L'école publique est l'une des préoccupations majeures des sociétés modernes. Il n'y a qu'à voir le nombre de débats et de réformes qu'elle suscite, ou son poids budgétaire, pour voir l'importance qu'elle a prise dans un monde tourné vers la connaissance, l'innovation, mais aussi la liberté.
La notion d'école publique est héritière de deux idées : elle est fille des lumières et du positivisme, dans la mesure où c'est à ce moment là que l'idée des bienfaits de l'instruction, ou de société idéale qui pouvait en découler, se sont imposées. Mais elle est aussi fille de la Révolution française, de façon plus politique, en tant qu'incarnation et moyen d'atteindre les idéaux d'égalité et de liberté.
Cependant, derrière ces idéaux, apparaissent aussi des dangers. Eduquer c'est quelque part construire un individu. Et donc la question de la façon dont doit être construit cet individu, et par qui, se pose de façon criante.
C'est ce rapport entre le modèle idéal d'école publique, et la question de ses limites que nous étudierons, en voyant tout d'abord la double nécessité pour les sociétés d'avoir une école publique, avant d'étudier les limites de celle-ci.
...
[...] C'est aussi vrai pour l'Etat (comme on le verra plus loin), mais on peut penser que la puissance publique est tout de même la plus légitime pour déterminer ce que doit être l'instruction du plus grand nombre, même si cela doit se faire au détriment des familles Augmenter dans la société les masses de lumières utiles La nation qui a les meilleures écoles est la première nation au monde. Si elle ne l'est pas aujourd'hui, elle le sera demain. Impératif pour une société puissante Une instruction publique permet de préparer le plus grand nombre aux professions qu'ils exerceront. Cela fait progresser les sciences de cette nation, et contribue à sa grandeur et sa puissance. Or, ces progrès, ou le fait que plus de personnes soient capables de les exercer, concourent au bien commun. C'est donc un impératif pour une société : il en va de l'intérêt général. [...]
[...] Quelles limites pour l'école publique ? 1 Le risque d'une école publique au service de l'Etat. L'Etat en organisant l'instruction publique peut être tenté de vouloir défendre certaines opinions, de se glorifier lui-même ou son gouvernement, ou de défendre les intérêts d'une partie de la population, même si celle-ci est majoritaire, en oubliant qu'il ne doit pas léser les minorités. Or l'école ne fait pas qu'enseigner des vérités positives. Car il est difficile d'enseigner l'Histoire par exemple, sans qu'apparaissent des jugements d'ordre politique ou moral. [...]
[...] La notion d'école publique Introduction L'école publique est l'une des préoccupations majeures des sociétés modernes. Il n'y a qu'à voir le nombre de débats et de réformes qu'elle suscite, ou son poids budgétaire, pour voir l'importance qu'elle a prise dans un monde tourné vers la connaissance, l'innovation, mais aussi la liberté. La notion d'école publique est héritière de deux idées : elle est fille des lumières et du positivisme, dans la mesure où c'est à ce moment là que l'idée des bienfaits de l'instruction, ou de société idéale qui pouvait en découler, se sont imposées. [...]
[...] Il ne devrait plus y avoir de grande misère. La société sera aussi plus vertueuse. Car l'instruit aura des vertus plus pures, des vices moins révoltants et sa corruption sera moins dégoûtante, moins barbare et incurable. Cette société devrait aussi être plus tolérante, vu que tous les enfants seront réunis sans distinction, que ce soit de richesse ou de religion. Et c'est d'ailleurs par ce projet de société vertueuse qu'a été envisagée pour commencer l'instruction des femmes. On voit donc bien la nécessité d'une école publique. [...]
[...] Il y avait historiquement une méfiance à confier l'école publique à un corps perpétuel. Cette méfiance s'explique par le rôle joué par l'Eglise et plus précisément par les Jésuites. La solution, dans la plupart des pays, a consisté à incorporer les enseignants à la fonction publique et à les recruter sur concours, de façon à assurer l'impartialité de l'Etat, et leur indépendance vis-à-vis du pouvoir exécutif La place de la famille dans l'éducation Chacun sait que les parents instruisent assez mal leurs enfants. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture