Venus en France, pour des raisons économiques ou politiques, nombreux sont les immigrés ayant occupé des emplois situés en bas de l'échelle sociale tels que le métier d'ouvrier. Cependant, il est important de noter que leur formation initiale n'est bien souvent pas celle du métier d'ouvrier, et qu'eux ou leurs ascendants pouvaient disposer d'un statut social plus élevé dans leur pays d'origine. En effet, beaucoup d'immigrés se sont trouvés confrontés à un déclassement social en arrivant en France. E. Santelli explique néanmoins que le fait pour un immigré de savoir qu'il vient d'une famille respectée, qui disposait d'un statut de notabilité, participe à la construction identitaire et apporte un sentiment de légitimité sociale.
Il peut également arriver qu'un fils d'immigré, en effectuant une ascension sociale, récupère le statut de son grand-père que son propre père avait perdu. On parle alors de contre mobilité.
Dans la perspective de l'étude de la mobilité sociale des immigrés, il faut également tenir compte du fait que les immigrés et leurs enfants les moins bien insérés dans le monde du travail partent facilement vers le pays d'origine parentale : 28 % des fils d'ouvriers recensés en 1975 sont absents de l'EDP de l'INSEE en 1990. Ce phénomène concerne également le haut de l'échelle sociale, en effet 32 % des fils de cadres supérieurs recensés en 1975 sont absents de l'EDP en 1990.
Cependant, les départs hors de France concernent davantage les jeunes qui ne sont pas nés en France mais y sont arrivés étant enfants.
[...] Les parents souhaitent que leurs enfants n'occupent pas les mêmes emplois que les immigrés de leur génération. Afin de motiver leurs enfants à réussir leur scolarité, les parents, plus ou moins consciemment, vont mettre en place plusieurs stratégies. Ils vont chercher à développer chez leurs enfants le goût de l'école, de l'effort, un certain conformisme scolaire, des habitudes de travail. Les parents vont adopter une attitude positive et optimiste à l'égard de l'institution scolaire, ce qui va avoir des effets bénéfiques. [...]
[...] Les immigrés, en arrivant en France, ont occupé des emplois en bas de l'échelle sociale, permettant ainsi aux français de gravir les échelons. La vague suivante propulsait ensuite la première vague d'immigrés plus haut dans l'échelle sociale. Cependant, la fin de la migration a eu pour conséquences de mettre en concurrence les français de naissance avec les immigrés qui ont continué à grimper l'échelle sociale même en l'absence de nouvelles vagues d'immigration. II) L'importance de l'école Des études ont montré que le simple fait que les parents aient le certificat d'études primaires augmente les chances que l'enfant ait le bac. [...]
[...] Leurs interventions se sont avérées particulièrement déterminantes durant ces périodes pour ce qui est de l'orientation (dans le secondaire ou l'enseignement supérieur), des encouragements (afin qu'ils acquièrent la confiance nécessaire) ou de la remise à niveau (cours particulier de rattrapage par exemple) pour poursuivre dans le cycle supérieur. Ces aides ont été diverses et plus ou moins présentes. En dehors des parents, d'autres membres de la famille ont également pu intervenir et soutenir les enfants d'immigrés durant leur scolarité. C'est en particulier le cas des aînés de la fratrie. Ce soutien paraît avoir été décisif pour certaines personnes et en particulier pour les filles. Il semble tout d'abord que le fait d'avoir un frère ou une sœur constitue un atout important non négligeable. [...]
[...] Il semble que le rang dans la fratrie n'est pas déterminant pour la réussite scolaire. Il existe un autre facteur que les parents ne maîtrisent pas totalement et qui a pu, dans certains cas, influencer la réussite scolaire et sociale des enfants. Il s'agit d'abord de la situation sociale des frères et sœurs et ensuite de celle des neveux et nièces des parents, surtout lorsque ces derniers et dernières ont une position sociale aisée et que celle-ci se transforme en une aide non négligeable et efficace. [...]
[...] Quand les enfants sont nés dans un pays étranger, leur préscolarisation a été nettement plus brève. On note également que plus l'arrivée en France des parents est ancienne, plus les enfants sont préscolarisés longtemps. Il est important de prendre en compte la préscolarisation, car la réussite scolaire en primaire est dépendante de la fréquentation plus ou moins prolongée de l'école maternelle. Ainsi, une présence moins longue à l'école maternelle augmente le risque de redoublement à l'école primaire. III) l'importance du relationnel Selon E. [...]
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