L'ethnologie du monde arabe

Résumé du document

L'ethnologie est une science sociale qui relève de l'anthropologie, et dont l'objet est l'étude
explicative et comparative de l'ensemble des caractères sociaux et culturels des groupes humains. A l'aide de théories et de concepts qui lui sont propres, elle tente de parvenir à la formulation de la structure, du fonctionnement et de l'évolution des sociétés. L'ethnologie est le nom que l'on donne généralement à l'anthropologie sociale et culturelle. Cette science date du XVIIIe siècle, et nait avec le début de l'expansion coloniale, pour se différencier d'une littérature exotique ayant un point de vue trop ethnocentrique (...)

Extraits

[...] Le martyr d'al qaeda ne se rattache pas à un Etat, mais se trouve au sein d'un réseau décentralisé, visant la construction d'une umma transnationale rêvée dans l'opposition radicale face à un occident diabolisé. Ben Laden a le statut de saint vivant pour son action au sein de l'islamisme radical. Les thèmes récents: Les approches des rituels: sur ce sujet, les analyses anthropologiques ne sont pas bien développées. Nous pouvons néanmoins citer les études de Smith sur le sacrifice durant les cérémonies de mariage dans les différentes communautés marocaines. [...]

[...] Dans ce type de société, les affrontements politiques peuvent opposer des individus dont l'influence se mesure au nombre de clients. Cet état de fait entraine la construction de réseaux complexes et mobiles de clientélisme au sein desquels les patrons se posent en médiateurs entre les centres de pouvoir et le reste de la société. Ainsi s'établit un marché où des clients sont en quête de patrons et des patrons à la recherche de clients. Cependant, il existe des rapports complexes entre la structure politique officielle et celle du système de patronnage qui est quant à elle informelle, comme c'est le cas en Italie avec la mafia ou encore au Liban où les patrons occupaient différentes positions politiques. [...]

[...] L'ethnologie est le nom que l'on donne généralement à l'anthropologie sociale et culturelle. Cette science date du XVIIIe siècle, et nait avec le début de l'expansion coloniale, pour se différencier d'une littérature exotique ayant un point de vue trop ethnocentrique. Il n'a cependant pas été toujours évident de se débarrasser des tentations ethnocentristes, qui consistent à privilégier les valeurs et les formes culturelles du groupe ethnique auquel on appartient. Cela peut aboutir, comme nous le verrons plus tard, à certains jugements racistes. [...]

[...] Si il y a donc une hiérarchie dans la relation, il existe également une réciprocité: de fait, le patron dépend autant de son client que ce dernier dépend du patron. Il est intéressant de remarquer que certaines études analysant le clientélisme ont mis en avant la distance maximale qui existe entre les clients et leur patron, tandis que d'autres approches font elles état d'une grande proximité entre les partenaires. Dans les deux cas, les clients peuvent prendre la place de leur patron, même si cela reste assez peu courant lorsqu'il existe une grande distance entre les individus. [...]

[...] Si l'on considère que toute société dispose de mécanismes lui permettant de maintenir l'ordre et de faire respecter la loi, cela se fait la plupart du temps dans le cadre d'un Etat. Or, les sociétés segmentaires n'ont pas de système d'autorité centrale, la coutume et la loi sont donc défendues par les groupes eux-mêmes. De nombreuses approches ont donc considéré le modèle segmentaire comme étant un modèle général des sociétés sans Etat. Celles-ci ont permis également d'expliquer l'organisation économique, le lignage transmettant des droits de propriété collective, et l'on a même pu parler d'un mode de production lignager. [...]