Les événements de mai 68 ont provoqué un bouleversement des consciences et ont porté des interrogations sur de nouveaux rapports sociaux. Mais les questions féministes n'ont été ni entendues, ni soulevées au sein du mouvement, et les groupes d'extrême gauche ne veulent pas s'interroger sur la condition féminine.
En 1968, se crée aux USA Women's Liberation Movement qui proteste contre toutes les formes de sexisme, discriminations et réclame l'égalité entre les hommes et les femmes. Sous l'influence de ce mouvement américain, va se former en France le Mouvement de Libération des femmes.
Il s'agit d'un mouvement de femmes avec une orientation politique revendiqué à gauche, composé de plusieurs courants. Bien que ces différents courants n'aient pas les mêmes objectifs, le MLF a un but commun : remettre en cause tous les aspects de la condition féminine et de la société toute entière. Les femmes souhaitent donc se délivrer, se libérer d'une oppression qu'elles ressentent depuis de nombreuses années, d'où l'emploi du terme « libération » au sein du sigle. Elles entreprennent des actions collectives pour que leur condition change, c'est pourquoi on parle de « mouvement ».
Est-ce que ce mouvement est un tournant dans la société ? A-t-il permis une évolution de la condition des femmes ? Quelles sont les conséquences politiques, social, culturelles de ce mouvement ?
Nous verrons dans un premier temps comment est né ce mouvement et quelles sont ses revendications, puis nous présenterons les différents courants qui le composent, et enfin nous exposerons les conséquences culturelles, politiques et sociales au sein de la société.
[...] Les travaux et les actions ont eu des conséquences sur la société. III Vers une société nouvelle On peut dire que le MLF et une révolution civilisationnelle qui a permis des progrès dans la société d'un point de vue culturel. Des nouvelles réformes et lois sont apparues. Une révolution des pratiques culturelles, de la sexualité et des mœurs Le MLF est un lieu de pratiques et de réflexions nouvelles. Il remet en cause le mariage, le pouvoir masculin, le droit à l'homosexualité, la liberté de procréation. [...]
[...] Bibliographie - BARD, Christine, Les femmes dans la société française au 20e siècle, Paris, A.Colin p171-176, p191-197 - RIOT-SARCEY Michèle, Histoire du féminisme, Paris, La Découverte, Repères P100-106 - DUBY Georges & PERROT Michelle, Histoire des femmes en Occident, Tome V : le XXe siècle, sous la direction de Françoise Thébaud Tempus-Perrin - ZANCARINI-FOURNEL Michelle, Histoire des femmes en France aux XIXe et XXe, Rennes, PUR - GOLDMANN Annie, Les combats des femmes au XXe siècle, Casterman, Italie (Giunti) - GARCIA GUADILLA Naty, Libération des femmes : le MLF, Paris PUF, Coll Le sociologue, 145p Sitographie www.lefigaro.fr Interview de Michelle Perrot, Antoinette Fouque a un petit coté sectaire octobre 2008, [En ligne], mis en ligne le 10 octobre 2008 www.liberation.fr Françoise Picq, MLF 1970, année zéro octobre 2008, [en ligne], mis en ligne le 7 octobre 2008 www.clio.revues.org Michelle ZANCARINI-FOURNEL, Catherine DEUDON, Un mouvement à soi. Images du mouvement des femmes, 1970-2001, Paris, Syllepse p. Clio, numéro 19-2004, Femmes et images, [En ligne], mis en ligne le 24 juin 2004. Carolyn J. [...]
[...] Cela montre une évolution des mentalités. POLITIQUES Loi Neuwirth légalisant la contraception avec des restrictions déjà adoptée en 1967 mais en 1974 elle est autorisée sous toutes les formes. Décembre 1972 : Première loi sur l'égalité des salaires entre les hommes et les femmes. Ouverture aux femmes des concours d'entrée dans les grandes écoles telles que HEC et Polytechnique. 1973 : la mère peut transmettre la nationalité à son enfant. Lors de son élection en 1974, Valéry Giscard-d'Estaing nomme Françoise Giroud secrétaire d'État à la condition féminine, avec pour mission de promouvoir toutes mesures destinées à améliorer la condition féminine, à favoriser l'accès des femmes aux différents niveaux de responsabilité ds la société frçaise et à éliminer les discriminations dont elles peuvent faire l'objet. [...]
[...] Elles contredisent le dogme freudien qui affirme que la libido féminine est phallique. Antoinette Fouque et ses compagnes pensent au contraire qu'il existe une libido c'est-à-dire une libido utérine. Ce courant n'a pas organisé d'actions très marquantes et les femmes refusaient de s'engager dans les actions des autres tendances. C'est un mouvement d'idées plutôt intellectuel. On parle d'un courant féminitaire : c'est-à-dire que l'ennemi principal n'est pas le capitalisme mais la masculinité, le sexisme, le patriarcat C'est pourquoi elles refusent la mixité au sein du mouvement. [...]
[...] - Le lesbianisme est mis au jour le mouvement redéfinit la sexualité féminine jusque-là réduite à la sexualité vaginale avec fonction de reproduction. Elles revendiquent une Révolution sexuelle : ré appropriation du corps Notre corps nous appartient Christiane Rochefort dénonce le mythe de la frigidité féminine. Définir la frigidité par l'absence de sensations vaginales, c'est méconnaître que le centre érotique des femmes est le clitoris. Il faut que les femmes se réapproprient le plaisir clitoridien et, à la limite cessent d'avoir des relations sexuelles avec les hommes. [...]
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