Mouvement des gilets jaunes, médias de presse grand public, prix des carburants, Éric Drouet, travail journalistique, presse régionale, Le Figaro, Le Point, Ouest-France, presse internationale, BFM TV, désinformation
C'est dans un climat de tensions socio-économique au sein du peuple français qu'apparaît, en octobre 2018, un mouvement de protestation non structuré, plus communément appelé "gilet jaune". Il trouve son origine dans la diffusion, principalement sur les réseaux sociaux, d'appels à manifester contre l'augmentation du prix des carburants automobiles. Mais pourquoi "gilets jaunes" ? Le gilet jaune fluo est obligatoire dans toutes les voitures, c'est donc plus pratique pour les manifestants, qui l'utilisent comme un signe de ralliement pour exprimer leur colère. Néanmoins, les "gilets jaunes" ont une organisation partielle, car ils n'ont pas de hiérarchie ni de règles.
[...] Depuis ce jour, le mouvement est très suivi par les médias et très politisé. Au cours de notre exposé, nous nous demanderons comment le mouvement des gilets jaunes est traité par les médias de presse dits « grands publics » sur leurs plateformes numériques tels que les sites web des journaux Le Figaro, Le Point ou encore Le Monde. Nous étudierons tout d'abord l'évolution de l'intérêt médiatique quant à l'événement, puis la complexité du travail journalistique, le tournant de l'acte 3 et enfin le conflit inévitable entre médias de presse et gilets jaunes. [...]
[...] L'impact de ces fake news reste faible, difficile à prouver. Parmi ces infos qui seraient « prisées » par le mouvement, on peut citer l'affaire des voitures sans plaques d'immatriculation*, ou bien de nombreuses images réutilisées hors de leur contexte. Les médias de presse grand public ont pourtant utilisé eux aussi des photos tirées hors de leur contexte, comme celles liées à l'acte 25 du mouvement, où les gilets jaunes auraient « attaqué » l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière et « agressé son personnel soignant », selon un tweet de Christophe Castaner*. [...]
[...] Cela ne va pourtant pas empêcher certains médias de diffuser de fausses informations. Malheureusement, suite aux violences et dégradations survenues début décembre au cours d'une de leurs manifestations, la presse française va rapidement dramatiser le mouvement, et donc devenir le bouc émissaire des gilets jaunes, les accusant de mal traiter le mouvement et de ne montrer au peuple français que les images choquantes. Rejetant leur colère sur les journalistes et reporters présents, le conflit entre médias de presse et gilets jaunes semble inévitable, et le traitement médiatique les concernant devient dès lors subjectif et donc, la plupart du temps, péjoratif. [...]
[...] Les violences subies par les reporters sont à la fois physiques et verbales, elles peuvent passer de simples intimidations à des menaces de viol, ou encore de blocages de dépôts des journaux à de véritables coups. Une jeune journaliste qui a été la victime de violences de la part d'un groupe de manifestant témoigne : « Je venais de récupérer la voiture stationnée dans le parking souterrain François-Verdier, après la manifestation. En sortant, j'ai été bloquée par plusieurs individus qui m'ont menacée [ . ] Le groupe s'est ensuite déchaîné sur ma voiture [ . ] Cela a duré environ 4 à 5 minutes, interminables. [ . [...]
[...] Le gilet jaune fluo est obligatoire dans toutes les voitures, c'est donc plus pratique pour les manifestants, qui l'utilisent comme un signe de ralliement pour exprimer leur colère. Néanmoins, les « gilets jaunes » ont une organisation partielle, car ils n'ont pas de hiérarchie ni de règles. De plus, elle repose uniquement sur le critère d'appartenance. C'est une organisation composée d'individus hétérogènes réunis autour du symbole du gilet jaune et du besoin partagé d'être « vus ». Le premier acte des « gilets jaunes » a lieu sur les réseaux sociaux lorsque Éric Drouet, un automobiliste, lance un appel à la mobilisation début octobre. [...]
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