Les pays européens ont pratiqué des types de citoyenneté différents. En effet, par définition la citoyenneté donne la capacité d'exercer des droits politiques, mais ces droits peuvent être possédés par les citoyens soit en tant qu'individus, soit en tant que membre d'une communauté particulière. On reconnaît généralement l'existence de deux modèles opposés : le multiculturalisme anglo-saxon et le modèle républicain français.
Le multiculturalisme est une conception particulariste et communautariste. Il est pratiqué par le Royaume-Uni et les Pays-Bas et implique :
-Un État où coexistent diverses cultures du fait de l'immigration
-Des politiques publiques qui administrent cette diversité
-Une idéologie selon laquelle les diverses identités doivent se mobiliser politiquement
Le modèle républicain correspond à la conception française universaliste et assimilationniste qui implique :
-L'indivisibilité de la République
-La primauté de l'identité républicaine qui transcende les particularismes et permet l'intégration de tous les individus
-La visée universaliste de l'Etat qui se place au-dessus de toutes appartenances
Ces deux modèles ont montré leurs failles et leurs limites.
[...] Le multiculturalisme est une conception particulariste et communautariste. Il est pratiqué par le Royaume-Uni et les Pays-Bas et implique : - Un Etat où coexistent diverses cultures du fait de l'immigration - Des politiques publiques qui administrent cette diversité - Une idéologie selon laquelle les diverses identités doivent se mobiliser politiquement Le modèle républicain correspond à la conception française universaliste et assimilationniste qui implique : - L'indivisibilité de la République - La primauté de l'identité républicaine qui transcende les particularismes et permet l'intégration de tous les individus - La visée universaliste de l'Etat qui se place au-dessus de toutes appartenances Ces deux modèles ont montré leurs failles et leurs limites. [...]
[...] Des modèles dont l'efficacité est mise à mal et qui appellent à être repensés A. Risques et échecs des modèles 1. Les dangers et les risques du multiculturalisme Problèmes en GB et aux Pays-Bas du fait du renforcement des particularismes, communautarismes puissants.Plusieurs risques du multiculturalisme : - choc des communautés. L'Etat n'a pas les moyens de réagir face aux relations d'inégalités et de ségrégation qui se créent au détriment des communautés minoritaires ou de celles dont les membres sont les plus défavorisés - lorsqu'un groupe mène une action au service de sa seule différence, il risque de se tourner vers la violence et d'entraîner des réactions de rejet - ghettoïsation des minorités, pas d'intégration dans la société dominante - limites des droits donnés aux minorités : ils ne doivent pas donner à un groupe les moyens d'en dominer un autre ni permettre à un groupe d'opprimer ses propres membres. [...]
[...] Elle prend ses racines dans la philosophie rousseauiste avec l'idéal du citoyen égal à tous les autres qui participe à la formation de la Volonté générale. Conception correspond bien aux principes de la Révolution française qui renverse une société de classe et de discriminations religieuses. Enfin la centralisation jacobine renforce la volonté d'unité du corps social. Conception universaliste s'accompagne d'une politique d'assimilation culturelle. L'école est un lieu privilégié de cette politique : elle transmet des valeurs laïques et refoule dans l'espace privé toutes les expressions d'une attache communautaire ou religieuse. [...]
[...] Ces deux modèles appellent donc à être repensés et combinés. Ne peut-on pas dire cependant que ces modèles sont devenus inadaptés dans la mesure où la notion d'Etat semble dépassée : avec d'un côté une mondialisation accrue et de l'autre côté à l'intérieur des Etats la force explosive du multiculturalisme ? [...]
[...] On observe par ailleurs des pratiques largement répandues de discrimination, ce qui augmente le sentiment de frustration des nationaux d'origine étrangère.Jean-Loup Amselle Vers un multiculturalisme français, L'empire de la coutume : Parle d'un multiculturalisme français qui débouche sur la bipartition de la population entre des communautés minoritaires et une ethnie française majoritaire. Il existe donc un communautarisme latent L'assimilation a toujours été délicate à mettre en œuvre. Exemple : la loi interdisant le port ostensible de signes religieux dans l'enceinte scolaire, entrée en vigueur à la rentrée 2004 dont la mise en œuvre s'est parfois révélée difficile. B. Des modèles à repenser 1. [...]
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