Les pays que nous allons comparer concernant les systèmes de négociations collectives sont les suivants, États-Unis, la France, l'Allemagne, l'Italie, la Grande-Bretagne. Le choix est bien sûr arbitraire, mais il offre cependant un échantillon de sociétés qui dans une large mesure ont assez de ressemblances surtout sur leurs valeurs communes et leurs institutions. Et les cinq pays examinés sont des démocraties libérales qui approuvent la diversité sociale, politique et économique d'intérêts. L'État n'a pas la possession exclusive des moyens productifs, au contraire il approuve l'activité d'entreprise des unités économiques ainsi que l'existence d'intérêts économiques divers. L'acceptation de la diversité économique d'intérêts implique aussi l'acceptation de la diversité sociale. Pour la défense de leurs intérêts, les individus sont organisés en groupes d'intérêts ayant pour but l'action collective. Il faut bien sûr qu'on précise que ces groupes ne sont pas fondés seulement sur des intérêts économiques. Par conséquent le pluralisme social couvre un cadre plus large de cohésion de l'action collective.
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[...] LA CLARIFICATION DE LA NOTION DES SYSTÈMES DE LA NÉGOCIATION COLLECTIVE Les négociations collectives sont une des institutions les plus importantes dans les relations du travail. Ce sont toutes les négociations entre un employeur ou un groupe d'employeurs, ou entre une ou plusieurs organisations d'employeurs et un ou plusieurs de syndicats ayant pour but la régulation de leurs relations. Plus concrètement le résultat des négociations, ce sont les contrats collectifs de travail sur les termes, les conditions de travail et les salaires. En cas d'échec les différences peuvent être résolues avec la médiation gouvernementale. Les négociations collectives ne constituent pas au contraire des négociations individuelles. [...]
[...] tableau Il existe de nombreuses raisons qui peuvent expliquer cette diminution du nombre des membres des syndicats. On suppose que la diminution des membres des syndicats est due à l'augmentation du chômage, principalement dans le secteur de l'industrie de transformation. De plus, on peut supposer que la diminution des membres des syndicats est due au développement de politiques libérales et à la crise de l'État de prévoyance (l'État social). On peut faire aussi recours à d'autres hypothèses et constater s'elles résistent à l'expertise expérimentale, cependant celle-ci est en dehors de l'objectif de cet exposé. [...]
[...] Les négociations collectives tripartites sont très importantes en raison des répercussions qu'elles peuvent avoir sur la politique macroéconomique, c'est à dire pour la préparation et l'application de la politique économique et sociale nationale. Aux USA et en Angleterre, en raison du système décentralisé absolu, cette institution n'existe pas. Dans ces pays, il n'existe pas philosophie de la gestion commune (collective)» des problèmes avec les partenaires sociaux. Au contraire en France et à plus petit degré en Allemagne et en Italie, cette institution existe et il y a la participation institutionnalisée et la négociation des partenaires sociaux. Il existe donc une indication de néo- corporatisme libéral. [...]
[...] De plus, une autre conclusion qui résulte des différents niveaux de négociations collectives est le temps de travail des employés. Aux États- Unis en et Angleterre le temps moyen annuel de travail se situe approximativement aux alentours des 2000 d'heures en opposition avec la France et l'Allemagne où la moyenne se situe approximativement aux alentours des 1700 heures (cf. tableau).[7] Une différence fondamentale est également le pourcentage des travailleurs qui sont couverts par les conventions collectives de travail, produit des négociations collectives. [...]
[...] Dans les pays anglo-saxons on a préféré la solution la plus libérale. Par contre dans les pays d'Europe Continentale on a préféré la solution «corporatiste», de l'intégration de ses groupes au moyen de l'institutionnalisation et de la participation de ces groupes au sein des instruments politiques. Ceci peut être considéré également comme des résidus du corporatisme qui ont imprégné à un degré différent le système allemand, italien et français. Avec cette hypothèse on a entrepris d'expliquer la différence qui existe entre l'institutionnalisation de la participation et les négociations collectives au niveau national, entre les partenaires sociaux qui paraît dans les pays anglo-saxons et dans pays d'Europe Continentale. [...]
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