui sont imposées par la réglementation. [...]